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Les clés du ciel
24 mars 2014

Chapitre 15

1

 

Il y a bien des façons de rapprocher les gens : un évènement tragique, une activité commune, des amis en commun, la maladie… Quoi qu’il arrive, on est tous relié les uns aux autres, mais on ne le sait pas. À un moment donné, on se rapprochera toujours de la personne qui nous est destinée. Tous les individus sont reliés ensemble comme les maillons d’une chaine. On a beau vouloir sans défaire, c’est impossible…

 

2

 

C’est donc tout naturellement que Lizzie prit la décision de veiller sur Jared durant sa convalescence. Bien sûr, il ne souffrait que d’une simple grippe en plus d'une belle gueule de bois qui l'avait fait souffrir . Mais elle avait trouvé se prétexte pour apprendre à mieux le connaitre. Elle était sûre qu’il était celui qu’elle devait aider, donc en devenant plus proche de lui, elle pourra mener à bien sa mission.

 

3

 

Du moins l’espérait-elle. Car il n’avait pas voulu évoquer leur passé commun. Pour lui, parler du passé ça lui était insupportable. Dans son passé il y avait Lana, elle était le centre de toute sa vie. Mais Lizzie ne supportait pas son silence. Elle voulait savoir, elle devait savoir pourquoi elle avait subitement disparu ce fameux jour de ses seize ans.

 

4

 

 Bien que Gaïa lui ait quasiment interdit, elle voulait essayer de se rappeler de sa vie d’avant. Ses souvenirs étaient importants pour elle, elle voulait mettre toutes les chances de son côté pour aider Jared et Helena. Du côté d'Helena rien n’avait bougé, elle continuait à se renfermer sur elle-même et elle ne voulait voir personne. Pour elle, la vie ne valait plus la peine d’être vécue. Aussi, Lizzie passe son temps entre elle et Jared, depuis une semaine elle n’a plus de temps pour elle. Elle a donc mit ses séances avec Nathaniel entre parenthèses à regret.

 

5

 

Lasse d’attendre que Julian en ait fini avec Jared, Lizzie commença à se mordiller les ongles nerveusement. Bien que cela ne fût qu’une visite de routine, la jeune fille ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse. Les médecins ne lui inspiraient rien de bon. Pourtant,Julian s'était montré fort gentil avec elle depuis les récents évènements, à croire qu’il commençait à l’apprécier.


« C’est curieux comme certains évènement peuvent rapprocher certaines personnes se dit Lizzie en elle-même. Je me demande comment il réagira si je n’arrive pas les aider ? Franchement je crains le pire, Helena est définitivement persuadée que plus rien n’est possible… Je dois faire renaitre leur amour. Mais comment ? »

 

6

 

La jeune fille n’eut pas le temps de se questionner davantage. En effet, la porte de la chambre de Jared s’ouvrit sur Julian en personne. Il avait l’air un peu ailleurs, comme à chaque fois qu’elle l’avait vu depuis son aveu à Helena.
- Comment va-t-il ? Interrogea Lizzie d’un air soucieux.

- Il va très bien, encore un peu malade, mais rien de méchant.

 

7

 

 Julian comme à chaque fois voulait en finir. La simple présence de Jared dans la pièce d’à côté le rendait nerveux. Mais cette fois si, Lizzie le retenu. D'une voix mal assurée, elle dit :
- comment allez-vous Julian ?
Surpris, Julian qui s’apprêtait à quitter les lieux stoppa net.
- Je… On fait aller dit-il simplement.

 

8

 

 Puis, comme s'il pesait le pour et le contre, il revient vers la brune et demanda :
- comment va Helena ?
- Eh bien…
- Elle va toujours aussi mal ... En conclut Julian sans laisser à la jeune fille le temps de répondre.

 

9

 

 Lizzie chercha un moment ses mots, elle ne voulait pas rendre Julian encore plus mal qu’il ne l’était déjà.
- Eh bien, elle a quitté la chambre… Mais elle ne veut pas sortir, ni voir qui que ce soit...
- Je vois… ça lui ressemble si peu, je voudrais pouvoir tout effacer.

 

10

 

Puis, pour la première fois il se confia :

 -    Je tourne en rond dans cette maison, tel un lion dans sa cage. Je ne cesse de me poser des tas de questions, je ne pense pas rester longtemps à Crystal Springs, je ne peux plus vivre dans de telles conditions.
-    Quoi ! Non ! Vous ne pouvez pas partir voyons ! S’exclama Lizzie surprise.
-    Mais plus rien ne me retient ici ! Je ne peux pas continuer ainsi ... je souffre ! cria presque Julian fou de chagrin.

 

11

 

 Lizzie affectée par cette nouvelle dit d’une voix doucereuse :


- vous ne pouvez pas partir, Helena c’est la femme de votre vie. Il faut faire renaitre cet amour.
- Vous êtes trop romantique Lizzie, l’amour qu’elle me portait et bel et bien mort.
- Non ! insista la brune, je sais que c’est faux. Je trouverai une solution ! Je ferai tout pour vous aider !
Julian là regarda un moment, la douceur qui émanait de cette fille remplissait la pièce d’une douce félicité. Pour elle, tout était possible, si elle savait… La vie ne fait pas de cadeaux, rien ne nous est donné pour toujours…
- Et vous alors ? demanda-t-il par sympathie. Quand allez-vous reprendre vos séances pour retrouver votre mémoire ?
- Je dois m’occuper de Jared et Helena… bafouilla Lizzie surprise que ce dernier s’intéresse à elle.

12

 

 Puis, allant de surprise en surprise, il poursuivit :


- Depuis plus d’une semaine, vous êtes aux petits soins pour lui, vous devriez vous éloigner de Jared.
- Pardon ? Fit Lizzie surprise. Je ne comprends pas.
- Vous vous attachez à lui ajouta-t-il d’un ton désapprobateur. Il fera de vous ce qu’il a fait avec les autres filles.
- C’est faux voyons ! s’exclama la brunette embarrassée. Je… je fais tout ça pour Helena.
- Je ne pense pas que ce soit seulement pour rendre service à Helena dit-il d’un ton calme. Vous savez, je vous ai jugé et je m’en excuse. Je ne veux pas que vous souffriez à cause de Jared, j’ai fait souffrir celle que j’aime et aujourd’hui je m’en mords les doigts.

13

 

Lizzie resta là sans dire un mot. Elle ne comprenait pas pourquoi Julian faisait de telles suppositions. Bien sûr, elle aidait Jared, mais c’était pour son bien. Étant donné que sa sœur n'est pas bien en ce moment, elle ne pouvait pas le laisser.
- Je l’aide parce qu'Helena n’est pas bien. Je…Je ne peux pas le laisser se soigner seul, Helena est toujours là quand il en a besoin et aujourd'hui...
- Ne vous justifiez pas dit gentiment Julian tout en se dirigeant vers l’escalier pour quitter les lieux. Mais n’oubliez pas il ne veut qu’elle.

 

14

 

Les gens se font de fausses opinions, ou pas… La vérité est parfois sous nos yeux et on l’ignore. On cache des secrets, des objets… On les enferme à double tour pour ne pas avoir à y penser. Mais parfois, la vérité qui est si proche et nous brûle les doigts, il nous suffirait de tendre la main pour en apprendre plus.

 

15

 

Une fois Julian partie, Lizzie resta un moment à fixer le coffre que Jared lui avait interdit d’ouvrir. Elle aimerait savoir ce qu'il s'y cache. Mais malheureusement, elle avait promis de ne pas enfreindre la seule règle de la maison. C’était la condition pour qu’il accepte son aide durant sa convalescence : elle ne devait pas toucher dans ses affaires, notamment le coffre en osier.
C’est connu, ce qui vous est interdit vous obsède encore plus. Et Lizzie ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur le contenu du coffre.
Est-ce qu’il y avait un objet susceptible de lui avoir appartenu ? Instinctivement, elle se rapprocha de l’objet défendu et le frôla du bout des doigts.
- N’y touche pas ! S’exclama une voix derrière elle.

 

16

 

 Telle une enfant prise en faute, Lizzie se retourna et mit les mains derrière son dos tout en disant :
- Je… Je n’allais pas l’ouvrir. Je voulais juste…
- Jeter un œil ?

17

 

Le regard de Lizzie se porta sur le siège où elle se trouvait quelques instants plutôt. Jared y avait pris place, vêtu en tout et pour tout d’un peignoir à demi ouvert. Un peu honteuse pour son geste et pour le voir ainsi vêtu, elle dit :

- Bien sûr que non ! Mais je… J’aimerais vraiment en savoir plus sur cette fille que vous croyez que je suis. 

 

18

 

 Fuyant le regard de Lizzie, Jared dit d’un ton neutre.
- Je sais que c’était toi Lizzie. Simplement, le temps passe et parfois on oublie. Ou on préfère oublier, quand on n’a pas le choix…
 Mais que puis-je bien te dire qui t’aiderais ? Je ne te connaissais pas si bien que ça tu sais. Et puis, c’était qu’une amitié durant nos années de Lycée.
- Un rien peut m’aider à me souvenir Jared, je vous en prie ! Je dois savoir… Je veux retrouver mon passé !

 

19

 

 Cherchant dans ses souvenirs, Jared dit enfin :
- d'abord je pense que le tutoiement est de rigueur maintenant. Après tout, nous nous connaissons un peu et puis depuis tous ce temps que tu vis chez Helena…
- Si vous… tu veux. Fit Lizzie qui avait encore du mal à quitter son vouvoiement, bien que parfois elle tutoyait Jared sans s’en rendre compte.
- Et comme je le disais, on peut dire que nous étions amis. Bien que nous ne nous voyons qu’à de rares occasions. Nous avions des cours en commun. Et après t’avoir aidé un jour…
- Avec les Jumelles ?
- Oui Samantha et Sandra je crois, deux pestes… Mais Samantha, c’était la plus pénible... Par-contre leur nom  de famille m’échappe.
- C’est mieux que rien dit timidement Lizzie sans oser prendre place à ses côtés.

20

 

Petit à petit qu’il lui parlait, la gêne de Lizzie se dissipa. Elle prit même son courage à deux mains et prit place à côté de lui.
- Je me souviens de ses filles, cette journée met revenue en mémoire lors de ma dernière séance. Mais tout est flou… Je veux dire, un bout de mon passé par-ci par-là ça ne me fera pas retrouver la mémoire avant longtemps.
- Pourquoi ne pas m’avoir dit que tu te souvenais de moi ? Demanda Jared malgré lui.
- Je… Je croyais que tu ne me croirais pas. Après tout, tu as douté de moi dès le début.
- Oui tu me rappelais quelqu’un... et entre-nous une personne qui arrive dans votre vie du jour au lendemain c’est étrange non ?
- Oui capitula Lizzie sans oser le regarder.
- Je me souviens d’un moment dans lequel nous nous sommes vu. C’était peu avant ta disparition.
- Tu peux me raconter ?
 

21

 

C’était un vendredi de juin. Il faisait beau et les vacances d’été étaient proches. Beaucoup d’étudiants étaient déjà sur le point de partir en vacances, d'autres séchaient les cours les moins importants. 

 

22

 

Moi je suivais le mouvement, évitant un peu le lycée, profitant que mon père adoptif travaillait et que Helena était trop occupée avec ses examens pour s’en apercevoir.
Bien sûr, je ne le faisais que très rarement, sinon Helena et son père m’auraient suivi jusque dans le lycée pour voir que je m’y rend vraiment. Mais ce jour-là, j’avais envie de fuir le cours de sport et de profiter du soleil. J’ai donc profité de la pause déjeunée pour aller rejoindre des amis.
 

 

25

 

 Et c’est là que j’ai entendu une douce mélodie, digne des plus grands. Sans me douter de qui jouait étant à l’autre bout de la rue marchande. Je me suis littéralement stoppé pour profiter du spectacle.

 

26

 

 Il n’y avait pas de fausses notes, la personne maîtrisait son instrument. C’était un prodige du violon. Etant habitué à de telles représentations comme Helena et son père étaient fans de musique. Je suis donc resté là un moment à écouter sans oser bouger de peur que cela ne s’arrête.

 

27

 

La musique était douce et remplit d’émotions. Il émanait de la mélodie une grande tristesse et une pureté infinie. C’était une représentation fabuleuse, n’importe qui serait attiré vers ce violon et son musicien tellement c’était merveilleux. Ça sonnait comme un appel au secours, oui c’est ce que j’ai pensé. Le musicien devait beaucoup souffrir.

 

28

 

Comme hypnotisé, je me suis laissé envahir par la beauté de la mélodie « chantée » par le violon. Je n’étais pas un grand fan de ce genre de musique à l’époque, je crois que c’est à partir de ce moment que la musique a eu un grand intérêt pour moi. C’est un moyen d’extérioriser la peine que l’on a au fond de nous. Du moins, j’aime le penser  et cette personne devait avoir un grand besoin de se vider de toute la peine qu’elle devait avoir au fond de son cœur.

 

23

 

Le temps semblait figé, plus rien ne comptait à part cet instant magique à mes eux, même les plus grands pianistes ne m’avaient pas touché à ce point. Je ressentais mes douleurs passées, mais en même temps, une douce félicité m’envahit. C’est comme si je ne souffrais plus. Et tout en m’approchant, je fus surpris de découvrir que cette personne au don merveilleux n’était autre que toi Élisabeth.

 

24

 

 Tu étais méconnaissable, ton visage rayonnait de bonheur. Malgré la peine qu’on pouvait lire dans la mélodie. Je ne savais pas quoi faire : me mettre devant toi pour continuer de suivre ton « concert »? Partir pour ne pas te déranger ? C’était ton moment, ton instant de bien-être. Je ne voulais pas interrompre ce spectacle, c’était pour moi un tel apaisement.

 

29

 

Je n’en fis donc rien, je voulais égoïstement garder ce moment pour moi. C’est là que je compris que tu étais une personne exceptionnelle. Curieusement, je me sentais plus proche de toi que je ne l’avais été de personne d’autre encore.

 

30

 

 Je savais pourtant que nos vies devaient être bien différentes. D’après les ragots de l’école, mais aussi d’après la peine qu’on lisait souvent dans ton regard. Tu fuyais toute amitié, de peurs de trop te dévoiler, de te tromper sur les intentions des autres. Enfin surtout je le supposais, parce que tu étais seule si souvent... Mais curieusement, moi tu me laissais t’approcher tout en restant sur tes gardes.

 

31

 

 Et ta compagnie m’a vite plus. Tu semblais si innocente, si pure. Aucunes mauvaises intentions, tu vivais ta vie de lycéenne comme si le monde devait finir demain. Tu ne te préoccupais de rien sauf de l’instant présent. Tu étais si différente, si vraie… Les autres tous superficiel et matérialiste faisaient pâle figure par rapport à toi.  Inconsciemment, j’ai changé grâce à toi, dès l’instant où tu es entré dans ma vie.

 

32

 

 Oui ça peut paraître idiot, mais je me suis toujours senti de trop, incomplet et en devenant ami avec toi. J’ai compris que j’avais une chance inestimable comparait à la vie que tu menais. Et ça ne serait jamais arrivé grâce à toi.

 

33

 

Et la musique a cessé, sans aucune retenue j’applaudis avec vigueurs. Sans oser dire un mot, je n’ai jamais été timide, mais je ne voulais pas te faire fuir.

 

34

 

 Malheureusement pour moi, toi qui te croyais seule tu as eu la plus grande peur de ta vie. Telle une enfant prise en faute, tu as posé ton violon comme s'il te brûlait les doigts.

 

35

 

C’est un peu gêné que je me suis avancé et j’ai bafouillé :
- excuse-moi Élisabeth. Je ne voulais pas te faire peur, mais tu joues si bien. Ou as-tu appris à jouer aussi bien d’un tel instrument ?

 

36

 

 Un peu plus calme, tu t’es avancé vers moi et tu as dit un peu gauche :
- je … C’est toi ! J’ai eu trop peur, je… Je ne dois pas jouer.
- Mais pourquoi ? Ai-je demandé sans comprendre.
- Et bien s’est-une longue histoire, mais je… Je ne peux rien dire.
- C’est à cause de ton père ? Je t’ai demandé sans réfléchir.
Et après un lon soupir, tu as dit :

- Oui
- Il a tort, tu joues merveilleusement bien.

 

37

 

 Alors tu as paru plus calme, je ne sais pas si c’est parce que mon compliment t’a fait plaisir. Mais tu m’as regardé un moment et tu as dit d’un ton neutre :
- Merci, tu es diffèrent des autres.
- Euh... et bien je pense la même chose de toi ai-je répondu sous l’effet de surprise.
- Pourquoi tu ne te moque pas ? Pourquoi tu ne me mets pas dans une case comme ils le font tous ?
- Et bien parce que je ne suis pas idiot.
 Voilà la seule réponse qui est venue à moi face à ton regard surpris.

 

38

 

 Et là tu as souri. Un timide sourire certes, mais pour moi c’était la première fois que je te voyais si détendu et c’était aussi magique que la mélodie un peu plus tôt.
- Ben quoi ? Je n’ai pas raison ?

 

39

 

 Un peu gauche tous les deux, une complicité s’installa cependant.
-    Tu es là pourquoi ? m’as-tu demandé au bout d’un moment.
-    Je dois rejoindre des amis, ai-je dit un peu déçu.
-    Ah je vois, je vais te laisser alors !
-    Non reste ! Ai-je insisté sans m’en rendre compte.

 

40

 

 Mais j’étais loin de m’imaginer qu’on nous observait. Pas que j’avais quelque chose à cacher.

Mais j’ai toujours détesté qu'elle face ça, sa façon de se comporter avec moi quand nous étions ados m’a toujours hérité.

 

41

 

Donc j’ai continué à te parler sans aller à la rencontre de Lana. Je sais ça peut paraître bête, mais j’aimais ta compagnie et rien ne l’empêchait de nous rejoindre plutôt que de resté là figer à nous observer comme si nous faisions quelque chose de mal.

 

42

 

- Et alors ? Ai-je dit, si c’est pour avoir des copines comme les deux photocopies du bahut, mieux vaut rester seul.
Ma bêtise t'a fait rire de nouveau à gorge déployée. J’ai vite suivi, c’était si bon de rire pour rire et non pour suivre des amis qui n’avaient pas les mêmes valeurs que moi.
 

43

 

Puis en toute franchise, je t’ai dit :
- je suis ton ami, si tu le veux ?
Alors tu as stoppé ton rire et tu as dit surprise et touchée à la fois :
- Oh mais bien sûr, nous sommes amis. Mais que penseront tes amis et cette Lana dont tu parles si souvent ?
- On parle de moi ? A demandé Lana qui c’était décidé à venir nous rejoindre.

 

44

 

Alors, on sait figer sans trop savoir quoi répondre. Tu t’es renfermé et j’ai pris les devants :
- salut Lana ! Je me demandais si tu allais te décider à venir nous rejoindre.
- Vous sembliez si complice a dit Lana avec un ton de jalousie dans la voix, ce qui ne lui ressemblait pas.
- Je te présente Élisabeth mon amie. Lizzie, je te présente Lana.

 

45

 

 Aussitôt, je ne sais pas pourquoi, mais Lana s'est cramponnée à moi. Comme si elle avait quelque chose à prouver. Et elle a dit un peu sèchement ( j’eus du mal à la reconnaitre à cet instant) :
- je la connais, c’est la fille qui espionnait chez nous. Tu te souviens, je t’en ai parlé quand tu étais dans ma chambre ?

 

46

 

 Sous le choc, tu nous as regardé un peu honteuse. J’avais honte aussi, honte de ne pas oser remettre Lana à sa place. Elle était ma petite amie, mais à cette époque son comportement me dépassait. Puis au bout d'un moment, tu as enfin osé parler et tu as dit  :
- Je … Je ne voulais pas... Tu joues si bien du piano  que je…

47

 

 Puis, je me suis enlevé de son étreinte et tout en lui tournant le dos, j’ai dit d’un ton neutre :
- tu devrais être flattée qu’on vienne t’écouter.
Alors, Lana a dit sèchement :
- Oh je t’en prie ! Tu devrais prendre ma défense plutôt que celle d’une inconnue !
- Elle est mon amie tout autant que toi !
- Moi ton amie ! Mais on sort ensemble non ?
- Peut-être, mais si tu me fais une crise de jalousie ça risque de ne pas durer.
Alors, à ma grande surprise (parce que ça lui arriver jamais elle a d'un ton sincère) :
- je suis désolé, je suis un peu jalouse. Pardon Élisabeth, tu peux te joindre à nous si tu veux, on va aller à la plage.

 

48

 

 Quand j’ai enfin osé me retrouner, tu semblais différente. Ta méfiance avait repris le dessus tout comme ton mal-être en société. Tu m’as regardé, puis tu as regardé Lana et enfin tu as dit :
- non je ne peux pas. Je dois retourner en cours, amusez-vous bien.
Tu es parti emportant ton violon avec toi. Je ne t’ai plus revu après ça. Et je pense que c’est un peu sans le vouloir que je t’ai oublié.

 

49

 

 C’est dans un état second que Lizzie allait quitter la maison suite au récit de Jared. N’ayant pas vu l’heure, il fallait qu’elle fasse vite pour rejoindre Helena.


 Ils avaient donc été amis, si on pouvait parler d’amitié ne s’étend pas connu assez longtemps. Tout ceci n’allait pas beaucoup l’aider. Mais en même temps, elle pourra toujours lui demander de l’aide pour retrouver son nom de famille, ou des éléments susceptibles de lui faire retrouver ses souvenirs.


 Dans tous les cas, elle savait que Lana s'était sentie jalouse, mais pourquoi ? Tout en descendant les marches, elle allait sortir quand elle vit Nathaniel à travers la porte. Que pouvait-il bien faire à cette heure devant chez Jared ?

50

 

Sortant en essayant de faire le moins de bruit possible, Lizzie alla voir Nathaniel. C’est d’une toute petite voix qu’elle demanda :
- Nathaniel que faites-vous ici si tard ?
- Bonsoir Lizzie dit-il un peu gêner. Je voulais savoir comment va notre cher Jared .
- Bien, enfin il est encore fatigué après cette vilaine grippe.
- Ça et son rythme de vie ça n’arrange rien dit Nathan malgré lui
- Euh… oui surement dit Lizzie surprise d’une telle franchise.

 

51

 

Nathaniel avait pour habitude d’être calme et posé, il ne jugeait personne, mais ce soir c’est un tout autre homme qui dit :
- écoutez Lizzie…
- Élisabeth dit Lizzie d’une petite voix, c’est mon prénom j’en suis sûr à présent.
- Peu importe dit-il voulant en finir. Je suis venue m’entretenir avec vous.
- À quel sujet ? demande la jeune femme septique.
- Jared... dit-il dans un souffle.
- Ah non pas vous !
- Moi quoi ? demanda-t-il s’en comprendre.
- Vous me jugiez tous et quand ma vie prend un autre tournant, vous venez me mettre en garde contre Jared ! Il était malade et je l’ai aidé, ça en reste là.
- Il a fait beaucoup de mal à ma sœur et je…
- Entre nous Nathaniel, Monica n’a pas besoin de qui que ce soit pour se faire du mal.

 

52

 

 Nathaniel prit au dépourvu dit de son ton professionnel :
- Lizzie, vous être quelqu’un de fragile et je ne veux pas qu’il profite de la situation.
- Je le connais se défendit la jeune femme.
- C’est vrai que vous êtes aux petits soins pour lui depuis sa grippe, mais ça ne suffit pas pour connaitre quelqu’un. Dit Nathan inquiet.
- Je l’ai connu, il fait partie de mon passé avoua la brune.
- Quoi ! Mais vous disiez…
- Il m’a aidé quand j’étais adolescente et nous sommes devenu amis en quelque sorte.
- Je vois… Dit le psy un peu perdu. Mais comment êtes-vous sûr qu’il ne vous ment pas ?
- Vous ne croyiez pas votre propre ami ?
- Bien sûr mais… Ma sœur a souffert à cause de lui et je… Balbutia Nathaniel en essayant de se justifier.

53

 

 Lizzie regarda Nathan sans le comprendre. Serait-il jaloux ? Mais pour quelle raison ? Jared avait fait souffrir beaucoup de femmes. Mais pourquoi là mettre en garde elle ?
- Je partirais une fois que j’aurai fini ce que je dois faire fit Lizzie dans un murmure.
- Vous êtes étrange Lizzie dit Nathaniel sans la quitter des yeux.

Puis, osant le tout pour le tout il dit :
- je ne suis pas venue seulement à cause de ma sœur. Vous avez changé, je tiens à vous et je veux vous protéger.
Sous l’effet de surprise, Élisabeth regarda son médecin sans comprendre.
- Vous tenez à moi ? Dit-elle intimidé... Mais je suis votre patiente...
N’ayant pas le temps d’écouter sa réponse, le téléphone de la brune vibra. Elle le sortit de sa poche et dit :
- c’est Helena.

 

54

 

Après avoir échangé quelques mots avec la sœur de Jared, Lizzie raccrocha et dit :
- je vais devoir y aller.
- Bien fit Nathan gêner après ce qu’il avait dit.
- Je suis désolé, mais Helena est un peu nostalgique et je ne peux pas la laisser seule.
- Je comprends fit Nathan un peu soulagé que leur discussion s’achève.
- Je tiens aussi à vous dit Lizzie timidement. Vous êtes plus que mon médecin. Je vous ai toujours considéré comme un ami.
- Euh… Oui… Merci... bafouilla le psy.
- Ne vous inquiétez pas surtout, je ne suis là que pour aider Jared. Après je partirai.

55

 

 

 On ne sait jamais quand les sentiments changent. On met parfois du temps pour le comprendre. Réciproque ou non, seul le temps le dira. Une amitié peu se transformer, changer, évoluer… Les évènements peuvent nous en faire oublier d’autres, mais quoi qu’il arrive, l’amour ne meurt jamais.

 

 

***

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Commentaires
D
Coucou belle Angie ♥ <br /> <br /> J’attendais avec impatience ce retour en arrière… mais me voilà maintenant avec une drôle d’impression sur cette Lana que je pensais être si sympathique vu ce qu’elle était devenu je me demande maintenant si la disparition d’Élisabeth ne serait pas de sa faute… peur qu’elle lui prenne son Jared… aurait-elle été voir son père pour lui raconter je ne sais quoi qui aurait mis en colère son père ? <br /> <br /> Et si Lizzie (Élisabeth) n’avait pas disparu qu’aurait-il eu entre elle est Jared … juste de l’amitié ? <br /> <br /> Malgré l’interdiction de Gaïa, Lizzie commence à embouter les pièces du puzzle (ainsi que nous ;-)) mais que va faire Gaïa ? Derrière son air angélique, Gaïa a beaucoup plus à cacher que ce que je pensais et ça cela me fait peur… Mais Lizzie est morte alors a part ne pas lui donner les ailes je ne voit pas ce qu'elle pourrait lui faire.... Mais on sait aussi que ce que Gaïa lui a donné comme mission n'est pas très légal non plus.... <br /> <br /> Et où sont passé les deux jumelles qui ont fait partie du passé de Lizzie ? Même Jared ne se rappelle plus de leur nom de famille et quelque chose me dis que c’est volontaire…. Non ? lol <br /> <br /> Tout le monde dans le passé ont croisé un jour où l’autre notre Lizzie et seul Jared s’en souvient… pourquoi ? Mystère que tu nous révéleras plus tard.<br /> <br /> Nathaniel aurait-il aussi des sentiments pour Lizzie ? Dommage que le téléphone a sonné… je me demande comment va se terminer tout ça… plutôt où vas-tu nous emmener. <br /> <br /> <br /> <br /> Je suis vraiment accro à cette histoire… elle est si passionnante que je n’en ai jamais assez. <br /> <br /> Voilà j'ai tout lu, dévoré et adoré... Bravo Angie <br /> <br /> Bisous
C
J'ai comme l'impression que Nathan a aussi sa place dans le passé de Lizzie, maintenant je me trompe peut-être, parce que je cherche depuis le début qu'est-ce qui peut relier tout le monde lol. Comment ce fait-il que Lizzie ne fait pas le rapprochement comme moi je suis sûr que Lana et l'ange qui lui a demander son aide ! J'ai vraiment hâte d'en savoir plus
J
Oups ! J'avais 2 chapitres de retard ! :p ouf ! Rattrapé ! <br /> <br /> De plus en plus passionnant.
L
trop belle suite ♥ les choses se mettent en place petit a petit. je pense qu'il y a encoire beaucoup de chose qu'on ne sait pas et je pense qu'on risque d'être biensurpris en fin de compte. Les gens ne sont peut-être pas ce qu'il paraissent être en réalité....<br /> <br /> Lana m'intrigue de plus en plus, le grand amour de Jared ne me semble pas si clair que ça en fin de compte. mais comme je te l'ai dit, je pense que le vrai grand amour de Jared devait être Lizzie, mais la vie ^empêché le destion de faire son oeuvre lol....(j'aime essayé de trouver des réponses ^^ )<br /> <br /> Et qu'est ce qu'ils ont a tous la mettre en garde contre Jared? bon la suite nous le dira^^ en attendant, une superbe suite, pleine d'émotion comme toujours, avec de superbes photos...bravo c'est magnifique ♥
C
J'imagine la gueule de bois de Jared lol ;) et avec ça une grippe !<br /> <br /> C'est vraie que certains événements rapprochent beaucoup les gens :) <br /> <br /> Bien souvent la vérité est là sous nos yeux et c'est bien pour ça qu'on ne la voit pas...on cherche trop loin lol ;)<br /> <br /> Mystérieux ce coffre en osier...<br /> <br /> lol je crois que beaucoup de lycéens fuient les cours de sport.<br /> <br /> Je suis d'accord, la musique apporte beaucoup :) voilà qui nous en apprend un peu plus :) bien que je me pose encore un tas de questions ;) <br /> <br /> Déjà au lycée, le fait que Lana se jette comme ça dans les bras de Jared, juste pour ennuyer Lizzie évidemment ;) et jalouse aussi. Lizzie est si mal à l'aise en plus, du coup de son espionnage des voisins !<br /> <br /> "comme les deux photocopies du bahut" mdr<br /> <br /> J'ai de plus en plus l'impression que le psy en pince pour Lizzie :) presque sûr qu'il cache autre chose ;)<br /> <br /> Gros bisous Angie ♥
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