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Les clés du ciel
6 mars 2014

Chapitre 14

1

 

La culpabilité est un fardeau. On se sent parfois coupable sans raison, on veut tellement trouver une solution au mal que l’on ressent qu’on se rejette la faute. Les véritables coupables s’en veulent-ils autant que ceux qui souffrent à cause d’eux ? On ne sait pas ce que ressentira une personne, on peut faire souffrir sans le vouloir. Mais l’un dans l’autre, la douleur reste semblable. 

 

2

 

 On passe par différentes phases, mais la colère reste la première phase à affronter. On en veut à la terre entière, encore plus que si on avait appris cette trahison de nous-mêmes.

 

3

 

 Mais le pire, c’est quand on sait qu’on ne peut rien y faire. Oui Helena avait beau en vouloir à Julian et Adeline, mais elle savait qu'ils ne l’avaient pas réellement trahi. Elle le savait… Et cela lui faisait encore plus mal, car elle était tout aussi coupable que Julian, si ce n’est plus... Voilà tellement longtemps qu’ils n’étaient plus un couple... Pouvait-elle vraiment lui en vouloir d’avoir cherché du réconfort dans les bras d’une autre femme, alors qu' elle sait éloignée de lui ?

 

4

 

La tristesse prend vite le dessus. Car quand on aime comme Helena aime Julian, on pense parfois que le temps n’effacera jamais cet amour. Pour la jeune femme, cet amour était bel et bien encore présent dans son coeur, dans son corps, dans sa tête... Elle ne vit que pour lui, sans lui elle n’est rien.
-    Pourquoi ne pas vouloir divorcer, si tu as cessé de m’aimer ? Demanda Helena, malgré elle à haute voix.

 

5

 

Lasse de se poser les mêmes questions encore et encore, Helena se jete sur son lit en larmes. Elle avait tant pleuré, que ses yeux lui faisaient mal. Elle n’avait plus de goût à rien, elle ne voulait plus se battre. Se battre pour qui ? Pour quoi ? Elle avait tant donné autour d’elle, qu’elle avait oublié de penser aux siens avant tout. La vie c’était bien jouée d’elle. Ah trop donner, elle avait tout perdu.

 

6

 

C’est à ce moment que choisit Lizzie pour faire son apparition. Elle ne supportait plus de voir son amie souffrir. Voilà déjà une semaine qu’elle n’avait pas quitté la chambre. Elle était l’ombre d’elle-même, elle ne sortait plus et mangeait à peine… Bien qu’elle ne doive pas intervenir, la brunette cherchait en vint une solution. Elle devait redonner le sourire à Helena, peu importe le prix à payer.


- Bonjour, Helena! dit-elle d’un ton faussement joyeux. Je suis venue te tirer du lit.

 

7

 

 Aussitôt, la blonde ouvrit faiblement les yeux et dit d’un ton morose :
- Je ne veux pas sortir, désolé Lizzie je ne suis pas de bonne compagnie.
- Je ferai la discussion. Allez! je t’en prie ! L’automne est merveilleux, il s’installe petit à petit ce jeu de couleurs est un plaisir pour les yeux. Insista la brune d’un ton faussement émerveillée.
- Non, je ne veux pas dit Helena qui essaya de cacher un sanglot qui menaçait de l’envahir de nouveau.

 

8

 

 La voir aussi triste rendit Lizzie furieuse. Elle s’en voulait de ne pas l’avoir prévenu dès qu’elle avait su. Mais surtout, elle en voulait à Adeline qui avait osé la juger alors qu’elle faisait du mal à sa propre cousine. Lizzie avait du mal à comprendre un tel comportement, surement parce qu’elle n’était plus humaine. Mais en même temps, il fallait faire quelque chose. Helena était dans un tel état d’esprit que tôt ou tard, elle finira par faire quelque chose de mal.

 

9

 

Lizzie se tourna vers la fenêtre et regarda les alentours sans ne savoir quoi dire pour soutenir son amie. Tout ceci la dépassait, elle ne comprenait pas pourquoi aimer faisait souffrir. Avait-elle d’ailleurs aimé ? Que ressentent les amoureux ? Comment reconnaitre un sentiment amical, d’un sentiment amoureux ? Chassant ses interrogations, elle se concentra sur la souffrance de son amie, car c’était plus important. Elle est là pour aider et non se faire aider.
- Je sais qu’il t'a fait souffrir, mais Adeline est tout aussi coupable, si ce n’est plus. Elle a essayé de vous forcer la main à tous les deux. Et rien que pour cela, ça fait d’elle la coupable numéro un.
- Je ne sais pas fit Helena qui sanglotait dans son lit.

10

 

N’y tenant plus, Helena se leva pour se jeter dans les bras de son amie. Elle s’en voulait de ne pas avoir vu le véritable visage de sa cousine, de lui avoir ouvert la porte de sa maison quand tout le monde l’avait rejeté. Sa gentillesse avait été sa propre ennemie. Sans cela, Julian ne l’aurait peut-être pas trompé ?
- Si seulement je n’étais pas aussi naïve, Adeline m’a bien dupé et Julian qui m’a juré amour et fidélité ! Mais celle à qui j’en veux le plus, c’est moi. Je suis d’une naïveté, le monde est laid et remplit de mauvaises choses, je voudrai mourir ! S’exclama Helena. Mourir pour ne plus avoir à supporter cette souffrance. Comment faire confiance à qui que ce soit après tout ça ?

 

11

 

Touchée par la détresse de son amie, Lizzie lui caressa les cheveux pour l’apaiser comme l’aurait fait une mère avec sa fille. Puis doucement, elle dit :
- Ta bonté est un don, tu ne dois jamais la remettre en cause. Helena, tu es un ange tombé du ciel. Tu as toujours pensé aux autres avant toi-même et c’est tout à ton honneur. C’est les gens qui sont à plaindre et non toi. Un amour aussi pur que le vôtre, ne peut pas se terminer ainsi. Vous êtes destiné à vous aimer.

 

12

 

Helena qui avait retourné le problème dans tous les sens des jours durant dit d’un ton amer :


- Non s’est-elle qui a raison !
- Ah non! Tu ne vas pas encore te faire ce reproche ! Insista la brunette d’un ton suppliant.
Helena porta une main à son ventre et dit d’un ton lasse :
- Si j’avais pu lui donner un enfant, nous serions toujours ensemble...

 

13

 

 Lizzie qui voulait redonner de l’espoir a son amie, dit alors :
- Bien sûr que non, tu me l’as dit toi-même, il a avoué que vous auriez pu vivre heureux ensemble. Rien que vous deux, si ça ce n’est pas un signe du destin ! ça y ressemble non ?
- Je… Hésita la blonde peu convaincue.
- Je suis sûr que s'en est un ! Et crois-moi, je commence à tous vous connaitre !
- Lizzie, tu es mignonne, mais j’ai juste envie de …

 

14

 

 Ne laissant pas à son amie le temps de finir sa phrase, Lizzie la força presque à la regarder et poursuivit :
- Ah non ! Tu crois que cela serait une solution de mourir ! Voyons ! Tu as la vie devant toi ! Et pense à Julian, il serait comme ce pauvre Jared qui se reproche la mort de sa femme !
- Je ne voulais pas dire ça mentit Helena.
- Je ressens ta peine Helena et je ne te laisserais pas te détruire ! D’ailleurs, je dois te parler. J’ai quelque chose sur le cœur et il faut que tu saches.

 

15

 

 Lâchant son amie à contre cœur, la brunette chercha la façon la plus simple de lui avouer ce qu’elle avait sur le cœur depuis des semaines. Puis elle dit timidement :
- Tu vas me détester, oui je pense que tu m’en voudras… J’aurai du te le dire, mais je voulais te protéger. Tu sais…
- Est-ce si grave que ça ? Demanda la blonde un tantinet inquiète.

 

16

 

Baissant les yeux pour se ne pas affronter son regard, Lizzie toujours aussi mal à l’aise reprit :


- J’aurai dû te dire, mais Jared… Enfin je lui en ai parlé, un jour parce que…
Devant l’hésitation de son amie, la blonde lui coupa la parole et dit :
- Tu savais pour Julian et Adeline, c’est ça ?
- Je… oui ...avoua la brune dans un souffle. Je comprendrais que tu me mettes à la porte, je… Tu dois m’en vouloir et…
- Je ne t’en veux pas dit Helena sans aucune hésitation dans sa voix.
 

17

 

 Surprise par la réaction d’Helena, Lizzie la regarda sans comprendre et dit :


- Mais je t’ai mentit ! Je ne mérite pas ta sympathie. Tu aurais pu éviter une telle scène, une telle humiliation…
- Tu m’as menti pour mon bien et puis au fond de moi, je savais qu’il ne resterait pas éternellement seul.
- Peut-être, mais… Insista Lizzie devant le ton triste de son amie.
- Lizzie, je ne veux plus espérer, je dois passer à autre chose.
- Tu ne vas quand même pas divorcer ? L’interrogea aussitôt Lizzie.
- Je ne sais pas, je ne sais plus avoua Helena en se jetant presque dans les bras de Lizzie. Je veux juste oublier, si seulement je pouvais tout recommencer.

18

 

 Les regrets sont là, que l’on ait une conscience ou non. À un moment donné, le mal que l’on ressent ou que l’on a fait subir nous ronge, nous obsède pour ne faire plus qu’un avec nous-mêmes. C’est un douloureux sentiment que l’on voudrait oublier, mais les remords nous envahissent, encore plus si vous avez fait souffrir celle ou celui que vous aimez.

 

19

 

Contrairement à Helena, seule la culpabilité rongeait Julian. Il aurait aimé pouvoir remonter des mois en arrière pour repousser les avances d’Adeline. Il aurait aimé être fort. Au lieu de cela, il avait succombé à ses avances. Bien sûr, la cousine d’Helena était une femme charmante, mais il n’avait rien ressentit pour elle et ce n’est pas faute d’avoir essayé.

 

20

 

Julian soupira, il avait tout gâché, l’amour qu’il avait mit tant de temps à trouver s’était envolé. Helena aurait pu lui pardonner n’importe quoi sauf ça. Elle lui était resté fidèle et lui il avait succombé au charme de la première venue. Il était contient de son erreur, ils auraient été heureux ensemble avec ou sans enfants… Mais cela, il l’avait compris trop tard. Rien ne serait arrivé, s'il ne se sentait pas aussi coupable de ne pas avoir pu sauver Lana et le bébé, il le savait... Le bonheur de Jared et Lana l’avait rendu égoïste, il les avait tant envié qu’il avait fait souffert Helena.

 

21

 

 Elle avait été sa famille, sa confidente, son âme sœur, l’amour de sa vie. Bien qu’il ait tout gâché, jamais il ne pourra cesser de l’aimer. Il serait prêt à tout pour avoir une seconde chance. Lui qu’il avait jadis reproché son comportement à Jared, envers la gente féminine, il était aussi coupable que lui, si ce n’est plus. Car à l’heure actuelle, ce dernier n’avait plus personne à aimer. Tandis que lui, toujours marié, il avait sauté sur la cousine de sa propre femme…
- Pourquoi je suis aussi bête ! fulmina Julian. Je ne sais plus quoi faire, mais je ne peux plus vivre dans cette maison, on y a été si heureux Helena et moi.

- Toc, toc
Heureux d'être interrompu dans ses réflexions, Julian se dirigea vers la porte.

 

22

 

Julian laissa donc ses réflexions de côté et alla ouvrir. Le visiteur tombait à pic, la solitude n’est pas conseillée quand on est aussi mal moralement. Mais à peine eut-il vu qui venait lui rendre visite que la colère l’envahit

 

23

 

 En effet, derrière la porte blanche se trouvait Lizzie. Ce petit bout de femme avait le don de l’exaspérer. Bien qu’il c’était fait une raison à ce que Helena l’héberge, il n’avait pas pour autant de sympathie pour la jeune fille.
-    Qu’est-ce que vous venez faire chez moi ! s’exclama-t-il en voyant la jolie brune.

 

24

 

 Lizzie intimidée mit un moment avant de parler. Puis, prenant place sur un banc et rassemblant son courage, elle dit poliment :
- Bonjour, je suis venu voir comment vous allez.
- Oh je vous en prie ! Votre fausse gentillesse ne marche pas avec moi.
- Peut m’importe que vous m’appréciez ou non-dit la brune avec un ton de défis dans la voix. Je suis l’amie de votre femme et comme elle est au plus mal. Je suis venue vous voir.

 

25

 

 Après les quelques mots de sa visiteuse, la colère de Julian fondit comme neige au soleil. Il n’aimait pas particulièrement cette fille, mais elle semblait vraiment attachée à sa femme. Aussi, il se racla la gorge et dit le plus calmement possible :
- Et vous croyez que je suis bien placé pour lui venir en aide ? Je vous rappelle que je suis responsable de son tourment.

Lizzie le regarda sans dire un mot, elle lisait en lui une peine encore plus grande que dans le cœur de son amie. Il semblait s’en vouloir sincèrement.

 

26

 

 Prenant place au côté de la brunette, Julian ne lui laissa pas le temps de placer un mot et poursuivit :
- Je l’ai trompé avec sa cousine, je… c'est impardonnable. N’est-ce pas ?
- Mais vous semblez vous en vouloir et cela est bon signe vous ne croyez pas ? Dit timidement Lizzie, bien qu’elle fût novice en relation amoureuse.

 

27

 

 Lizzie se leva avant de le laisser répondre, elle ne put s’empêcher de le fixer pendant un long moment. Elle voulait l’aider, tout comme elle voudrait aider Jared, Helena et tout ceux qui n’iraient pas bien. Malheureusement, elle n’en avait pas le droit et encore moins assez de temps pour le faire.


- Je comprends pourquoi Helena est si mal dit-elle comme si elle se parlait à elle-même. Quand vous parlez d’elle et elle de vous, vos yeux s’illuminent.C’est comme si rien d’autre ne comptait. Est-ce cela aimer ?

 

28

 

Julian quitta son siège et regarda à son tour la jeune fille qui lui tournait le dos. Cette même question, il se l’était posé des années auparavant, quand il était tombé follement amoureux d’Helena. Même lui à l’époque, il ne semblait pas comprendre. Son jeune âge, son inexpérience, l’avait fait douter.
- Vous être une jeune femme bien étrange Lizzie. Par moments, on a l’impression que vous venez d’ailleurs.
- Je… Désolé dit-elle sans oser le regarder.
- Aimer est un sentiment merveilleux, je vous souhaite de le ressentir un jour. Mais surtout, ne faites pas la même erreur que moi.
 

29

 

 Lizzie qui n’aimait pas parler d’elle, de peur que l’on découvre la vérité détourna la conversation :
- Je veux sincèrement vous aider. Je sais que vous me prenez pour une opportuniste, mais je ne veux que le bonheur de votre épouse.
- Mon ex-épouse dit-il brusquement. Elle va divorcer, cela est une évidence à présent.
- Il reste toujours un espoir dit la brune en osant lui faire face.
- Vous délirez ma pauvre dit Julian sans conviction. J’ai osé lui dire que je ne voulais pas de ce divorce, mais Adeline a tout gâché… Enfin non je suis autant responsable, mais…
- Pourquoi avez-vous subitement changé d’avis? Demanda Lizzie curieuse.

 

30

 

Julian hésita et dit des étoiles plein les yeux :
- J’ai repensé au jour où j’ai enfin osé l’aborder. On était adolescent et j’étais très mal à cette époque. La solitude pour ami, je broyais du noir et sa simple présence ma redonner espoir.
- C’est à ce moment là où vous avez compris que vous l’aimiez ?
- Oui dit-il. Sa beauté, sa douceur... tout en elle m’a plu. Un ange parmi les vivants …
- Elle est formidable dit Lizzie souriant faiblement en entendant le mot " ange". Mais aujourd’hui, si vous la voyez... Elle est le contraire de cela. Elle ne sourit même plus...
- Mais que puis-je faire ? dit-il en levant les mains impuissant.

 

31

 

 Touchée par la détresse qu’elle lisait dans les yeux du jeune homme, Lizzie porta sa main à son bras dans un geste amical. Puis d’une voix doucereuse, elle dit :
- Rien n’est perdu pour un amour aussi pur que le vôtre. Dans cette épreuve, vous avez appris tous les deux que votre vie à deux pouvait vous suffire. Je ferais tout ce que je peux pour vous venir en aide.
- Mais c’est perdu d’avance affirma Julian touchée par la compassion de la jeune femme qui détestait jusque-là.
- Non rien n’est perdu, j’en suis sûr.

 

32

 

 Julian regarda l’amie de sa femme sans comprendre. Elle était têtue et étrange à la fois, il avait vraiment la sensation qu’elle venait d’ailleurs. Qu’elle était venue ici dans un but précis. Mais une telle idée était si absurde, qu’il secoua énergiquement la tête. Puis, sans arrêter de la dévisager, il dit :
- Vous semblez penser que tout est possible, je vous ai maltraité tout comme Jared et vous restez là à vouloir aider tout le monde. Pourquoi ?
Prise au dépourvu, la brune bafouilla :
- Je… Et bien… C’est… Il faut bien n’est-ce pas ? finit-elle par dire la voix tremblante.

 

33

 Julian sourit malgré lui, avoir la foi voilà bien longtemps qu’il ne croyait plus en rien.
- Si vous fermez votre cœur à cet amour, que vous restera-t-il ? ajouta Lizzie.
- Oui, mais je l’ai trahi...
- Elle se reproche plus de ne pas avoir été une bonne épouse. Que le fait que vous l’ayez trompé.
- Ah bon ?
- Oui et nous devons trouver une solution… Je trouverai un moyen de vous aider se corrigea-t-elle.
- Pourquoi ? Je veux dire vous n’êtes pas obligé.
- Helena m’a aidé, c’est à mon tour de lui rendre la pareil.
- Vous êtes…
- Étrange ? Oui je sais le coupa Lizzie amusée. Maintenant, je dois y aller Jared m’attend au travail.
- Je vois dit simplement Julian.
- Bientôt, vous retrouverez le sourire promis Lizzie.
- Je l’espère dit le jeune homme sans y croire.

 

35

 

 Lizzie qui était partie travailler fut vite de retour en ne trouvant pas Jared au cabinet. Comme cela ne lui ressemblait pas de manquer sans prévenir, elle alla voir son voisin et ami : Nathaniel. À peine eut-elle sonné, que Monica vint lui ouvrir la porte. N’ayant été que très rarement en contact avec cette dernière, Lizzie intimidé dit au bout d’un moment :
- Je… Bonjour, je viens voir Nathaniel.

 

36

 

Monica peu désireuse de faire la discussion avec la patiente de son frère s’énerva aussitôt devant la timidité de la jeune fille :
- Crache le morceau ! Tu lui veux quoi à mon frère ?
- Ça ne regarde que lui et moi. Dit Lizzie avec beaucoup de mal. Cela lui rappelait une autre fille à une autre époque de sa vie. Sauf qu’heureusement pour Nathaniel, elle n’avait pas de sœur jumelle.
- Il est en rendez-vous , donc tu repasseras.
- Je viens de le voir à la porte dit Lizzie avec un peu plus d’assurance.

 

37

 

Énervée qu’elle lui tienne tête, la sœur de Nathaniel s’énerva davantage :
- tu te prends pour qui là ! Puisque je te dis qu’il est occupé. Tu es peut-être unede ses patiente, mais le reste du temps il n’est pas obligé de te recevoir.
- J’irais le voir avec ou sans ton autorisation s’emporta presque Lizzie, elle si calme d’habitude.
- Il faudra me passer sur le corps surenchérit Monica.

 

38

 

Exaspérée par le comportement de la sœur de Nathan, Lizzie ne sut pas quoi faire. Elle était déterminée à lui tenir tête, et si elle n’était pas inquiète pour Jared jamais elle ne jouerait au jeu de cette petite peste.
- Je dois lui parler de Jared dit Lizzie à contre cœur.
- Et tu lui veux quoi au sujet de Jared ? Ne me dit pas qu’il t'a pris pour maitresse ? Ma pauvre, il t'a jeté quand il a vu ta tête de fille perdue ?

 

39

 

 Agacée par Monica, Lizzie allait partir quand Nathaniel fit son apparition :
- Arrête ce petit jeu Monica ! Je t’interdis de t’en prendre à Lizzie s'est compris !
 

40

Surprise que son frère intervienne, Monica honteuse bafouilla :


- Mais je fais ce que tu m’as demandé ! Je veille à ce qu’on ne te dérange pas !
- Je ne t’ai pas dit d’envoyer Petre nos visiteurs !
- Mais, elle vient s’en être invitée ! Elle est ta patiente et non une amie !
Nathaniel toujours calme, se mit en colère sous le regard surpris de Lizzie :
- Monica ta façon d’être m’exaspère au plus haut point ! Tu es chez moi, dois-je te le rappeler ?
 

 

41

 

Les paroles de Nathaniel eurent l’effet d’une douche froide. Monica blêmit devant lui et c’est d’un ton sec qu’elle reprit :
- Vous les mecs, vous êtes tous pareil ! Dès qu’une fille pointe le bout du nez vous en oubliez vos priorités !
- Monica, je ne suis pas un de tes amants de passage. Donc choisi bien la façon dont tu me parles !
- Mais je suis ta sœur !
- Oui donc comportes-toi comme telle !
- Très bien votre majesté ! Dit-elle moqueuse. Je vais vous laisser en tête à tête.

 

42

 

Estimant que la discussion était close, Nathaniel se tourna vers Lizzie et dit de son ton professionnel :
- Excusez-moi Lizzie, ma sœur dépasse parfois les limites du raisonnable. Que puis-je faire pour vous ?
Gêner sa patiente dit :
- Je… Je n’en ai pas pour longtemps. Je me demandais si vous aviez vu Jared ?
- Non pourquoi ?
- Il n’est pas au cabinet et j’ai tenté de lui téléphoner sans succès.
- Je ne l’ai pas vu. Vous savez, on n’est plus aussi proche qu’avant.
- Je vois fit Lizzie déçu de ne pas en apprendre plus.
- Allez voir chez lui, si la porte n’est pas ouverte, passez par celle de derrière.
- D’accord, je vous remercie. Je vais faire vite, Helena m’attend.

 

43

 

Lizzie partit aussi vite qu’elle était venue, Nathaniel resta un moment à l’observer. Son regard ne se détachait pas de ce petit bout de femme qui ne cessait pas de le fasciner.
- Je rêve ou mon frère a le begin pour sa folle de patiente ? Demanda Monica qui avait assisté à la scène.
- Ne dit pas de bêtises, cette fille m’intrigue.

 

44

 

Une fois avoir traversé la rue, Lizzie hésita un moment avant de se rendre chez son patron. Elle savait la réputation qu’il avait et elle ne voulait pas tomber sur lui avec une de ces conquêtes d’un soir. Mais en même temps, maintenant qu’elle savait qu’il était lié à son passé, elle voulait être sûr qu’il aille bien. Curieusement, au fond d’elle, elle était persuadée que quelque chose n’allait pas.

 

45

 

 Frappant énergiquement à la porte, Lizzie resta un moment à attendre une réponse qui ne vient pas. Elle hésita un moment à retenter l’expérience. Puis, elle frappa une seconde fois, plus fort encore en vint. Son cœur se mit à battre très fort dans sa poitrine, un sentiment de malaise se fit sentir.

 

46

 

 N’écoutant que son cœur et la peur qui l’avait envahi, le petit bout de femme passa par la porte de derrière comme lui avait conseillé Nathaniel. Elle trouva rapidement son chemin dans la grande maison, ne faisant pas attention aux différentes pièces. C’est à ce moment qu’elle eut une impression de déjà-vu.

 

47

 

 Devant-elle sur la table basse étaient alignées des bouteilles de bière. L’alcool, ce même poison qui avait rendu son père violent et méconnaissable. Elle eut du mal à croire que c’était la seule raison de l’absence de son patron. Pourtant, elle devait l’aider. Même s’il gâchait sa vie entre la luxure et l’alcool.

 

48

 

 Son regard se porta aussitôt sur le corps inerte qui était allongé sur le canapé. D’instinct, elle vérifia la respiration et fut soulagée : il dormait.

49

 

Elle ne mit pas longtemps à constater qu’il était chaud et que sa peau était moite, il devait-être malade. Curieusement, la peur avait laissé place à la curiosité. Elle fut attirée par son visage si beau, ses lèvres pleines appelaient au baiser, ses traits semblaient plus calmes que d’habitudes. Elle aurait voulu passer la main dans ses cheveux soyeux, mais elle retient son geste. Il fallait qu’elle l’aide à se mettre au lit.

 

50

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. L’aidant tant bien que mal, elle le tira du fauteuil pour le conduire jusqu’à sa chambre qui devait se trouver à l’étage. Tel un automate, il se laissa faire sans protester. Sa peau frôla celle de la jeune fille qui n’eut plus aucun doute sur son état de santé, il était fiévreux, l’alcool n’était la raison de son mal-être.
- Doucement dit-elle sentant son corps se raidir. Je vais vous mettre au lit. Après j’appellerai un médecin. Mais là, j’ai besoin d’un petit coup de main, c’est que vous pesez lourd !

 

51

 

Lizzie réussit tant bien que mal à conduire Jared jusqu’à son lit. Elle du faire un fort surhumain pour ne pas tomber dans l’escalier. Ce fut soulagé qu’elle le mit au lit. Comme une mère l’aurait fait avec son fils, elle posa une main sur le front du malade.
- Vous êtes brulant ! Moi qui pensais que vous aviez juste eu une soirée un peu trop arrosée. Je vais appeler Julian.
 

 

52

 

La jeune femme s’apprêtait à quitter la chambre, quand soudainement Jared tenta de lui prendre la main.
-    Non reste dit-il d’une voix à peine audible.
-    Je vais revenir dit-elle d'un ton rassurant.

 

53

 

 - Reste Élisabeth répéta-t-i l de nouveau plus fort cette fois.
- Comment m’avez-vous appelez ? demanda la brune surprise.
- Élisabeth, la fille avec le collier au médaillon en forme de clé dit-il faiblement. Comment ai-je pu oublier …
- Tu te souviens de moi dit-elle en employant le tutoiement sans s’en rendre compte.
- Je… Oui, tu es la fille que j’ai aidé. On s'est connu adolescent et un jour tu as disparu. Pourquoi es-tu parti ?

 

54

 

Il nous faut parfois beaucoup de temps pour comprendre nos erreurs. L’être humain n’est pas infaillible. On oublie parfois ce qui à marquer  notre vie à un moment donné, les personnes qui ont compté ou non. Mais on se souvient toujours si ça a de l’importance. Les sentiments évoluent, mais ne changent pas pour autant.


« Pourquoi ai-je disparu ce fameux soir de mes 16 ans ? Que met-il arrivé ? Prendrais-je la peine de le découvrir ? »

 

 

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Commentaires
V
Ton histoire est vraiment génial ! J'en oublie que c'est une histoire de sims tellement que c'est bien fait. Lorsque je commence à lire, je ne peux plus m'arrêter; ton histoire est captivante. Et je ne dis pas ça pour te faire plaisir, j'y pense sincèrement.<br /> <br /> Ton histoire est de loin la meilleure que j'ai lu.
L
Moi aussi j ai vraiment hate de savoir ce qui est arrivé a notre douce Lizzie... Et j aimerai que Julian et Helena ne divorce pas et reprennent leur vie a deux...
N
comme a chaque fois superbe suite vivement la suite
A
Encore un superbe chapitre à fond moi. Ah ouais moi aussi quand il l'a reconnu j'ai frissonné trop bien et trop hâte de découvrir ce qui va se passer et comment elle est morte.<br /> <br /> Pauvre helena elle me fait trop de peine :( J'espère que lizzie va trouver comment les reunir c'est trop de gachis ils sont tout deux en train de se reprocher les choses. J'espère que ça va bien se finir tout ça<br /> <br /> <br /> <br /> Allez vite la suite!!
A
Que pourrais-je bien ajouter à ce qu'on dit les copines, tes images sont splendides, tes personnages de plus en plus attachants, et ton histoire même si on commence à y voir plus clair toujours aussi passionnante.<br /> <br /> Le beau Jared, il fait craquer toutes ces dames, il n'y a pas à dire :-)
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