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Les clés du ciel

11 mai 2015

Le blog devient un site

27

 

Bonsoir à tous, après avoir réfléchit pendant un moment, j'ai décidé de regrouper toutes mes histoires sur un site.

Bonne lecture et merci à ceux qui continuerons de me suivre.

Les sims, une histoire

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15 décembre 2014

Nouvelle histoire : " Entre deux mondes"

 

 

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 Voici ma nouvelle histoire : Entre deux mondes

Résumé :

Est-ce qu'une vie meilleure nous attend ailleurs ? Quand on a tout perdu comment refaire surface ? Je n'ai plus la force de continuer et encore moins la force de sombrer.
Je voudrais rêver, être choyé, protégé.
Je fais comme si tout était normal.
Mais au fond de moi j'ai tellement mal.
Derrière mes larmes et mon sourire
Je cache mes peurs d’un avenir
Car j'ai peur de croire au bonheur.
Peur de faire des erreurs.
Mais voilà qu'un jour tout ce que je déteste fera de mon monde : un monde à part, un monde à nous.
Dois-je franchir la frontière qui nous sépare ?

A lire ici : Entre deux mondes

7 novembre 2014

Epilogue

1

 

" Il faut parfois avoir vécu le pire pour profiter pleinement de la vie. Une chose simple peut avoir plus d'importance après une dure épreuve …
On prend réellement conscience de ce que nous offre la vie quand on a tout perdu ou quand on a manqué de tout perdre. C'est ainsi, mais on vit mieux par la suite, du moins pour certains...
Peu importe, l'importance c'est-ce qu'il y a après croyez- moi J'en sais quelque chose."

 

2

 

 Deux longs mois sont passés depuis ce qui est arrivé. Curieusement, cela ne m'affectait plus. C'est dans l'épreuve que je suis devenue celle qu'il aime et c'est dans les épreuves que nous nous sommes aimé. Je ne changerai rien de ma vie. Pourtant, elle n'a pas très bien commencé, mais c'est ma vie.

" Moi Lizzie je vis, je respire, je ris, j'aime et quoi qu'il arrive rien ni personne ne pourra changer ça ".

 

3

 

Et nous voilà au jour de notre mariage. Comme il se l'était promis, Jared avait demandé ma main. À dire vrai, il la fait le jour même de mon réveil et j'étais si heureusement que j'ai fondu en larmes. Jamais je ne lui ai avoué ce que j'étais vraiment et bien que Lana m’ait affirmé que j’oublierai tout, il n'en fut rien. Je me souviens, j'étais morte et je revis, à travers lui, à chaque instant ma vie est belle et merveilleuse. Mon cœur bat dans ma poitrine et notre bébé grandit en moi.
- Tu es prête mon amour ? Me demanda mon merveilleux Jared en me sortant de mes pensées.
- Plus que jamais !
- Allons nous unir pour la vie.
- Pour l'éternité ?
- Il ne peut en être qu'ainsi mon ange.

 

4

 

C'est d'un pas léger que je me suis avancée sous le regard attendri de nos amis .
Il était là droit comme un I un peu nerveux dans son costume de « pingouin » comme il aimait l'appelé, mais il était là son regard en disait long, il était rempli d'un amour inconditionnel. Dans ses yeux, j'étais une princesse, j'étais le centre du monde et rien n'étais plus beau.
Alors je sus que quoiqu'il arrive j'avais eut raison, j'avais fait le bon choix rien n'est égale à ce sentiment merveilleux qu'est l'amour, même pas les clés du ciel....

 

5

 

Arrivée dessous l'arche, nos regards se sont cherchés, je voulais être sûr que ce n'était pas un rêve aussi merveilleux soit-il. Et il avait compris, aussi Jared m'a demandé :
- tu le veux toujours ?
- Et si c'était un rêve ? Et si je dormais toujours ?

 

6

 

 Jared me regarda sans dire un mot, c'est la seule peur qui avait rempli mon cœur à ce moment . Mais cela n'avait pas duré, instinctivement, on se prit les mains, la chaleur qui envahissait mon coeur regagna mon corps tout entier et il dit alors :
- tu es et bel et bien là, et c'est le début d'une nouvelle vie, rien ni personne ne pourra nous séparer.

 

7

 

Personne ne se douta de ce moment d'égarement , c'est la seule crainte que j'avais eue et un seul regard de Jared suffit à enlever le moindre doute dans mon esprit, Il faut dire que nos amis rêvaient plus que nous de ce mariage, Helena était si heureuse de voir son petit frère devenir un homme marié et futur papa qui plus est. La seule personne de mon passé : Miss Williams également était ravie de me savoir heureuse.

 

8

 

 Julian et Samantha étaient tout aussi heureux pour nous, chacun me répétait sans cesse que sans moi ils n'auraient jamais eu une seconde chance d'aimer, s'ils savaient que je n'ai fait que leur montrer ce qu'ils avaient sous leurs yeux. Je compris à ce moment que chacun d'entre nous avions eu une seconde chance et que cela nous avait unis à jamais. En épousant Jared je gagnais une famille, celle que je n'ai jamais eue.

 

9

 

 Quant à Nathaniel, jamais je ne pourrais oublier l'ami précieux qu'il avait été dès le début, lui est Helena m'avaient toujours accordé une confiance absolue et c'est grâce à eux que j'ai vraiment appris le sens du mot « amour ».
- Je crois qu'ils n'attendent que nous dis-je amusée, merci Jared de m'avoir offert une si merveilleuse famille.
- Merci à toi d'avoir su voir en moi ce que suis réellement.

 

10

 

Le moment le plus magique s'offrit à nous, nous allions échanger nos vœux, nous unir l'un à l'autre . Je pris donc l'initiative de commencer sous les rires de nos amis amusés par mes joues qui rosirent sous l'effet de l'émotion :


- Jared, je m'offre à toi aujourd'hui et à jamais. Je veux t'aimer, te chérir, être la mère de nos enfants. Avant toi, je n'avais jamais aimé, grâce à toi je vis, je t'aime un peu plus chaque jour. Tu es mon ami, mon amant, mon âme sœur... Jamais la vie ne pourrait être qu'aussi belle qu'à tes côtés. Je serais fière et honorée de devenir ta femme. Veux-tu m'épouser ?
- Oui mon ange, mille fois oui ! Dit Jared ému.

 

11

 

 - Lizzie j'étais mort à l'intérieur et tu m'as trouvé. Tu es apparu tel un ange sur terre, tu as su m'apprivoiser, m'aimer sans conditions... Aujourd'hui, je m'unis à toi pour le meilleur et pour le pire. Ayant connu chacun le pire, il ne nous reste que le meilleur.Tu es ma seule raison de vivre, sans toi je ne suis rien. Ton sourire, ta tendresse, ton amour inconditionnel ont fait de moi un homme heureux, un homme meilleur... Me feras-tu l’immense joie d'être ma femme ?
- Rien ne me ferait plus plaisir que de devenir ta femme, Jared je rêve de ce moment depuis une éternité. Oui je le veux plus que tout au monde.

 

12

 

Nos mains se joignirent pour celer notre sermon d'un amour pur et sincère pour le reste de notre vie."

 

13

 

« nos lèvres s'unirent dans un baiser passionné. Un baiser de plus, une caresse encore... nos corps se collèrent avec la promesse d'un avenir radieux, ni lui, ni moi n’arrivions à se rassasier l'un de l'autre. Si bien que nous aurions oublié jusqu'à l’existence de nos proches. »

 

14

 

Quand enfin on se sépara, l'assemblée se mit à rire.
- Ça promet pour la lune de miel me dit Jared coquin.
- Jamais je ne pourrais me rassasier de toi répondis-je taquine.

 

15

 

La fête fut en petit comité, mais la joie et la bonne humeur étaient là pour notre bonheur à tous. Mais jamais nous n'aurions avoué Jared et moi que nous attendions la première occasion pour nous éclipser tous les deux.

 

16

 

Une douce félicité nous envahit et en fin de soirée on s'éclipsa, Jared me fit danser des heures durant. Et ni lui, ni moi n'osèrent interrompre ce moment merveilleux. L'amour, le vrai on ne le rencontre qu'une fois et le nôtre était magique.
- Tu ne regrettes pas d'être ma femme ?
- Euh je sais pas ? Est-ce que tu seras toujours une tête de mule ?
- Pour toi je peux tout changer.
- Non, je t'aime telle que tu es mon amour et je suis ravi d'être ton épouse.

 

17

 

Cette soirée, notre soirée fut la plus belle de notre vie. Parfois, on voudrait mettre pause sur un moment unique mais nous, nous savions que bien d'autres suivraient ....

 

18

 

La vie apporte sa part de peine, mais aussi de joie, il suffit d'y croire et de profiter de chaque instant comme si c'était le dernier. Chaque petit moment aussi insignifiant soit-il est source de joie, d'amour et d'espoir.
Et quand on y croit, quand on s'accroche, on se surpace.

 

19

 

Samantha avait oublié ses problèmes passés pour vivre pleinement son histoire d'amour avec Nathaniel. Après un long moment de doute et des rendez-vous de plus en plus fréquents, la blondinette avait laissé tomber les barrière qu'elle s'était efforcé de mettre autour de son cœur. Elle n'avait plus peur, elle voulait se donner une chance d'aimer. Après tout, Nathan était le contraire de son ex-mari : il était doux, attentionné, à l'écoute et fou amoureux d'elle ce qui ne gâchait rien.

 

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Alors quand il sentit que c'était le moment idéal, Nathaniel se « lança à l'eau », c'était une belle journée chaude et ensoleillée et après un pique-nique sur la plage, il s'était avancé vers Sam et timidement lui avait volé un baiser.
- Je t'aime avait-il avoué pour la première fois depuis leur adolescence.
- Je ne suis jamais tombé amoureuse de quelqu'un d'autre avoua aussitôt la belle blondinette. Je... lui c'était autre chose...
- Chute... Sam chérie le passé appartient au passé. Si nous parlions d'avenir ?

 

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Sans comprendre Samantha l'avait regardé poser un genou au sol et là enfin elle su ce qui allait se passer. Il la regarda comme si elle était la plus belle chose au monde et d'une voix tremblante, il dit :


- Sam chérie, depuis si longtemps l'amour que je te porte est là en moi et jamais même après notre rupture je n'ai pu t'oublier. J'ai toujours cru qu'aider les autres m'apporterait satisfaction et épanouissement, mais je me suis trompé. Je suis heureux de t'avoir retrouvé, c'est pourquoi j'espère sincèrement que tu diras « oui » . Veux-tu m'épouser ?

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N'y croyant pas, Samantha avait rit, puis les larmes avaient coulé le long de son joli visage. Et c'est d'une voix tremblante qu'elle avait répondu :
- je m'en suis toujours tellement voulu d'avoir été comme j'étais à l'âge de l'adolescence, pour moi je ne méritais que souffrance et solitude... et là grâce à vous tous je suis heureuse pour la première fois de ma vie. Alors oui, oui je veux t'épouser, je t'aime depuis toujours et pour toujours.

 

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Nathaniel avait sourit, ce fut l'un de ses sourires qui vous réchauffe le cœur à tel point qu'on se sent pousser des ailes et que l'on croit de nouveau à ce que jadis on croyait impossible.
- Accepte cette bague signe de mon amour éternelle. Je te promets de ne jamais te décevoir.
- J'ai confiance, à tes côtés je me sens forte et tout semble possible avait répondu Samantha sans réfléchir, sans peur et avec tout l'amour qu'elle avait en elle depuis si longtemps et dont personne n'avait voulu à part lui.

 

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Et comme si un ange avait frappé à la porte de chacun de nos trois couples. Le bonheur semblait continuer son chemin. Après tout qui dirait non à quelques moments de joie sans contrepartie ?

 

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Bien que le bonheur leur ait souri en leur donnant leur fille, Helena espérait encore secrètement agrandir leur petite famille, Louanne était une fillette merveilleuse, joueuse et vive d'esprit . Elle comblait  de bonheur ses parents et pourtant un bébé aurait été le bienvenue....

 

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Et après de longs moments d'espoir et de doutes. Un matin, alors qu'ils s'étaient fait une raison, le téléphone de Julian sonna.
- Oui allô ?
- …
- Oui c'est Moi-même. Vous êtes sûr ? Très bien merci, je vous remercie mille fois avait dit Julian heureux. Son visage s'était illuminé laissant paraître un merveileux sourire en apprenant la fameuse nouvelle.

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Aussitôt, le jeune homme couru voir sa femme qui était si absorbé à jouer avec leur fille qu'elle n'avait rien entendu .
Il la regarda avec un doux sourire sur son visage, écarquillant les yeux surprise, elle bafouille :
- c'est vrai...ils vont nous la confier ?
- Oui mon amour !
- Nous allons avoir un bébé . Notre bébé ?
- Oui Helena, Louanne va avoir une petite sœur Molly.

 

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Folle de joie, Helena avait sauté au cou de son mari et l'avait embrassé avec empressement. Bientôt, leur petite famille allait s'agrandir pour leur plus grand bonheur. Même Louanne avait cru bon de dire :
- Maman et papa bisous d'amour.

 

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Et Molly était arrivée, tel un cadeau du ciel. Cette petite orpheline avait été abandonné dès sa naissance, le soir de sa venue à l'hôpital, Julian avait eu un " coup de foudre". C'était un signe, pour lui on lui avait envoyé Molly et c'est donc tout naturellement, qu'ils avaient fait la demande d'adoption. Et la voilà parmi eux pour leur plus grande joie, ils avaient une famille celle dont-ils avaient toujours rêvé.

 

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Le temps s'écoula et une douce routine s'installa au sein des foyers. C'est comme si quelqu'un avait effacé toute la peine et les mauvaises choses, pour faire de ce monde, un monde en paix. Bien que cela soit plus un mythe que la réalité, un peu de calme et d'harmonie fit du bien à chacun. Chacun faisait son petit bonhomme de chemin en toute tranquillité. Si c'est cela les clés du bonheur, ils les avaient bien gagnés.

 

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Lizzie et Jared se sont installé dans la maison du jeune homme en attendant de partir de la ville. Le jeune couple prévoyait de prendre une maison familiale pour y vivre avec Julian, Helena et leurs deux enfants. Jared ne voulant pas fatiguer Lizzie, il attendait donc avec impatience l'arrivée de leur bébé. Ainsi, ils pourront partir tous les sept loin de la ville pour prendre un nouveau départ comme il se l'était promis à la disparition de sa femme.

 

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C'est donc très impatient que les jeunes mariés attendaient l'arrivée de leur bébé. Sous un commun accord, ni lui, ni elle n'avait voulu savoir le sexe du bébé. Mais Jared persuadé que ça serait un garçon était déjà " gaga" :
- Coucou mon fils, c'est papa !
- Ou ma fille le taquinait la brunette amusée de le voir bouger dans tous les sens pour admirer son ventre qui s'arrondissait de plus en plus.
- Et si c'est les deux ? Une fille et un garçon, deux bébés ?
- Alors il nous faudra deux fois plus de couches !

 

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 Jared avait rit, ce moment il l'avait déjà attendu depuis si longtemps, qu'il craignait parfois le pire. Mais jamais il n'avait osé l'avouer a sa femme. On ne peut pas vivre en pensant au pire constamment.

 

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Jared était à chaque instant plus doux, plus attentionné et Lizzie avait constamment la sensation d'être la chose la plus précieuse à ses yeux.Mais parfois elle se demandait :
- est-ce que cela changera un jour ? Tu n'as pas l'impression que tout semble trop parfait ?

 

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Comme à chaque fois, Jared su la rassurer comme il le fallait, toujours d'un ton doux et amoureux il dit :
- non c'est normal de ne pas croire au bonheur quand on a connu toujours des situations qui nous font peur. Mais avant tu étais seule, maintenant nous sommes deux, sans oublier les amis que nous avons, ils seront toujours présent en cas de besoin.
- Tu as raison, je t'ai et ça ça change tout.

 

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L'inconnu fait peur, quand on a vécu qu'avec des doutes on croit souvent que la vie ne peut pas être « tranquille » mais Lizzie savait vers qui se tourner, elle n'était plus seule et elle ne le serait plus Jamais. Que ce soi grâce à l'amour que lui portait Jared un peu plus fort chaque jour ou l'amitié que lui portaient ses amis et sa nouvelle famille.

 

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Le reste de la grossesse de Lizzie se passa donc calmement et remplit de petites attentions tous aussi charmantes les unes que les autres. Jared faisait tout pour être le plus présent possible et ses craintes à lui aussi fondirent comme Neige au soleil plus jour de l'accouchement approchait.

 

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Et le grand jour arriva, Lizzie jouait tranquillement l'une de ses mélodies préférées quand une grosse douleur se fit sentir dans le bas-ventre Paniqué, elle avait crié et Jared avait dit :

- Voilà le grand moment que nous attendons tous ! Courage mon amour, nous allons enfin faire la connaissant du petit prince ou de la petite princesse.


Les douleurs de plus en plus fortes firent ravaler sa remarque à Lizzie, elle allait être maman son bébé son petit ange allait enfin voir le jour. Et cela était pour elle le plus beau des cadeaux. Un accomplissement, un miracle après l'enfer de toute sa première vie.

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Et c'est ainsi que vint au monde la douce et merveilleuse Lena, en hommage à Lana et Helena.


« Cette naissance, m'a montré que quoiqu'il arrive tout est possible. Peu importe les obstacles de la vie, quand on y croit, quand il nous reste un peu d'espoir tout est possible . J'ai connu l'enfer, la violence, la mort, mais Jared fit de ma vie un paradis sur terre. Je ne vous cacherais pas qu'il y aura encore des moments de peurs, de doutes... Mais tant qu'il sera là, tant que j'aurai les miens près de moi je garderai se sourire et je me battrais quoi qu'il arrive. »

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 « Il y a toujours un moment où l'on se sent seule, perdue, il y aura toujours cet ange qui vous guidera que vous le voyez ou non. Ne baissez pas les bras, c'est dans les combats que l'on réussit les plus belles histoires. »

 

***

Merci à mes amis de m'avoir suivi, merci de vos encouragements. La fin est simple ( c'est voulu) cette histoire serra retravaillée sous un autre format.
Je vous embrasse fort. Angie

 

 

30 octobre 2014

Chapitre 24

1

 

Parfois, il est trop tard, on à beau tout faire, on ne peut pas revenir en arrière ce qui est fait, ne peut-être défait... On en veut à ses proches, à soi-même, à la terre entière... Il y a à la vie, la mort aussi. La joie, le malheur… On a besoin d'un juste équilibre. Mais quoi que l'on pense, on n'est pas forcément coupable, la vie est faite ainsi.

 

2

 

Même si on le sait, les remords viennent nous envahir, la peine est là et on ne peut s'empêcher de s'en vouloir. On voudrait avoir agit différemment, car si tel était le cas tout aurait pu changer... Mais c'est faux, on se mens à soi-même, ce qui doit arriver arrivera toujours que se soit aujourd'hui ou demain tel est la destinée qui nous est liée.
Alors on cherche un moyen de se réconforter, un moyen d'oublier, de se donner de l'espoir....

 

3

 

 Mais heureusement, il nous reste nos proches, nos amis, notre famille quelqu'un sur qui se reposer dans de telles épreuves. Et Helena avait la chance d'avoir son mari, il la comprenait, il était patient, il l'entourait dans les bons et les mauvais moments. Et le drame qui avait marqué sa vie des années auparavant recommençait. Encore une fois, on allait lui enlever un être cher.
Ce fut un Julian impuissant qui regarda sa femme, elle était perdue, triste et seule la patience et l'amour pouvait l'aider.


- Chérie, tu te fais du mal dit-il tendrement. Nous devrions y aller voilà un long moment que nous sommes ici.

 

4

 

 Mais Helena n'écoutait pas. Par moments depuis le drame,elle était dans un état second, elle semblait ailleur depuis que Monica avait tiré sur Lizzie... Elle n'arrivait plus à penser, plus à sourire, tellement elle était triste.
Julian franchit donc la distance qui les séparait et une fois a sa hauteur, il lui caressa le bras en disant tendrement :
- ce n'est pas de ta faute Helena. Tu ne dois pas te sentir coupable, ce qui est arrivé et de la faute de Monica.

 

5

 

Malgré les paroles réconfortantes de son mari, les larmes coulèrent le long des joues de la jeune femme. C'est d'une voix remplit de sanglots qu'elle répondit :
- j'aurai dû faire quelque chose, Jared a tenté mainte et mainte fois de la distraire et moi je suis resté planté là comme une idiote...
- Non, tu as fait ce que n'importe qui aurait fait dans de telles circonstances, Monica était armée et elle avait déjà tué.

 

6

 

Essuyant ses larmes du bout des doigts, Helena essaya de se reprendre et dit le plus calmement possible :
- je te jure que si Lizzie ne se remet pas, je tuerais Monica de mes propres mains, la vie m'a enlevé une mère, un père, une amie, mais je ne veux pas perdre ma Lizzie. Lizzie a tant fait pour nous tous, j'espérai que venir dans ce lieu saint pour me recueillir sur la tombe de mes parents m'aiderait, mais aujourd'hui je ne crois plus en rien sans Lizzie tout semble impossible....

 

7

 

 Devant la peine que ressentait la blondinette, le cœur de Julian se serra dans sa poitrine, elle ne vivait plus depuis ce drame. Elle était réveillée chaque soir par d'affreux cauchemars et c'est en larmes qu'elle se rendormait épuisée d'avoir trop pleuré.
- Mon cœur, elle vivra j'en suis sur, s'est-une battante notre Lizzie. Elle finira par sortir de ce coma tôt ou tard.

 

8

 

- Je l'espère de tout cœur... Tu vois, je me dis qu'il y a juste un équilibre dans le monde. Le bien, le mal, la vie et la mort et... En perdant Lana et le bébé, ils se sont trompé, Dieu où je ne sais qui a pris deux personnes et la balance penche dans le mauvais sens... Ils doivent nous la rendre dit-elle la voix remplit d'espoir...
Julian lui sourit et dit avec conviction :
- elle vivra, il ne peut pas en être autrement.
Voulant donner plus de poids à ses paroles, Julian la saisit par la taille et l'embrassa avec passion. Il voulait y croire, il le fallait car ça ne devait pas se passer autrement, sinon Helena ne s'en remettrait pas.

9

 

Ils restèrent un moment blottis l'un contre l'autre, le lieu n'était pas approprié, mais Helena avait besoin de sentir la présence de ses parents avec elle et cet endroit lui redonnait un peu d'espoir. Dans ce lieu saint, elle espérait qu'avec la gentillesse dont Lizzie avait fait par on lui accorde une seconde chance.
- Mon amour, on devrait y aller. Jared a besoin de toi à ses côtés et nos amis nous attendent.
- Bien, puisqu'il le faut.

 

10

 

Il ne fallut pas longtemps à Héléna et Julian pour arriver à l'hôpital. Malgré les paroles encourageantes de son époux, la blondinette eut du mal à franchir les portes de l'établissement. Elle avait peur, peur que l'on lui dise qu'un malheur était arrivé en son absence.

 

17

 

Après être resté pendant un quart d'heure assise sur le banc devant le centre hospitalier, le jeune couple se décida à prendre l'ascenseur qui les séparait de leurs amis. Le temps sembla s'écouler au ralentis...Un moment, pendant lequel chacun espérait une bonne nouvelle et craignait le pire....

 

11

 

Dans l'une des chambres de l'étage dormait Lizzie, ou plutôt elle était plongée dans un coma depuis plusieurs semaines. Personne ne savait ce qui se passait dans sa tête, personne ne savait si elle souffrait ou non, mais tout le monde espéraient qu'elle se réveille un jour.

 

12

 

Comme à son habitude, Jared était là assis dans ses pensées. Il n'avait jamais tant espéré qu'aujourd'hui. Il aurait pu prier, pleuré, partir à la recherche de Monica pour se venger, mais il n'avait plus la force de rien... Il avait peur, peur comme il n'avait jamais eu peur auparavant, il ne voulait pas perdre Lizzie. Cette peur ils la vivaient pour la première fois contrairement à Lizzie, Lana était morte sur le coup. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser au pire, rien ne disait qu'elle sortira un jour de ce coma.

 

13

 

Curieusement la balle qui aurait dû la tuer n'avait fait que l'effleurer. Il y avait eu plus de peur que de mal, malgré le sang perdu c'est un coma qui la enlevé à lui … Dans sa tentative à le sauver lui, la voilà perdue, seule....

 

14

 

 Lasse d'être là et de rien pouvoir faire, le jeune homme se leva et alla au chevet de sa belle endormie. Il ne supportait pas ce silence, son silence, il aimerait tant qu'elle lui parle de sa voix rassurante :
« Tout ira bien aurait-elle dit d'une voix remplit de douceur, bientôt on sera ensemble, je ne vais plus partir mon amour, rien ni personne ne m'enlèvera à toi. »
- j'aurai dû te protéger, au lieu de ça tu nous à tous sauver et je vais sûrement te perdre. Je t'aime Lizzie, je regrette tellement de ne pas t'avoir avoué mes sentiments quand nous étions adolescents. On aurait eut une toute autre vie...Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée au monde. Rien ni personne ne te remplacera.

 

15

 

Mais ce qui l'énervait encore plus que cette incertitude sur le rétablissement de sa compagne, c'est que Monica était libre, libre de faire ce que bon lui semble alors que c'était une meurtrière... Durant tout ce temps, elle l'avait berné et avait menti à tout le monde sur son vrai visage.
Dire qu'il avait mis dans son lit la meurtrière de sa défunte femme, il se détestait rien que pour ça... Quoi qu'il arrive à Lizzie, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour lui faire payer tout le mal qu'elle a fait.


- Je te ferai payer tout ce que tu as fait, même le meilleur avocat du monde ne réussira pas à te défendre, tu croupiras en prison pour le restant de tes jours . Croit moi Lizzie, même si je dois te perdre, elle ne sortira pas gagnante de cette histoire ! Promit-il à la brunette endormie.

 

16

 

Lasse de parler seul et surtout d'essayer de se redonner confiance alors qu'il n'espérait plus rien de bon. Il s'écroula sur la table de la pièce. Helena devait-être là à l'attendre, mais il n'avait pas la force de faire bonne figure, il ne voulait pas quitter Lizzie de peur de perdre une seule minute en sa compagnie.
- Si la vie t'arrache à moi, je veux être là. Chaque minute et un temps précieux, je veux pouvoir profiter de toi jusqu'au bout dit-il d'une voix à peine audible.

 

18

 

Dans la salle d'attente, le petit groupe d'amis essayait de se réconforter du mieux qu'il pouvait.
Chacun savait que leur présence n'était pas vraiment indispensable, mais ils essayaient d'être le plus présent possible pour soutenir Jared et Lizzie . Mais Helena ne supportait plus cette attente sans réponses, les médecins eux-mêmes ne comprenaient pas pourquoi elle restait dans ce coma alors que son corps allait de mieux en mieux. Elle c'était remise de sa blessure, mais pourtant elle ne voulait pas ou plutôt n'arrivait pas sortir de son coma.

 

19

 

 - C'est curieux fit Julian à Nathaniel, elle a survécu à cette blessure par balle et pourtant rien ne semble réussir à la ramener parmi nous.
- J'aimerais avoir des réponses, mais malheureusement même les médecins n'en ont pas, il nous reste plus qu'à attendre répondit Nathan d'un ton désolé.
- Elle est forte dit gentiment Samantha, elle va se battre pour nous, pour Jared... Ils s'aiment depuis si longtemps, je suis sur qu'ils vont pouvoir se retrouver.

 

20

 

Julian poussa un long soupir et après avoir lancé un regard désolé à Sam qui essayait d'être gentil, il regarda Nathaniel et dit inquiet :
- encore une fois je suis impuissant, je ne peux pas aider le frère de ma femme. Je sais qu'à ce stade, il y a peu de chance qu'elle se réveille...
Regardant si Helena était toujours dans la chambre de Lizzie, il poursuivit :
- je n'y croit plus et les médecins n'en pensent pas moins...
- tu as tort pourtant, beaucoup de cas ont prouvé qu'on peut s'en sortir, il a des personnes qui sont resté des mois dans un coma et elles ont survécu...
- Oui mais elle est amnésique, imagine si elle ne se rappelle plus de rien à son réveil !

 

21

 

Nathaniel fit non de la tête et dit d'un ton professionnel :
- non c'est peu probable. Elle commençait à se souvenir de son passé, je ne pense pas qu'il ait un risque. À part la blessure par balle, elle n'a rien eut à la tête. Comme je le disais au médecin, elle a reçu un choc émotionnel son inconscient l'empêche de se souvenir. On peut très bien vivre en ayant oublié une partie de ses souvenirs .
- Oui peut-être, mais encore faut-il qu'elle se réveille....

 

22

 

Julian ne termina pas sa phrase. En effet, à l'autre bout du couloir se trouvait l'inspecteur Martinez. Aussitôt, la colère s'empara de lui, il eut soudain l'impression qu'il allait exploser. Julian si calme d'habitude fonça sur lui tel un lion sur sa proie. Rien de cela ne serait arrivé si cet homme était intervenu comme il aurait dû le faire.

 

23

 

- Qu'est-ce que vous faites là ! Vous n'avez rien à faire dans cet hôpital sortez ! Explosa Julian hors de lui. Lizzie ne serait pas là si vous aviez fait votre travail !
- Je....

 

24

 

 Julian explosa et « vida son sac », lui si polie usa d'un langage que sa propre femme n'avait pas l’habitude d'entendre. Impuissante, Helena assista à la scène sans dire un Mot. Puis, jugeant qu'il en avait trop dit .

La blondinette dit enfin :
- stop Julian, tes mots dépassent tes pensées, calme toi !

 

25

 

 - Vous devriez écouter votre femme dit Sven le plus calmement possible. Je ne pouvais pas m'imaginer qu'une telle chose arriverait.
- Ce n'est pas comme si nous n'étions pas venu vous prévenir !
- Vous m'avez prévenu d'une disparition, pas qu'une folle furieuse avait séquestré trois jeunes femmes. Je suis policier, pas Dieu. Je n'ai pas de don de voyance et je dois suivre la procédure.

 

26

 

Aussitôt qu'il se fut calmé, Julian se sentit coupable et dit d'un ton suppliant :
- excusez-moi, je suis tellement impuissant face à tout sa que je m'en prends au premier venu . C'est si simple de mettre l'étiquette « coupable » sur quelqu'un alors que la véritable coupable court encore... Je vous prie de m'excuser, je suis vraiment désolé....

 

27

 

- Ce n'est rien dit Sven avec un geste d'apaisement.Vous n'avez pas totalement tord...

- Oui mais ce n'est pas une raison ajouta Julian.
- C'est à ton tour d'être au chevet de Lizzie dit Helena silencieuse jusque-là.
- Bien je vais y aller. Encore une fois, je suis désolé dit Julian avant de tourner les talons.

 

28

 

 Sans ajouter un mot de plus, Julian s'en alla. Une fois seul avec Helena, Sven prit un siège à ses côtés et dit d'un ton professionnel :
- je n'ai peut-être pas agi comme il le fallait, mais j'ai de bonnes nouvelles...
- Vous pouvez nous rendre Lizzie dit Helena d'un ton sarcastique .
- Euh...
- Excusez-moi le coupa la blonde, mais à l'heure actuelle seule le retour de Lizzie serait une bonne nouvelle.
- Pourtant, je vous assure que c'est une bonne nouvelle : Monica et Adeline ont été arrêté.

 

29

 

Surprise, Helena resta sans voix, puis elle le questionna :
- comment avez-vous fait ? Ou sont-elles ? Je veux les voir !
- Malheureusement ce n'est pas possible, mais cela n'aurait pas été possible sans un peu d'aide.

 

30

 

Sven s'installa confortablement dans son siège et plus par obligation que par envie, il se mit à raconter :
- en fait je n'ai pas eu grand-chose à faire, il m'a suffi d'en avoir une pour arriver à avoir la seconde.

 

31

 

Cela c'est produit la veille. Comme tous les soirs je travaillais tard, j'aime son métier c'est la chose la plus importante de ma vie donc cela ne me dérangepas de travailler pendant que d'autres ont une vie de famille ou de couple épanoui. Quand j'ai entendu une voix provenant de l'accueil :
- Bonsoir, je voudrais parler à un policier s.v.p.

 

32

 

Je ne vais pas vous mentir, à cette heure-là j'avais envie de l'envoyer balader. Comme le soir où j'ai reçu votre mari et ses deux amis. Mais je n'ai pas voulu faire la même erreur. Alors je me suis tourné vers elle et je l'ai tout de suite reconnu : c'était votre cousine, Adeline.

 

33

 

Elle avait l'air un peu perdue, je sais qu'elle était loin d'être une personne convenable, mais j'ai pris le temps de m'entretenir avec elle avant de la mettre en cellule. On s'est assis à l'accueil, inutile d'aller dans un bureau, il était clair qu'elle venait se rendre.
- Vous savez que vous êtes recherché ? Ai-je dit de but en blanc.
- Oui bien sur m'a-t-elle dit d'un ton sarcastique et je viens me rendre. J'en ai assez de faire n'importe quoi a-t-elle ajouté d'un ton désolé, je veux me rattraper.

 

34

 

Elle avait l'air sincère, donc j'ai cru bon de poursuivre un peu cette discussion, plus pour avoir vite des réponses que par intérêt :
- Et qu’espérez-vous en vous livrant ?
- Que l'on m'allège ma peine avoua-t-elle, mais surtout appaiser ma conscience et me rattraper auprès de ma cousine.
- Je vois... Pour la peine, vous êtes complice, mais n'ayant pas utilisé d'arme ni de violence, elle sera sûrement minime avec un bon avocat. Pour le reste, cela ne me regarde pas.

 

35

 

Puis impatient d'en finir, je lui ai demandé :
- où est-elle ?
- Ai-je votre parole que ma peine...
- Écoutez, ce n'est pas moi qui vais faire votre procès, mais oui la peine sera moins lourde ! Donc dites-moi tous, de toute façon vous serez derrière les barreaux que vous changiez d'avis ou non.
- Je ne vais pas me rétracter, je travaille dans l'immobilier et elle est dans l'une des maisons que je suis censé vendre...
- Quoi ! Mais vous êtes vraiment folle ! Et si elle décide de s'en prendre encore à une autre personne !
- Je... impossible, j'ai mis un somnifère dans son thé avant de venir ici.
- Vous êtes vraiment malade toutes les deux !

 

36

 

Elle m'a regardé avec plein de regrets dans les yeux et m'a dit d'un ton désolé :
- je crois que je n'ai pas supporté d'être rejeté par Julian, bien je savais que jamais il ne m'aimerait comme il aime Helena. Mais je l'ai aimé de tout mon cœur, comme jamais je n'avais aimé personne avant lui.

 

37

 

J'avais de la peine pour Adeline, mais en même temps on est responsable de nos actes quoi qu'il arrive. Après l'avoir mise en cellule, je suis parti accompagné de deux collègues et je suis allé dans la fameuse maison. D'après les voisins, il y avait toujours une personne dans la maison, ils avaient trouvé suspect que quelqu'un vienne dans la maison en pleine nuit.
Je les ai remercié et prié de ne pas sortir de chez eux.

38

 

Je n'ai pas eu de peine à l'appréhender, elle était littéralement écroulé sur un canapé. Je l'ai réveillé sans ménagement et je ne l'ai plus lâché. Elle a juste dit d'une voix endormie :
- alors c'est fini ?
- Oui, bel et bien fini ! Je vous arrête pour le meurtre de Lana Spencer. Et priez pour que cette pauvre Lizzie s'en sorte car sinon vous aurez deux meurtres sur le dos ! Sans oublier les enlèvements et j'en passe !

 

39

 

Elle ne s'est pas débattue, elle a juste dit :
- je me suis donné corps et âme pour lui, croyez le où non, je l'aime.
- Oui l'amour rend fou ai-je répondu, en attend direction la prison.
- Je ne regrette rien, sauf de ne pas avoir réussi à tuer cette idiote !
- Quoi qu'il arrive, vous allez croupir en prison pour le restant de vos jours ai-je dit méchamment.
Et c'est sans ménagement que je l'ai conduite à son nouveau domicile.

 

40

 

Pendant que sur « terre » on remet de l'ordre dans ce qui a été fait. Quelque part entre deux mondes, une âme en peine ère, pour elle plus rien ne compte, ce qu'on lui a fait ou non n'a pas d'importance, elle sait qu'elle a tout perdu et rien ne pourra enlever la peine qu'elle ressent.

 

41

 

Elle avait toujours su que ce moment arriverait et pendant que l'on la pleurait, cette dernière (du moins son esprit) attendait qu'on vienne à elle. Pour la chercher, pour l'enlever de cette frontière qui la sépare des cieux où elle vivra désormée parmi les anges. Tel est sa destinée...

Tant de questions se bousculent dans sa tête, mais personne n'est là , il n'y a pas un son, pas un bruit...Seul le silence règne dans ce lieu et ce qui est vraiment insupportable, c'est qu'à chaque fois elle se trouve dans un lieu ayant l'apparence d'un endroit familier.


- Pourquoi me torturer à me faire croire que je suis dans ce parc que j'aime tant ? N'ai-je pas assez souffert ? Dit-elle à haute voix pour rompre le silence des lieux.

 

42

 

 Aussitôt, une personne qu'elle connaissait fit son apparition : Lana. Toute scintillante de lumière, elle dit un peu gêner :
- bonjour Lizzie.
- C'est le moment ? Pourtant j'avais encore du temps, pourquoi m'arracher à mes amis ? À Jared ?
- …
- Tu l'aimes, je le conçois, mais tu n'es plus là... Il a le droit de continuer à vivre sa vie ! Tu m'as tué, tu ne crois pas que je mérite encore un peu de temps sur Terre ? Je n'ai jamais eu de vie, de famille, toi tu avais tout ! Pourquoi ne puis-je pas vivre encore avec lui ?
À bout de souffle Lizzie stoppa son monologue, elle lui en voulait pas pour l'avoir tué, mais pour lui avoir enlevé ceux qu'elle aime. Et même si elle s'en prenait à elle cela ne changera rien, il était trop tard.

 

43

 

Honteuse, l'ange regarda le sol de peur de lire la souffrance dans les yeux de Lizzie.
- Je sais que mourir est censé apporter la paix et la tranquillité d'esprit, mais il n'en est rien pour moi. Depuis tout ce temps je m'en suis voulu, j'ai gâché la vie de tout ceux que j'ai aimé... Sans oublier la tienne, mais je t'assure que je n'y suis pour rien cette fois. On m'a demandé de t'envoyer sur Terre même si j'ai un peu changé ta mission...
- Ma mission ?
- Tu devais revivre pour accomplir une mission qui te fera gagner tes ailes, donner pour recevoir... Tel était ton but, mais surtout tu devais sauver une personne qui souffrait depuis si longtemps... mais moi je me suis servi de toi pour essayer de réparer le mal que j'ai fait.
- De quoi parles-tu ?
- Tu es morte par ma faute et j'ai voulu changer cela... J'ai voulu me racheter.
- Mais qu'as-tu à y gagner ?
- Rien... Ou peut-être la paix de l'esprit.

 

44

 

Perdue Lizzie porta ses bras autour d'elle comme pour se protéger.
- qu'as-tu fait ? Si je suis ici, c'est que j'ai accompli ma mission non ?
- Oui en quelque sorte... Tu devais aider un mortel, mais en revenant sur terre, tu es devenue mortelle également.
- Et ? Ou veux-tu en venir ?
- Tu as connu la douleur, la misère, la famine, la mort... Ta vie était un véritable enfer et pourtant tu as toujours été digne et respectable. Moi je n'ai fait que manipuler, j'ai tué et j'ai forcé mon propre père à effacer des preuves, à cacher la vérité... Pourtant, on m'a accordé le paradis... Je n'y suis pas digne, alors j'ai voulu réparer cela et tu as réussi.
- Réussi quoi ?

 

45

 

Lana leva enfin les yeux vers Lizzie et expliqua :
- tu as réussi à te sauver à obtenir les clés du ciel.
- Je devais aider Jared, c'était ça ma mission ?
- Non, même si tu y es parvenue également. Comme toujours, tu as fait passer les autres avant toi-même. Tu étais destiné à devenir un ange, ta bonté n'a pas d'égale, mais tu étais incapable de le devenir sans apprendre une chose.
- Apprendre quoi ? Je ne comprends pas pourquoi vivre pour l'aider moi-même ? Questionna la brunette qui commençait à y voir plus clair.
- Apprendre à aimer .

 

46

 

Lizzie qui c'était faite cette réflexion alors qu'elle était captive de Monica dit alors :
- j'avais donc vu juste ! Mais pourquoi me refaire vivre pour cela ? Ça n'a pas de sens, car même si j'ai appris à vivre le plus merveilleux des sentiments, on me le reprend en m'offrant les clés du ciel. Et cela je ne le veux pas ! Je préfère érer à jamais plutôt que d'être loin de Jared....

 

47

 

Lizzie s'énerva et poursuivit la voix remplie de reproches :
- j'aurais préféré vivre sans amour plutôt que de savoir que j'ai aimé et que je ne pourrai plus jamais le voir ! Tu entends ? Tu m' as enlevé ma seule raison d'exister, reprend les clés rend leurs ! Jamais je ne pourrai devenir un ange ! Je veux Jared ! Tu me le dois dit-elle à bout d'argument !
 - Je t'offre l'éternité dit simplement Lana.
- Mais à quoi bon avoir l'éternité s'il n'est pas à mes côtés ?
- Tu échangerais ton statut d'ange pour lui ?
- Ai-je le choix ?

 

48

 

Lana poussa un long soupir et répondit :
- normalement non, mais tout a changé quand tu as décidé d'en faire qu'à ta tête …
- Je ne comprends pas …
Lana sourit et dit :
- l'amour fait bien des miracles et disons que Jared à changer le cours de ta destinée.
- Et ils ne vont rien dire la haut ? demanda Lizzie toute souriante en retrouvant l'espoir.

- Tu es sûr de toi ?

- Oui, Jared est mon paradis, la seule chose que je souhaite...
- Donc je te rends ta liberté... De toute façon, ils ne peuvent pas prendre deux êtres à la fois sans modifier l'ordre des choses.Même si Monica leur à déjà donné l'occasion de le faire...
- Deux êtres ?

 

49

 

Lana oublia la rancœur qu'elle avait jadis eue pour cette fille, car l'amour rend parfois tellement égoïste que l'on en oublie le bonheur de celui que l'on aime. Aussi, pour la première fois depuis sa mort, elle se sentit libre, sereine... se jetant dans les bras de la brune elle dit dans un murmure :


- tu es un ange que tu restes ici ou non. Tu as toujours eu tant d'amour en toi et je suis ravi que tu es pu lui donner à lui. Je l'ai aimé et je n'aurai jamais assez de l'éternité pour te demander pardon.
- Je ne t'en veux pas Lana, tu m'as donné une seconde chance.
- Alors part, rejoins le, laisse ton esprit regagner ton corps et soyez heureux. Très vite tu oublieras ce monde, en revenant mortel, tu vivras comme tel... Je vous souhaite une longue vie à tous les trois.
- Tous les trois ?
- Tu portes en toi le fruit de votre amour et ça rien ni personne ne vous l'enlèvera...

50

 

 

Sans avoir le temps de réagir, Lizzie se réveilla dans son lit d'hôpital. De sa vie d'avant, elle n'avait plus à se soucier, car l'avenir, son avenir était tout tracé.


" La vie est dure, mais quand on croit en l'amour tout est possible, j'ai toujours eut peur d'aimer de m'abandonner corps est âme... Mais un amour comme le nôtre, il n'y en a qu'un. Ma vie à ses côtés c'est tout ce que je pouvais espérer et voilà mon voeux exaucé."

 

 

20 octobre 2014

Chapitre 23

1

 

Chaque personne a une place à part entière dans notre vie : un frère, une sœur, un mari, un ami, un amant... On réalise l'importance qu'une personne a dans notre vie trop tard. Aveuglé par la peine qui remplit notre cœur, on se dit parfois qu'on pourra vite passer à autre chose, mais on se ment... On s'habitue à l'absence de l'autre par obligation, si on avait le choix on passerait notre temps à l'attendre .
On réalise trop tard, on se fourvoie car la vérité peut être bien loin de ce que l'on croit...

2

 

Mais quand un événement vient tout changer, on revient vite sur nos positions ... De longues heures s'étaient écoulées jusqu'à ce que la nuit plonge la ville dans l'obscurité. Personnes n'avaient plus revu Helena et Samantha. Si bien que c'est sur un commun accord que les trois hommes avaient décidé de se rendre au commissariat le plus proche. Contrairement au départ de Lizzie, ils pensèrent directement que la disparition des deux blondes était suspecte. Pourquoi serait-elle sortie si tard sans les informer ? Et pourquoi ni l'une ni l'autre ne répondaient pas au téléphone ? Cela ne leur ressemblait pas...

 

3

 

Bien sûr ils avaient dû insister pour être reçu par la police, à leurs yeux ils passaient pour trois rigolos qui n'ont rien d'autre à faire de leur week-end . Mais ils en avaient rien à faire, ils voulaient tous retrouver la femme qu'ils aiment au plus vite et oublier cet affreux cauchemar.
C'est un Julian pensif qu'il sortit de sa torpeur et dit comme s'il se parlait à lui-même :
- on passe pour trois rigolos, trois femmes qui disparaissent c'est loin d'être drôle !

 

4

 

Nerveux également, Nathaniel essaya de se faire rassurant et répondit pour rompre le silence des lieux :
- tu sais, il faut les comprendre, elles ne sont partie que depuis 12 heures environ...
- Oui, tout de même Lizzie n'est plus là depuis bien plus longtemps qu'elles...
- Oui et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils acceptent de nous recevoir, on ne peut pas déclarer une disparition avant 48 heures.

 

6

 

Ni tenant plus, Julian poussa un long soupir et dit haut et fort :
- Ils attendent quoi pour nous recevoir ! J'en ai marre d’attendre, je veux retrouver ma femme ! Je vais dire quoi à ma fille ?
- Calme toi Julian, tout va s'arranger dit Nathaniel en essayant de garder son calme .
À dire vrai, il ne supportait plus d'attendre. Cela le rendait nerveux, il avait peur que toute cette histoire tourne au drame. Bien sur, il essayait de raisonner ses amis, en bon psy, ils les écoutaient et avaient toujours un mot pour les rassurer. Mais il allait bientôt être à court d'arguments.

7

 

Jared qui avait gardé le silence depuis la disparition des deux jeunes femmes dit dans un murmure :
- ils en ont rien à faire du moment qu'il n'y a pas un corps, ils ne bougeront pas.
- Jared ! Gronda Julian.
- Je parle de Lizzie...
- Elle n'est pas morte dit Nathaniel le plus calmement possible.
- Elle a disparu durant de longues années dit Jared d’un calme olympien. Elle revient à Crystal Spring soudainement amnésique et personne n'a aucune trace de son passé... tu ne trouves pas ça étranges ?
- Tu penses à quoi là ? Demanda Nathaniel perdu.
- Je pense que la police se moque bien des gens comme toi et moi. Par-contre les personnes fortunées, les stars et autres tout de suite on se précipite pour les retrouver …
- Il a raison approuva Julian. Si on ne nous reçoit pas dans cinq minutes, je ne réponds plus de moi.

 

8

 

-  Calmez-vous, je suis tout aussi inquiet que vous deux. Samantha a un passé elle aussi et son mari était violent … je ne peux pas arrêter de m'imaginer qu'il l'a retrouvé et...
-  Non c'est peu probable que ce soit lui fit Jared le regard au loin. Lizzie a disparu avant elle, je ne pense pas que … À dire vrai, je n'arrive plus raisonner. Mon pauvre vieux, tu es là à nous consoler et je n'arrive même pas réfléchir correctement...
-  Le mieux c'est de parler à la police, ils trouveront quelque chose dit le psy en essayant de se convaincre.

 

9

 

- Je suis avocat dit Jared d'un ton lasse ,j'ai pour habitude de traiter avec la police et je connais leur façon de faire ... Ils nous font attendre car notre histoire n'est pas rationnelle. On peut encore attendre de longues heures, préparez-vous à dormir ici...
- Justement voilà un policier là-bas dit Nathan en se levant d'un bon .

10

 

Le policier en question n'était autre que Sven Martinez. Il n'avait pas eu vraiment le choix, on lui avait mis dans les mains cette curieuse histoire et franchement il aurait préféré rentrer chez lui . Mais il devait exécuter les ordres s'il voulait obtenir sa mutation. Structant les trois hommes un à un, il eut une envie de partie en courant .
« C'est quoi ses trois pommés ? Ils n'ont pas de vie sociale ou quoi ? Courage Sven, tu vas gentiment les recevoir et après tu rentreras chez toi s'encouragea-t-il ».

 

5

 

- Tu y vas où j'y vais ? demanda Nathaniel à Jared de nouveau pensif. Vu son regard je doute qu'il veuille nous recevoir tous les trois. De plus, Julian ne va pas tarder à rentrer pour retrouver la petite qui est avec une nounou pour la première fois.

 

11

 

Ne prenant pas la peine de répondre à son ami, Jared fonça tête baissée à la rencontre du policier.
- Bonsoir dit-il nerveux, nous avons appelé pour...
- La disparition de trois jeunes femmes dit le policier mi-amusé, mi-sérieux.
- Vous vous croyez drôle ! s'exclama l'avocat agacé.
- Bon je vois que chacun d'entre-vous est venu pour sa compagne dit Sven sans prêter attention aux paroles de Jared ce qui eut le don de l’énerver. Décidez-vous, je ne vais pas vous recevoir à trois, deux ça suffira …

 

12

 

Jared regarda ses amis et leur fit signe de se décider.
Julian se leva et hésita un moment, puis tout en tournant le dos à Nathan il dit :
-  je vais retourner auprès de ma fille, Helena ne serait pas rassurer de la laisser à une parfaite inconnue.
- D'accord embrasse là pour nous, on sera vite de retour fit Nathaniel gentiment. Je suis sur qu'on aura vite des nouvelles.

 

13

 

Après avoir monté deux étages et longer des couloirs interminables, les trois hommes arrivèrent dans le bureau de l'inspecteur Martinez. Sans prêter attention à Jared et Nathaniel, le policier leur fit signe de prendre un siège et ouvrit son ordinateur. Il consulta rapidement le rapport que lui avait fait son collègue, voilà 4 heures que Julian Carlton avait téléphoné pour signaler la disparition de trois femmes : Helena son épouse et de leurs amies Samantha et Lizzie. Toutes les trois étaient partie et elles n'avaient plus donné signe de vie.
-  Donc vos épouses où compagnes sont parti depuis 15 heures ?
-  Non fit Jared ma compagne a disparu depuis environ huit jours.
- Oh je vois... et vous vous êtes pas dit que les deux autres l'ont suivi ? C'est vrai après tout, elles savaient peut-être où la trouver ?

 

14

 - Vous nous croyez si bêtes que sa ? fit Jared le regard fixant les récompenses dans le bureau de l'inspecteur. Laissez- moi réfléchir, cette affaire ne vous rapportera rien donc c'est le cadet de vos soucis ?
- Jared ! gronda Nathaniel à voix basse.
- Écoutez Monsieur Spencer, c'est ça ? Je suis fatigué comme vous et si vous laissiez passer quelques jours avant de vous alarmer... de nos jours beaucoup de personnes souhaites « disparaitre ». Quand elles en auront marre, elles referont surface...
- Quand elles seront morte ?
- Vous dramatisez, mon cher monsieur. Elles sont adultes et à deux qui plus est...

 

15

 

 De plus en plus énervé, Jared s'emporta et se laissa envahir par sa colère, d'un ton sec il rétorqua :
-  bien évidemment, elles en avaient marre de leur petite vie bien rangé, donc elles se sont dit et si on disparaissait. Alors ma compagne Lizzie à sauté sur l'occasion en plus comme elle est amnésique c'est un bon point pour elle. Quant à Helena, elle rêve d'avoir un enfant depuis toujours et après avoir adopter une petite fille, elle en a eut marre et elle est partie voir ailleur ?
- Calme toi Jared ! S'écria Nathaniel.
-  Je suis calme et il a de la chance. Maintenant, il va se bouger pour lancer un avis de recherche et faire son travail.

 

16

 

Nullement impressionné, Sven continua à pianoter sur son ordinateur. S'entend la nervosité du jeune homme, il dit quand même :
- votre Lizzie est inconnue de nos systèmes et même en forçant la recherche, je n'ai rien sur elle, c'est comme si elle n'avait jamais existé . Si vraiment elle est amnésique, nos bases de données le sont également. Helena et Samantha sont des femmes sans soucis, je ne peux rien faire avant le délai légal, que vous soyez en colère ou non. Je vais prendre votre déposition et alerter qui de droit en temps voulu.

 

17

 

-  Non mais vous vous foutez de nous là ! Samantha a un ex mari qui a passé son temps à la battre sa vous dit quelque chose ?
-  Je n'ai rien dessus et je ne peux pas le deviner, quand bien même que ce soit vrai, si elle en a pas informé les autorités personne ne le sait.
-  Mais son dossier médical prouve bien qu'il y a des anomalies, on ne se fait pas des coups comme cela, sans parler des côtes fissurées et du bras cassé intervient calmement Nathan.
- Oui Monsieur j'en suis contient, mais jamais Samantha ne sait plein, donc pour nous c'est un dossier blanc. De plus, je doute que ce Monsieur ait eu l'idée de capturer trois jeunes femmes.

18

- Vous savez des disparitions, il y en a tous les jours, Vous pouvez vous mettre en colère, mais cela ne changera rien. Bien que j'avoue que cela est étrange, je peux tout de même lancer un avis de recherche pour Élisabeth. Mais si personne ne la fait avant vous depuis tout ce temps, c'est peine perdu …

 

19

 - Mais comment pouvez vous être insensible à se point, il sagit de la vie de trois jeunes femmes rala Jared hors de lui.

- Dans mon métier on ne laisse pas nos sentiments prendre le dessus dit Sven poliment. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps.

 

20

 

Jugent qu'ils n'obtiendraient rien de plus, les deux amies donnèrent le plus d'informations possible et se levèrent pour quitter le bureau de l'inspecteur.
-  Merci de nous avoir reçu dit poliment Nathaniel.
- Je vous en pris, je vous appelle dès que j'ai du nouveau.

21

 

Mais Jared était loin d'être aussi calme que Nathan, franchissant l'espace qui le séparait de l'inspecteur Martinez, il dit franchement :
-  vous nous prenez pour des rigolos, mais je suis un homme tenace et croyez le ou non, s'il arrive quoique ce soit à Lizzie je vous tiendrai pour responsable. Je ferais de votre vie un véritable enfer ! Personne n'a jamais rien fait alors qu'elle était ado pour l'enlever des griffes de son père, mais cette fois je ferai tout pour la retrouver.

 

22

 Sven ayant du mal à se maîtriser également dit d'un ton froid :
- jouez les héros si vous voulez, c'est à vos risques et périls . Mais ne venez pas vous plaindre après. La police n'a pas de super pouvoirs. Si les gens ne viennent pas se plaindre d'être battue, on ne peut pas voler à leur secours. La plupart des victimes pardonnent à leurs bourreaux. De plus, je vous le redis, il n'y a rien sur votre Lizzie, elle est aussi connu que le fantôme du coin. À croire qu'un petit malin à tout effacer de sa vie.
-  Et même ça, ça ne vous met pas la puce à l'oreille ?
- Moi monsieur, je ne me charge pas des dossiers vieux de dix ou quinze ans, tout ce qui est classé et terminé !

 

23

 

Jared serra les poings pour ne pas s'en prendre à l'inspecteur tellement il était en colère. Il avait cru également que Lizzie était partie d'elle-même alors s'il devait en vouloir à quelqu'un c'était à lui-même au lieu de s'en prendre au premier venu.
- Bien puisque c'est comme ça, je vais vous laisser. Mais je viendrai demain et le jour suivant, encore et encore jusqu'à ce que vous vous bougiez !
- Si ça vous amuse dit Sven touché malgré lui par la douleur qu'il pouvait lire sur le visage de Jared.

 

24

 

 N'ayant rien pu obtenir de la police, Nathaniel rentra chez lui dans l'espoir d'avoir un appel de Samantha. Jared quant à lui alla chez son beau-frère. Il ne supportait plus la solitude et à dire vrai, il ne voulait pas laisser Julian seule avec sa fille.

 

25

 

C'est donc un Julian nerveux et tendu que retrouva Jared . Ce dernier essayait de lire un livre à sa fille sans succès. Lui si calme d'habitude, il s'énervait pour un rien : il n'aimait pas voir sa fille toucher aux pages ou  de devoir relire du début l'histoire alors qu'il en était à la moitié... Des choses qui ne l'énervaient pas en temps normal.
- Non Louanne, papa n'a pas envie de jouer. Tu devrais déjà dormir …
- Laisse la jouer un peu, elle finira par se calmer intervient Jared.
- Non, je ne vais pas faire de ma fille une capricieuse ! S’énerva le papa à bout de nerfs.

26

 

S'en voulant aussitôt, le jeune papa fit un gros câlin à sa fille et dit tendrement :
- ta maman te manque mon bébé, si tu savais à quel point elle me manque aussi. Je ne tiens plus en place, je deviens nerveux à chaque bruit, à chaque sonnerie de téléphone, je m'excuse ma poupée pardonne-moi. Je ne supporterai pas de vous perdre toutes les deux, vous êtes ma raison de vivre.
- Maman va revenir dit Louanne de sa petite voix d'enfant.
- Oui tu as raison, maman va revenir très vite. Allez maintenant au lit..

 

27

 

-  Comme je vous comprends dit Jared le regard fixant la plage sur laquelle il avait passé des moments délicieux en compagnie de Lizzie. À chaque instant, j'ai l'impression que Lizzie va surgir de nulle part. Sa maladresse me manque, ses joues qui deviennent écarlate quand elle est gênée, son rire joyeux, son odeur... Tout en elle me manque énormément...
-  Je sais que c'est encore plus dur pour toi, tu as déjà vécu ça, mais cette fois elle sera vivante.
-  Je l'espère, je ne supporterai pas de la savoir morte, je ne peux pas concevoir une vie dont elle ne fera pas partie...

28

 

 Julian regarda son ami désemparé, il comprenait ce qu'il ressentait bien que lui il n'avait pas son vécu, après une accolade amicale, il le laissa perdu dans ses pensées.
« Je ne pourrais pas vivre sans toi, même si je te l'ai promis... Une vie sans toi à mes côtés c'est inconcevable. Je t'ai jadis écarté de ma vie de peur de te perdre un jour, j'ai voulu la facilité que pouvait m'apporter ma relation avec Lana. J'ai voulu ne pas m'attacher profondément pour ne pas souffrir, mais quoi qu'il arrive on souffre toujours de l'absence de l'autre. Que ce soi un ami, un frère, une épouse … On souffrira toujours quand on aime... »

 

29

 

De plus en plus nerveux et en colère, Jared enfila sa tenue de sport et alla faire son jogging malgré la pluie battante. Il étouffait et il ne supportait plus d'être là à attendre d'avoir des nouvelles qui ne viendront pas.
« Je ne pense pas que toute cette histoire soit une coïncidence. Je pense qu'il doit y avoir quelque chose ou quelqu'un qui agit dans l'ombre... Je ferai un piètre policier, je comprends cet inspecteur... je ne sais vraiment pas qui pourrais en vouloir à Lizzie encore moi a ma sœur ou à Samantha... La seule ennemie possible c'est Sandra ou alors le Mari de Sam, mais aucun signe de vie de l'un ou de l'autre, ils sont tous occupé à vivre leur vie... » Lasse de ses suppositions, il accéléra malgré la pluie, il ne voulait pas rentrer.

 

30

 

Accélérant de plus belle, le jeune homme essaya tant bien que mal de penser à autre chose. Il était déterminé et comptait bien retrouver sa belle, après cela, il ne la laissera plus partir, même si elle persiste à vouloir quitter la ville, Il la suivra partout ou elle ira...
« Après tout, un nouveau départ nous fera du bien à tous les deux, Je vendrais la maison et le cabinet et on ira loin très loin … On pourra fonder un foyer et vivre heureux au soleil. »
C'est sur cette promesse d'un avenir meilleur à deux qu'il poursuivit son jogging un peu plus serein.

 

31

 

L'espoir renaîssait dans son cœur, il voulait croire que tout était encore possible pour lui et Lizzie.
« Je t'aime Lizzie et peu importe ce que cela devra changer, je me battrai pour toi et je réussirais à t'avoir à mes côtés quoiqu'il m'en coute, on sera ensemble pour toujours. »

 

 32

 

Tout semblait clair dans sa tête quand soudain, un halo de lumière transperça le ciel pour se poser non loin de là.
Puis comme dans un rêve, il entendit :
- Aide là avant qu'il ne soit trop tard.

 

33

 

Sous l'effet de surprise, le brun stoppa net, Il regarda autour de lui, mais il n'y avait rien. Secouant énergiquement la tête, il allait reprendre son jogging quand il remarqua une maison.
-  C'est ici que tout va se jouer, aide là. Fit une voix portée par le vent.

 

34

 

Se laissant guider, il s'avança vers la maison. Curieusement, il passait souvent ici et il n'avait jamais prêté attention à la demeure. D'habitude elle semblait déserte, mais là les lumières intérieures attirèrent son attention. Décidé, il s'avança vers la maison. Après avoir fait le tour du domaine, il hésita un moment et se décida à grimper l'escalier.

 

35

 

 Mais ce fut une énorme erreur. En effet, la présence du jeune homme n'était pas passée inaperçue. Du haut de « sa tour de garde », Monica avait vu Jared et c'est son arme en main qu'elle dit d'un ton sec :
- tu joues les héros ? Dit la brune en jouant avec son arme.
- Monica ! J'aurai dû m'en douter que tu étais derrière tout ça ! Où est Lizzie ?

- Tu devrais lever tes jolies petites mains si tu ne veux pas que je te tire dessus.

 

36

 

S'exécutant malgré lui, Jared continuait à parler malgré les menaces de son ancienne maîtresse :
-  je veux voir Lizzie !
- Et qui te dit qu'elle est encore vivante ?
- Tu ne serais pas encore ici si ce n'était pas le cas !
- Entre à l'intérieur ! dépêches-toi gronda Monica.

 

37

 

Monica furieuse le poussa à l'intérieur sans ménagement, La rage lui donnait une force sur humaine, une fois dans la maison, Jared constata qu'il n'était pas le seul otage. En effet, il retrouva sa sœur et son amie assise sur un siège paniqué.
-  Vous allez bien ? Demanda-t-il.
-  Oui ça va dit doucement Helena, méfies-toi d'elle !
- Oh ma pauvre blondie aurais-tu peur ? Pourtant je n'ai pas encore abîmé ton joli minois ! Et croit moi ça me démange lourdement, toi et ton frère vous avez le chic pour me mettre hors de moi.

 

38

 

- C'est stupide, tu ne vas pas tout les tenir en otages indéfiniment fit Adeline qui venait de les rejoindre. Soit réaliste, cette histoire de vengeance prend un drôle de tournant, je ne veux pas continuer de jouer à ton petit jeu.
Ne supportant pas le ton de reproche de sa complice, Monica dit sèchement :
- tu as voulu jouer, tu joueras ! Je fais comme bon me semble, tu voulais Julian comme je veux Jared et pour arriver à nos fins, on va se débarrasser de ses trois idiotes.
- Quoi ! Mais on devait juste lui faire peur pour qu'elle parte !
- Tu rêves ma grande ! Je me débarrasse de mes rivales ! Je ne joue pas à leur faire peur !

 

39

 

Adeline qui ne supportait plus la situation n'arriva pas à garder son calme vida son sac :
-  mais tu es malade ! Tu tues d'abord Lana et après tu veux tuer cette pauvre Lizzie mais qu'est-ce qui te prends ? Tu crois qu'ils vont te laisser agir sans bouger le petit doigt ?
- Tu oublies que je suis armée ma grande ! Tu veux peut-être que je te tire une balle dans la jambe pour voir l'effet que ça fait ?
- Non ! Mais je...
- Va voir l'autre idiote, ou planque toi dans un coin, mais lâche moi tu veux ! J'ai besoin de réfléchir !

 

40

 

En apprenant ce que Monica avait fait, Jared eut la sensation d'avoir un coup de poignard en plein cœur. Un masque de colère recouvrit son visage et c'est d'un ton à peine audible qu'il dit :
-  tu as tué ma femme et notre bébé ! Mais tu es malade !
- Mon pauvre chou ! dit-elle faussement touché par la peine qu'on pouvait lire sur le visage de son amant. Tu vas me faire pleurer ! Alors ça fait quoi d'avoir mis dans ton lit une meurtrière ?

 

41

 

Abattu, le jeune homme garda le silence. Il voulait agir et vite. Ce qui rendit Helena nerveuse, elle ne l'avait pas quitté des yeux et elle savait que son silence ne présageait rien de bon.
- Jared ne tente rien, elle est folle ! Elle va tous nous tuer et...
- Elle ne pourra pas s'en prendre à nous quatre.
- Oh, mais si tu es gentil, je ne te ferai rien à toi !
- Elle ment ! s'écria Helena.
- La ferme blondie !
Puis Monica posa la question qui lui brûait les lèvres depuis si longtemps :
- je veux savoir une chose : m'as-tu aimé ?

 

42

 

 N'y croyant pas ses oreilles, Jared eut un geste de dégoût en la voyant s'approcher de lui :
- t'aimer ? Mais tu veux rire ! Comment pourrais-je aimer une femme telle que toi ?
- Mais on a tant partagé !
- Je te l'ai dit à de nombreuses reprises, je ne t'ai rien promis ! De plus, comment pourrais-je aimer une meurtrière ? Tu as tué Lana et là tu veux tuer Lizzie, jamais je ne t'aimerai !

 

43

 

Monica encaissa le coup et dit d'un ton acerbe :
- mais tu as bien réussi à passer à autre chose avec cette Lizzie...
- Je l'aime depuis toujours dit-il sincère. Si la vie ne me l'avait pas enlevé, je n'aurais pas fait ma vie avec une autre femme qu'elle.
- Tu veux me faire croire qu'avec Lana il n'y aurait rien eut ?
- Non, désolé de te décevoir, mais tu as tué Lana pour rien. Je l'aimais, mais pas de l'amour que je porte à Lizzie. Je me suis menti à moi-même, comme toi !
- Tu veux parler de quoi là ? Demanda-t-elle sans comprendre.
- Tu veux tellement être aimé, que tu es prête à tous pour arriver à tes fins. Mais tu sais au fond de toit que jamais nous serons ensemble.
- Arrête !
- Non je n'arrêterai pas ! Je ne t'aime pas et qui pourrait t'aimer ? Tu es un monstre Monica, le diable incarné, ton cœur est noir, tu n'aimes personne à part toi-même !

 

44

 

Jared voulait la pousser à bout, il voulait à distraire et saisir l'occasion, de lui prendre son arme pour l'avoir à sa merci. Aussi poursuivit-il :
- je sais que c'est mal et si tu dois t'en prendre à quelqu'un c'est à moi. Donc laisse les partir et venges-toi sur moi !
- Tu me crois aussi stupide que ça ?
- Assez oui, quand tu vois que tu es seule avec 3 otages... enfin quatre je suis là ! Tu me voulais non ?
- La ferme Jared !
- Sinon quoi dit-il hargneux !
- Trêve de plaisanteries, tu me fatigues, je vais aller voir ton douce et tendre Lizzie. Tu veux lui dire un mot d'adieu ? La prendre dans tes bras une dernière fois ?
- Je ne te laisserai pas toucher un seul de ses cheveux !
- C'est-ce qu'on verra ! cria Monica.

 

45

 

Les deux ennemies se précipitèrent pour aller à l'étage. Mais Monica tira un coup en l'air ce qui eut le don de surprendre Jared, elle en profita pour le pousser et prendre le dessus, d'un ton victorieux elle dit :
- alors ça fait de quoi d'être à ma merci ?
- Qu'est-ce que tu attends pour me tuer ?
- Je veux Lizzie avant dit la brune d'un ton sec.
- Pourquoi ? On pourrait partir juste toi et moi ?
- Tu me prends pour une idiote ? Tu viens de me dire que tu ne m'aimes pas !
- Ça ne t'empêchait pas de te donner à moi nuit après nuit dit-il pour gagner du temps dans l'espoir qu'une des filles eut l'idée de fuir.

46

 

- J'y croyais fulmina-t-elle, je t'ai tant aimé... J'ai tué pour toi, je t'ai vu avec toutes ses filles nuit après nuit et je n'ai pas levé le petit doigt...
- Oui je suis mauvais comme toi Monica, on est fait pour s'entendre non ?
- Non j'aurai dû te tuer toi avant tout et c'est-ce que je vais faire.

 

47

 

Monica serra son arme de toutes ses forces et eut un moment de recul, puis elle dit enfin :
- jamais un homme ne m'a réellement aimé, je n'ai connu que des parties de jambes en l'air, mon propre frère se moque de moi. Qu'ai-je à perdre ?
- Calme toi Monica, on trouvera une solution... ne te rends pas coupable d'un autre meurtre dit Jared aussi calme que possible malgré la peur qui commence à ressentir.
- Non c'est fini tu vas mourir !
- Pas si je t'en empêche fit une voix derrière eux.

 

48

 

L'effet de surprise fit perdre le contrôle à Monica . Un coup partit rompant le silence soudain omniprésent. Le cœur de tout le monde se mit à battre de plus en plus fort, tous les cœurs de l'assemblée à part celui de Lizzie. Dans un bruit sourd Lizzie tomba au sol. La balle l'avait touchée en plein cœur. Le souffle court elle s'effondra au sol.

 

49

 

Aussitôt, Jared courut vers elle et la prit dans ses bras. Retenant ses larmes, le jeune homme dit la voix remplit de sanglots :
- Lizzie, mon amour ne meurt pas. J'ai tant besoin de toi... tu es ma vie, mon unique amour, je t'aime et je t'ai toujours aimé. Reste avec moi, tout est fini maintenant on sera toujours ensemble, ne me laisse pas... Je ne pourrais pas vivre sans toi...

 

50

 

La mort ne nous choisit pas, personne ne sait quand il va mourir. Il y a un moment pour chaque chose, quoi qu'il arrive quand ce moment est arrivé rien ni personne ne pourra changer cela …

« Je suis morte à 16 ans et voilà que ma seconde chance s'achève. Mais je ne regrette rien, j'ai connu la plus belle chose au monde : l'amour. Rien n'est plus beau que d'aimer et d'être aimé. »

 

 

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1 octobre 2014

Chapitre 22

1

 

La vie est dure, parfois un peu trop. On attend quelques choses depuis longtemps, on l’espère et on y croit et puis quand on là enfin, on ne peut pas savourer pleinement son bonheur. Certains perdent bien plus encore, le bonheur est éphémère, il ne dure pas vraiment…


Il n’y a pas de joie sans peine et d’amour sans haine. Comment peut-on savourer le bonheur retrouvé quand un malheur surgit ? Comment être heureux quand le monde d’un autre est détruit ? Il est parfois difficile d’oublier la peine des autres pour vivre avec satisfaction le bonheur qui nous sourit. Mais quand cette personne compte tellement pour nous, on ne peut qu’être accablé et touché … L’amour, la joie sont des sentiments qui peuvent changer du jour au lendemain, mais il faut parfois les reconstruire la main dans la main. Ensemble on est plus fort, tout est possible encore faut-il y croire…

 

2

Encore une fois, une fois de plus, le malheur avait frappé. Sauf que cette fois, il n’y avait pas de mort ( du moins chacun l’espérait ) mais un grand vide dans leur cœur, dans leur vie, dans leur famille. Lizzie s’en est allé Dieu seul sait où et personne ni même Jared ne savait se qu'elle est devenue. Elle est partie et n’a plus donné signe de vie. Elle a disparu de leur vie tel un ange qui déploie ses ailes.

Le vide avait rempli leur cœur et personne ni même Julian ne pouvait faire comme si de rien était. Elle avait tant fait pour chacun, que même la personne la plus insensible aurait une pensée pour elle aujourd’hui.
Une question brûlait les lèvres à tous : Pourquoi ?
Pourquoi partir sans un mot, sans une explication ? Bien que chacun sachait qu’elle ne resterait pas, ils savaient tous également qu’elle ne serait pas parti sans dire au revoir ne serait-ce qu’à l’homme qu’elle aime.

3

 

- Vient la chipie ! Maman n’a pas encore mis ton manteau, tu vas te transformer en bonhomme de neige.
- Non Mama, je ne veux pas dit Louane tout en riant.
En entendant la voix de sa femme et de leur fille, le cœur de Julian se serra dans sa poitrine, il avait honte d’avoir tout ce qu’il voulait alors que son ami était seul et sans nouvelles de la femme qu’il aime . Bien que la vie lui sourît enfin, il n’arrivait pas à profiter de son bonheur sans culpabiliser, au fond de lui il se sentait encore coupable. Coupable de l’avoir jalousé par le passé, coupable de ne pas avoir pu sauver sa famille... Et aujourd’hui coupable d’avoir une famille à lui alors que Jared venait encore de voir sa vie basculer du jour au lendemain… On a beau savoir que l’on est coupable en rien, quand le malheur frappe nos proches, on voudrait tellement les aider, leur enlever leur souffrance même pendant un instant… qu'on ne peut s'empêcher de culpabiliser.

 

4

 

La porte claqua et les rires résonnèrent dans la maison, telle une mélodie, la douce et merveilleuse mélodie d’une nouvelle vie remplit de promesses. Mais cela ne suffisait plus à combler le jeune papa. Il s’en voulait tellement d’être heureux… Bien que cela soit stupide, il ne pouvait pas savourer son bonheur pleinement. Il voulait tant aider cet ami qui au fil du temps était devenu un frère pour s’éloigner suite à ses souffrances…


Helena qui n’avait rien raté de la peine qui recouvrait le visage de son mari sortit de nouveau avec leur enfant, tout en souriant et chatouillant la petite, elle dit d’une voix remplit de tendresse :
- tu vas jouer Louane, maman et papa vont parler un peu avant l’arrivée de parrain.
- Parrain Ja-red bafouilla la petite.
- Oui ma belle, il ne devrait plus tarder.

 

5

 

Posant sa petite princesse pour qu’elle aille jouer, la jeune maman se tourna vers son mari et dit d’une voix remplie de tendresse :
- Julian, tu n’es plus le même depuis quelque temps est-ce que tout vas bien ?
- Oui je suis heureux, j’ai enfin tout ce que je voulais…
- Mais dit-elle parce qu’il y avait forcément un « mais » vu la mine défaite qu’il faisait.
- Je… Je ne veux pas gâcher notre bonheur naissant dit-il en stoppant avant d’en dire trop.
- Ça concernes-toi et moi ? La petite ? demanda-t-elle timidement.
- Oh non ! s’exclama-t-il honteux, je ne regrette rien si c’est ce que tu crois. Le passé nous rattrape toujours et…
Sa voix se brisa sous l’effet de l’émotion, puis après un long silence il dit enfin :
- bien que je sache que je n’y suis pour rien, je m’en veux d’être heureux aujourd’hui alors que Jared a de nouveau tout perdu… C’est bête n’est-ce pas ?

6

 

Helena prit dans ses bras son enfant qui n’avait rien raté de la conversation de ses parents, heureusement elle était trop jeune pour comprendre. Aussi, la blondinette serra Louane contre elle tout en disant :
- il n’y a pas de honte à ressentir les émotions. L’empathie que tu portes en toi est merveilleuse, mais cela ne doit pas te faire souffrir au point de ne plus vivre ta vie. Je suis aussi très peiné de ne plus avoir mon amie prêt de moi. Au fil du temps, elle a été une amie, une sœur, une confiante… Sans elle, je n’en serais pas ou je suis aujourd’hui. Sans elle nous n’aurions pas notre merveilleuse petite fille. Mais je sais que nous ne pouvons pas cesser de vivre, car elle n’aurait pas aimé ça…
- Jared souffre bien n plus qu’il ne le prétend dit Julian d’un ton morose.
- Oui et c’est pour ça que je fais tout pour qu’il ne reprend pas ses mauvaises habitudes. Je veux l’intégrer à notre petite vie, mais si cela te blesse je…

- Je veux jouer maman fit la petite Louane qui s'était enfin décidé.

- Tout de suite mon ange.

7

Profitant que sa petite tête blonde parte jouer, Helena se tourna vers son conjoint dans l’espoir d’avoir une réponse à sa question inachevée. Elle ne voulait pas tout gâcher, pas cette fois. Elle voulait faire passer son mari et sa fille avant le reste.
- Ne me lance pas ce regard suppliant dit-il attendrie par le joli minois de sa belle. Je ne te reproche rien, j’aurai fait la même chose. Je voudrais même faire plus encore…
- Et bien figure-toi que je commence à faire des recherches confessa Helena.
- Toi aussi dit-il nullement surprit !
- Oui, l’une des personnes que j’aide à son petit-fils dans la police. Il va essayer de se renseigner discrètement.
- Et moi, je me renseigne auprès des hôpitaux avoua le brun. J’ai peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose.

8

 

Helena regarda Julian d’un regard triste, il avait raison Lizzie était tellement amoureuse de Jared, jamais elle ne serait partie sans lui dire au revoir.
- Je le crains également, elle souffrait tellement rien qu’à l’idée de le quitter…
- Elle t’a dit pourquoi elle comptait partir ? Après tout rien ne la retenait ailleurs.
- Non, c’est comme si elle était venue que pour nous aider dit la blonde pensive.
- En tout cas, elle fut notre ange gardien dit Julian d’une voix suave en dévorant sa compagne des yeux .
- Oui dit Helena d’une voix douce. Jamais je ne pourrai assez la remercier. J’ai parfois l’impression que tout est un rêve…
- Embrasse-moi mon amour et dormons éternellement s'il en est ainsi dit le brun amoureusement.

 

9

 

Un long moment passa pendant lequel Louane ne faisait que réclamer « parrain Jared ». Les jeunes parents patients jouaient avec elle à tour de rôle tout en parlant de la marche à suivre pour retrouver leur amie. Car ils étaient bien décidés à la retrouver et à lui faire comprendre qu’elle devait rester avec eux.

 

10

 

Et Jared arriva. Immédiatement, Helena remarqua qu’il avait mis un masque de circonstance sur son beau visage. Tous deux savaient la souffrance qu’il avait au fond de lui. Mais ni lui, ni elle n’osait en parler. Par pudeur, par peur de rentrer dans l’intimité de l’autre. Un frère et une sœur ne se disent pas forcément tous. Comme à son habitude, Louane alla à sa rencontre. Il ne la repoussa pas et pourtant chacun savait qu’il avait d’autres choses en tête. Mais à défaut de courir à femme, cette fois il essayait d’oublier en travaillant de plus en plus.
- Elle t’attend depuis un long moment dirent les parents de Louane en cœur.
- Je suis désolé, j’avais un client.
- Tu n’es pas censé ne plus travailler le week-end ? demanda gentiment Helena.

 

11

 

 Ignorant la question de sa sœur, il se mit à soulever dans les airs sa nièce tout en disant :
- tu sais que tu es un cadeau du ciel ma chérie .
- Nuage ?
- Oui dit-il en riant malgré les circonstances. Parrain et très heureux que tu sois avec nous.
- Jared ! gronda Helena, je te parle.
- Et moi je ne veux pas gâcher ce bon moment dit-il en faisant la grimace. Ne vous inquiétez pas, j’ai promis, je ne ferai plus les mêmes erreurs.
- Oui mais, n’empêche que tu reprends un rythme de vie qui n’est pas bon pour toi…
- Oui je sais… Mais je ne fais plus souffrir les jolies filles dit-il mi-amusé, mi-fatigué d’entendre la même rengaine. Je veux juste profiter du peu de bonheur qui me reste est-ce trop demander ? demanda le jeune homme en haussant le ton.

 

12

 

Devant le ton de son frère, Helena blêmit. Aussitôt, Julian la prit dans ses bras pour la réconforter. Elle savait qu’il souffrait et ça là rendait hors d’elle ne rien pouvoir faire. Il ne parlait jamais de ce qu’il ressentait, il faisait comme si Lizzie n’avait jamais existé. Contrairement à Lana qui l’avait hanté jour et nuit et pour laquelle il avait toujours un mot, une pensée…
- Je sais que tu veux mon bonheur dit-il enfin sans quitter sa nièce des yeux. Mais parler d’elle rend son absence réelle, ça me tue de savoir qu’elle n’a même pas eu le courage de me dire adieu, ça la ressemble si peu...
- Tu ne penses pas qu’il aurait pu lui arriver quelque chose ? l’interrogea sa sœur.

 

13

 

Jared posa Louane et tout en la prenant par les mains dit d’un ton neutre :
- je n’en sais rien, mais j’estime que si elle est partie sans me dire au revoir c’est qu’elle ne m’aimait pas assez. J’ai accepté beaucoup de choses, ses secrets, ses mensonges… Parce que quand on n’aime, on ne cache rien à l’autre non ?
- Euh je…
- Même à toi elle ne te disait pas tout, toi son ami ! dit-il d’un ton amer… Elle est partie et je n’essayerai pas de la retrouver, donc cesse de me parler sans cesse de cette idiote.
Puis souriant à sa nièce pour ne pas l'inquiéter, il lui dit :
- viens avec parrain, il fait froid on va rentrer jouer dans ta chambre.

 

14

 

S’entend la colère l’envahir, Jared rentra sans accorder un regard de plus aux parents de sa nièce. Il ne voulait pas montrer qu’il souffrait, encore une fois la vie s'était jouée de lui et il ne pouvait pas en supporter davantage.
- Tu as de la chance ma chérie, tu auras certainement une vie merveilleuse. Je pense qu’en ce qui me concerne c’est perdu d’avance… J’aurai tant voulu qu’elle soit encore là… Je l’aime oui, c’est ainsi bien que je lui en veuille, cet amour est en moi et je ne peux pas l’enlever. Comme j’aimerais être amnésique, c’est si simple de tout oublier et de recommencer…

15

 - Je t’aime parrain dit la petite en le regardant timidement.
Surprit, le brun lui lança un regard attendri et dit tendrement :
- Oh moi aussi ma toute belle.
- Mais l’amour n’est pas le même pour tout le monde poursuivi le jeune homme comme s'il se parlait à lui-même. Lizzie me manque… Elle est celle que j’aime depuis toujours... C’est mon âme sœur, la femme de ma vie et je l’ai compris trop tard. Je voudrais la prendre dans mes bras et la supplier de rester avec moi pour toujours. Une vie sans elle ce n’est pas possible…
- Alors cherche là dit une voix familière, car tu ne peux pas vivre sans cet amour. Tu l’as repoussé jadis en te persuadant qu’aimer une autre suffirait. Tu as eu la chance de la retrouver, donc bas toi pour cet amour.

 

16

La voix en question n’était autre que celle de Julian, il avait jadis pris des décisions qui avaient bien failli lui faire perdre sa femme. C’est pourquoi, pour la première fois il osait se mêler des affaires de cœur de quelqu’un. Car ce n’était pas n’importe qui c’était son beau-frère.
- Je sais que tu essayes de faire comme si de rien poursuivit Julian tout en le regardant jouer avec sa fille. Mais cela va te ronger jusqu’à te détruire de l’intérieur.
- Elle poursuit sa vie, je fais pareil avec la mienne.
- J’ai cru avoir raison, je me suis sentis tellement coupable d’avoir envié ton bonheur à toi et Lana et de ne pas avoir réussi à la sauver… Dans ma douleur, j’ai négligé ma femme et sans Lizzie je l’aurai perdu à jamais… Tu sais ce que je ressens, tu l’as ressentie cette peine qui t’envahit jour et nuit. Ce sentiment qui t’emprisonne, tu ne crois plus en rien, tu te persuades que rien n’est bon que la vie est un piège et l’amour une piètre consolation qui ne dure qu’un temps…

17

 

 Devant l’aveu de son ami, le cœur de Jared se serra dans sa poitrine, il savait qu’il ne pourrait pas faire semblant éternellement. La nuit, ses peurs et ses doutes l’envahissent et c’est à Lizzie qui pense en premier en se réveillant. Tout en elle lui manque : sa voix, on sourire, sa naïveté, la douceur de ses lèvres, la chaleur de son corps contre le siens… Elle lui était vitale, il n’était plus que l’ombre de lui-même.
- C’est pire que si elle était morte, je lui en veux d’être partie. J’ai essayé de lui téléphoner en vint. Et aucune trace d’elle, c’est comme si elle n’avait jamais existé.
Puis lançant un regard à son beau-frère, il dit d’un ton rassurant :
- tu ne m’as jamais dit ce que tu as enduré, je m’excuse de ne pas avoir été là pour toi. Mais je ne t’en veux pas, Lana est morte et ce n’est pas de ta faute. Alors ne te prive pas de ton bonheur par culpabilité, tu es et médecin et non Dieu.

18

 

Alors un poids sembla se défaire des épaules de Julian, durant tout ce temps il s’en était voulu et sans Lizzie, il aurait bien perdu Helena. D’un ton reconnaissant, il dit :
- je te remercie, si tu savais comme c’était dur de vivre avec ça sur la conscience…
- Je comprends, moi-même je me suis sentis coupable d’être partie ce jour-là. Mais c’est du passé et Lizzie m’a appris à accepter cette tragédie…
Poussant un long soupir, il dit alors :
- comment a-t-elle pu nous venir en aide à tous et partir ainsi ? Je ne comprends plus rien, elle disait sans cesse ne pas pouvoir rester, comme si quelque chose l’en empêchait…
- Ou quelqu’un suggéra Julian.
- Peut-être … Je ne sais pas, elle était amnésique... mais Nathaniel m’a confié que parfois elle semblait effrayée. Quand il la voyait lors de ses séances, il avait l’impression qu’elle avait un secret…

19

Les souvenirs se mélangèrent dans sa tête, il ne savait plus quoi penser, il avait peur. Peur de la perdre, peur de découvrir ce qu’elle cachait réellement, peur que leur amour n’est pas compté autant pour elle que pour lui… Son absence le rendait encore plus vulnérable, fragile... Derrière l'homme insensible qu’il avait voulu paraître durant cette longue et interminable semaine se cachait un homme peiné, paniqué rien qu’à l’idée d’avoir perdu Lizzie pour toujours.
- Peut-être que son passé là rattrapé, peut-être un homme l’attend et cela change tout si elle en aime un autre, je préfère l’oublier. Dit-il dans l'affolement.
- Je parle pas de cela dit doucement Julian, je...
Mais Jared ne voulait rien entendre, il avait sa propre idée sur la raison du départ de sa compagne et il était trop aveuglé par la déception pour en changer.

 

21

 

Comme pour clore cette discussion, on sonna à la porte d’entrée. Le visiteur ou plutôt la visiteuse n’était autre que Samantha. Les évènements qui se sont passés ont rapprochés la jeune femme d’Helena et elles sont devenues bonnes amies. Aussi, essayait-elle de remonter le moral de la jeune femme du mieux qu’elle pouvait. L’assistante sociale savait que Lizzie avait laissé un grand vide dans le cœur de chacun, mais en particulier dans celui d'Helena. Elle venait de perdre sa meilleure amie pour la seconde fois. D’un pas léhésitant, elle s’avança vers la porte d’entrée et frappa avec énergie.
- Oui qui est-ce ? demanda Helena sans se donner la peine de venir ouvrir.
- C’est Sam.
- Entre s.t.p.


20

 

 Samantha hésita un moment et fit irruption dans la maison. Elle ne mit pas longtemps à trouver son amie installée sur un tabouret, cette dernière lui tournait le dos. L’odeur alléchante du café vint lui chatouiller les narines. Comprenant de suite que Helena n’était pas en grande forme, elle dit pour détendre l’atmosphère :
- ferais-tu des infidélités à mon thé ? Je te rappelle que nous devons aller déguster ce fameux thé dont je t’ai parlé l’autre fois.
- Ne t’inquiète pas, je dors si peu dernièrement que je pourrai en boire des litres.
- Oui je comprends ton inquiétude fit Sam un peu gênée, si tu préfères on remet ça à un autre jour…

 

22

 

Helena qui ne voulait pas faire de peine à son amie dit gentiment :
- non, ne t’inquiète pas. J’attends que Julian ai finit de parler avec Jared et on pourra y aller.
- Oh ! il est venu dit la jeune femme un peu nerveuse comme à chaque fois que l’on parle de Jared.
- Ne t’inquiète pas, il est collé à Louane. C’est un peu la seule joie qu’il a en ce moment dit Helena d’un ton morose.
- Toujours pas de nouvelles de Lizzie ?
- Non hélas… Elle me manque tellement…
- Oh oui je…
- Pardon dit aussitôt la blonde en buvant une gorgée de café pour cacher sa gêne. Je suis une piètre amie, je pleure sans cesse mon amie disparue devant toi c’est d’un manque de tact…
- Non je ferai pareil là ta place, ne t’en fais pas…

 

23

 

 Les deux jeunes femmes se mirent dons à parler de choses et d’autres. Mais Sam n’était pas à l’aise avec la présence de Jared dans la maison, elle savait qu’il ne l’appréciait pas vraiment à cause de ses erreurs passées et cela lui faisait froid dans le dos rien que de passer 5 minutes avec lui. Aussi, Helena se dépêcha à finir son mug et se leva tout en disant :
- Aller  on va boire un bon thé.
- Je peux avoir un bisou avant fit un Julian qui venait faire irruption dans la pièce.
Puis se tournant vers Samantha :
- bonjour Samantha, je suis content que tu sois passé. Cela changera les idées à ma femme, c’est une vraie boule de nerfs prend soin d’elle S.t.p.
- Compte sur moi dit Samantha amusée comme toujours devant l’air protecteur de Julian envers la mère de leur fille.
- Bientôt il va te demander de me donner la main pour traverser la route fit la blonde amusée à son tour.
- Ne l’écoute pas dit Julian sérieux, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve.
- Bien papa Julian fit Helena pour le taquiner.

 

24

 

Aussitôt Helena se précipita vers son mari et l’embrassa avec passion, elle ne se lassera jamais de sentir sa peau contre la sienne, de ses baisers au gout sucré, le désir qui monte en elle dès qui l’effleure… Sans Lizzie rien de cela ne serait possible aujourd’hui… Lâchant à contre cœur sa tendre moitié, elle dit amoureusement :
- on fera vite, juste le temps de boire un bon thé et de papoter entre filles.
- Ça va prendre des jours alors plaisanta Julian.
- Tu vas t’en sortir avec notre fille ?
- Jared s'est proposé pour nous la garder, je vais faire un saut chez ta voisine un évier bouché.
- D’accord je fais vite promis.
- Je t’aime.
- Moi, encore plus !

 

25

 

Le printemps était bien installé et malgré les températures encore fraîches, les deux femmes décidèrent de faire le trajet à pied. Samantha parla longuement de Nathaniel, tous deux avaient retrouvé une complicité et étaient de plus en plus proches. Mais Helena n’étais pas vraiment concentré dans ce que Samantha disait, son esprit était ailleurs.

 

26

 

Toutes deux se mirent vite autour d’une table pour l’heure du thé. L’odeur alléchante chatouillait les narines des deux amies, mais pourtant Helena était toujours pensive. Elle avait tous se dont elle rêvait, mais une présence lui manquait à chaque instant. Lana avait jadis laissé un vide derrière elle, mais là c’était pire encore. Élisabeth était une vraie sœur à ses yeux et sans elle sa vie semblait incomplète.
- Tu prends une ou deux cuillères de sucre demanda Sam les yeux gourmands devant le breuvage encore chaud.
- Deux S.t.p merci.
- Mon petit doigt me dit que tu es venue que pour me faire plaisir dit gentiment Samantha.
- Excuse-moi, mais tu ne trouves pas curieux que Lizzie soit partie .
- Ben écoute… peut-être qu’elle avait une autre vie suggéra-t-elle
- ça ne m’aide pas fit Helena en poussant un long soupire. C’est vrai que tu ne la jamais portée dans ton cœur…

 

27

 

Aussitôt avoir prononcé ses mots qu’Helena se sentit coupable :
- Pardon dit-elle honteuse. Tu es là pour moi depuis tout ça, sans ton aidé je n’aurai pas eu Louane et je te parle comme si tu étais coupable du départ de mon amie.
- Ne t’excuse pas, je sais que tu lui dois beaucoup. Et à dire vrai moi aussi… Oui grâce à elle, j’ai des amis, je recommence à fréquenter mon premier amour… Mais vois-tu quand je suis en sa présence ou quand Jared et là mon passé ressurgir et je me sens coupable. Alors je suis gauche et je dis la pire ânerie qui  me passe par la tête.
- Tu sais, elle ne t’en voulait pas, elle a toujours su que ta sœur te mener par le bout du nez.
- Oui… et crois- moi je m’en mords encore les doigts aujourd’hui, jamais elle n’a voulu m’aider quand j’en avais besoin… Enfin, ce n’est pas le moment de parler de ça...
- Si tu veux en parler je suis là, les amis sont fait pour ça.

 

28

 

- À quoi bon fit Samantha blasé, j’ai épousé un homme qui a fait de ma vie un enfer. Jamais je ne l’aurai fait si ma sœur ne m’avait pas persuadé que la distance cassera mon couple avec Nathaniel. Elle n’a rien trouvé de mieux que de passer la nuit avec lui le jour de la remise des diplômes… Je suis donc partis et je me suis cru amoureuse d’un monstre, on sait marié et l’alcool la transformé…
- Je suis désolé ma chérie je…
- C’est du passé, je l’ai peut-être mérité… Après tout, j’ai laissé Sandra torturer tellement de personnes…
- Non, personne ne mérite une telle souffrance assura Helena d’un ton fraternel.
- Peut-être… C’est pour ça que je veux me racheter avoua Samantha et tout comme Julian et toi je pense que tout ça est étrange, Lizzie qui part comme ça sans prévenir... Je suis donc allé voir ma sœur et figure-toi que cette idiote est à l'hôpital pour  une chirurgie plastique donc ça l’enlève de la liste des suspects.
- Mais qui alors ? Élisabeth ne connaissait personne à part nous.
-  Et son professeur a dit qu'elle sait senti mal en voyant une photo de Lana. Tu ne trouves pas ça étrange ?

 

29

 

Helena surprise répondit :
- tu crois qu’elle serait enceinte ?
- Je ne sais pas, mais je préférai cela qu’autre chose. Car si quelqu’un lui en veut et qu’elle ne se rappelle même pas de cette personne, on ne pourra jamais l’aider…
- Mais elle m’en aurait parlé je pense… On était proche ... enfin je ne sais plus quoi penser fit Helena tristement.

30

 Les heures passèrent et les deux amies essayèrent de trouver une solution à la disparition subite de Lizzie, elles étaient loin de s’imaginer qu’une simple jalousie pouvait-être la cause de tout. Si bien qu’elle reprit la route dès que la pluie se mit à tomber. Mais la pluie se transforma vite en averse et c’est comme deux chattes mouillées que les deux blondinettes s’arrêtèrent devant une maison qu’Helena connaissait bien.

 

31

 

 Ne pouvant marcher davantage, Helena stoppa net en disant :
- je connais bien cette maison. C’est celle de la fille d’une voisine et quand elle doit venir je viens nettoyer un peu. La clé et sous un pot de fleurs, je pense qu’ils nous en voudront pas si on rentre pour s’abriter.
- Tu es sûr ? Je ne voudrais pas avoir des ennuis…
- Ne t’inquiète pas, il n’y a personne depuis l’été dernier, Madame Levis vient nettoyer dans l’espoir de voir venir sa fille venir, mais elle ne vient pas.

32

 

Capitulant, Samantha aida Helena à trouver le fameux « pot de fleurs ». Au bout de cinq longues et interminables minutes durant lesquelles la pluie se rebella, Helena s’écria :

-      Ah le voilà et ben dit donc dans mes souvenirs ce mot était ailleurs.

-      Allez rentons avant de tomber malade fit une Samantha frigorifié.

 

33

 

Parfois une décision peut tout changer, et il n’y a pas de retour en arrière… Quoi qu’il arrive, ce qui doit se produire se produira rien ni personne ne peut changer son destin. C’est donc sans se douter que les deux jeunes femmes entrèrent dans la tanière du diable. À peine eurent-elles franchit la porte qu’une voix les fit frissonner :
- tient deux brebis égarées, mais entrez donc mes chéries !

34

 

 Sous le choc, les deux jeunes femmes levèrent automatiquement les mains en signe de protection.
- Surprise ! fit leur « hôte », si vous preniez place ? On pourrait prendre le thé et se raconter nos journées ?

 

35

 

Sans laisser le temps à Monica de se mettre plus en colère qu’elle ne l’était déjà, les deux blondes s’exécutèrent sans se faire prier. Allant dans le siège le plus proche, elles restèrent droites comme des « I » de peur que la brune n’utilise son arme.
Puis, Helena la plus courageuse des deux osa poser la question qui lui brûlait les lèvres :
- qu’as-tu fait à Lizzie ?
Parce qu’il était évident que si elle était armée et qu’elles les retenaient en otage, elle était également responsable dans la disparition de leur amie.

 

36

 
Se dirigeant d’un pas lent vers la fenêtre, Monica regarda la pluie qui tombait de plus en plus fort. Elle hésita un moment et puis elle se dit qu’elle n’avait plus rien à perdre. Aussi dit-elle d’un ton sec :
- bravo Sherlock, tu aurais fait un bon flic ! J’aime me débarrasser de mes rivales, si tu vois ce que je veux dire. Elle était toujours là à jouer la pauvre petite fille perdue pour charmer Jared, j’ai attendu le bon moment et la voilà à ma merci. Ce n’est pas la première que je tuerais avoua-t-elle dans un rire sarcastique.

37

 Helena se leva sous le choc, elle avait toujours eu des soupçons en ce qui concerne la mort de Lana. Pour elle cela avait toujours était étrange que la future maman soit morte dans une chute alors qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas porter de lourd dans son état. Pourquoi aurait-elle voulu descendre sa valise seule alors que Monica était passée la voir à l’improviste ? Pourquoi descendre une valise alors que son mari aurait pu la faire lui-même ?
Alors pour la première fois depuis longtemps, elle osa poser cette fameuse question :
- as-tu tué Lana ?

38

 

 Monica se retourna pour leur faire face, elle n’avait plus rien à cacher. Aussi dit-elle d’un ton amer :
- oui j’ai pris beaucoup de plaisir à la pousser du haut des escaliers. Et tu sais quoi ? Je recommencerai si je le pouvais !
- Mais pourquoi ? Jared ne voulait pas entendre parler de toi à l’époque.
- Justement, sans elle tout devenait possible ! Sans elle j’existerai à ses yeux ! Cria une Monica hystérique.

 

39

 

 Abattue Helena encaissa la nouvelle, Monica la toisa du regard et continua son récit :
- malheureusement pour moi, ça n’a rien changé, il est passé de femmes en femmes. Elles n’avaient qu’à écarter leurs cuisses et il accourait. Désolé c’est un peu cru pour toi ma chérie. Ta pauvre amie est morte pour rien, mais quel fut le soulagement quand j’ai eu le droit à ma part du gâteau.
- Tout ça pour du sexe dit Samantha silencieuse jusque-là.
- Oh mais faut y gouter au beau Jared pour comprend lâcha Monica d’une voix gourmande. Demandez à la petite Lizzie…
- Ou est-elle ! coupa Helena furieuse.
- C’est mon secret ironisa la brune en jouant avec son arme faisant semblant de tirer sur sa prisonnière.

40

 

 Puis prenant place dans le siège à côté de l'escalier, Monica d’humeur bavarde continua à raconter son histoire plus pour se soulager l’esprit que pour faire la conversation :
- je ne l’ai pas encore tué, figure-toi que j’ai tout fait pour qu’elle arrête de jouer ses amnésiques, mais elle ne veut pas cracher le morceau. Je lui ai demandé ce qu’elle voulait à Jared, mais cette idiote fait semblant de ne rien comprendre.
- Elle l’aime, il n’y a rien à comprendre dit Helena se faisant violente pour ne pas lui sauter dessus et la gifler…
- Parce que tu crois que je ne l’aime pas ! s’exclama Monica hors d’elle. J’ai tout fait pour lui, je l’ai réconforté, j’ai supporté ses maitresses, ses rejets, sa colère… J’ai été son objet sexuel et rien n’a changé…
- Tu as une drôle façon de lui monter se moqua Helena.
- La ferme tu entends ! Crois-moi tu vas y passer aussi et l’autre pouf à Nathaniel également !
- Comment feras-tu pour nous tuer toutes les trois ?
- Avec l’aide de ma complice dit fièrement Monica.

41

 

Aussitôt, une troisième blonde fit son apparition. Sans laisser le temps à qui que ce soit de parler, Adeline prit la parole et dit fièrement :
- c’est moi ! Je t’ai manqué ? Tu es rayonnante ma cousine chérie !
- Tu as fermé la porte ? l’interrogea Monica d’un ton sec.
- Oui chef ! fit une Adeline amusée.

42

 
Après l’effet de surprise passé, Helena bondit sur sa cousine telle une furie :
- toi ! Tu es la complice de cette folle ?
- Doucement blondie siffla Monica entre ses dents ou je te tire dessus !
- Pourquoi ? demanda Helena sans faire attention aux menaces de la brune.
- Moi aussi je n’ai pas réussi à avoir l’homme que j’aime. Ça te rappelle quelque chose .
- Mais prend toi sans à moi et pas à Lizzie cria la femme de Julian.
- Oh mais je comptais t’éliminer aussi Helena avoua Monica en riant. Je cherchais juste le moyen de t’attirer ici.
- Tu as aussi des vues sur mon mari ? ironisa malgré elle la cousine d’Adeline.
- Non, je te déteste ça me suffit. Maintenant, tu as t’asseoir et après on va jouer à la chasse. Je suis le chasseur et vous les victimes.

43

 Dans une pièce de la grande maison, sans se douter un instant que Monica avait fait d’autres victimes Lizzie était là sur sol glacé. Voilà des jours qu’elle était prisonnière de Monica, cette psychopathe passait son temps à la rabaisser moralement et essayait par tous les moyens de savoir pourquoi elle était apparue dans la vie de Jared. Elle voulait comprendre comment elle avait fait pour qu’il l’aime elle plutôt qu’une autre.
« Qu’est-ce que tu as plus que les autres », « Il n’a jamais été aussi proche de Lana que de toi », « Je te tuerai comme je l’ai fait avec l’autre... »… Ses crises de jalousie étaient suivies de cri et de coup de pied, mais jamais elle ne mettait ses menaces à exécutions.

44

 

Se laissant glisser le long du mur, Lizzie s’allongea sur le sol à bout de forces. Curieusement, elle n’avait pas peur. Mourir était une délivrance, bientôt on la délivrera de son bourreau et elle retournera là-haut … Loin… loin de tout, loin des souffrances, loin de Jared…
Seule la tristesse la torturait, car jamais elle ne pourra dire adieu à la seule personne qui l'ait jamais aime.
- Je t’aime Jared chuchota la brune pour que personne ne l’entende. Ma seconde chance m’aura permis de t’avouer cet amour. Sans toi la vie n’a aucun sens, mon cœur s’est mis à battre quand je t’ai aimé. Je sais à présent que c’est moi que je devais sauver. C’est moi et moi seule qui devais apprendre à aimer. Mon amour pardonne-moi…

 

45

 

« La vie est dure, la mort l’est encore plus. On donnerait tous pour avoir la chance de profiter un cours instant de l’être aimé. Mais le temps ne sera jamais assez long. Aujourd’hui, j’ai appris qu’aimer est la chose la plus merveilleuse, mais quand vous perdez cet amour, rien ‘y personne ne le remplacera… La jalousie peut faire bien du mal, même si c’est par amour. Une balle perdue peut faire bien des victimes… »

 

 

 

 

27 août 2014

Chapitre 21

1

 

On découvre parfois des choses qui changent notre vie du tout au tout. Nos projets, nos peurs, nos désirs. Un rien peut changer notre vie à jamais. On fait des choses que l’on regrettera, mais parfois la colère ou la peur sont plus fortes que la raison. On a tellement envie de changer notre avenir, que l’on agit en conséquence. Que c’est bien ou non.
Mais quand il est trop tard, on ne peut pas revenir en arrière, il faudra en payer le prix… Alors doit-on laisser parler notre cœur ? Doit-on écouter nos sentiments plutôt que notre raison ? Qu’arrivera-t-il une fois le jugement final ? Car chaque acte est suivi d’un bon ou mauvais évènement… Une naissance et suivit d’une mort, un rire d’une larme. Il faut un juste équilibre pour chaque chose…

 

2

 

On n’est pas maître de notre destin, bien que beaucoup pensent le contraire. Notre vie est dirigée par divers évènements, il faut parfois souffrir encore et encore avant d’avoir la part de bonheur que l’on mérite. Jared en savait quelque chose, il en avait vécu des choses... Passant plus par la peine que par le bonheur. Mais maintenant qu’il avait goûté à la joie, à l’amour. Il savait que le temps ne jouait pas en sa faveur. Bientôt, Il allait perdre la femme de sa vie et cela il avait du mal à le supporter…

 

3

 

Secouant énergiquement la tête, le beau brun remit à plus tard le choix de ses vêtements pour son rendez-vous et tout en regardant la femme de sa vie, il dit :
- tu es bien songeuse depuis ta rencontre avec Miss Williams. Tu es sûr que tout va bien ?
Mais la brunette n’écoutait pas, elle était dans ses pensées, comme la plupart du temps depuis plusieurs semaines. Elle ne lui avait pas parlé de son malaise, tout comme elle n’avait rien dit sur ce qu’elle avait appris. Comment aurait-elle pu lui dire qu’elle savait que sa défunte femme l’avait tué ?

 

4

 

Ne voulant pas inquiéter son compagnon, Lizzie remua légèrement dans le lit dans lequel elle aimait se blottir contre Jared et dit alors songeuse :
- ne t’inquiète pas, tout va bien. Je suis un peu fatiguée.
- Tu as beaucoup d’insomnie en ce moment, il faudra voir ça avec Julian.
- Non, ça finira par passer dit-elle d’un ton rassurant.
- Tu es sûr que tu ne me cache rien ? demanda-t-il au bout d’un moment.

5

 

Ne lui laissant pas le temps de répondre, Jared alla rejoindre Lizzie sur le lit. Tout en-là dévisageant ouvertement, il dit d’un ton taquin :
- tu m’en veux d’avoir pour la soirée de ce-soir ?
- Non du tout, je suis un peu déçu menti-elle. Catherine, ne m’a pas appris grand-chose. Résultat ma mémoire en est au même point.
- Ce n’est pas plus mal dit-il sérieux. Imagine qu’elle t’ait dit que j’étais en train de te suivre partout.
- C’est vrai ?
- Non-dit-il amusé. J’avoue que j’aimais te rencontrer à travers les couloirs du lycée, mais tu avais tendance à fuir le monde.
- Au moins une chose qui ne change pas avoua la brune.
- Oui et c’est pour ça que tu ne veux pas venir ce-soir au dîner des avocats ?
- Non je n’ai rien à y faire dit-elle honteuse.

 

6

 

 - Et pourquoi ça ? Demanda-t-il nullement vexé. Il savait que Lizzie avait pour habitude de dire à haute voix ce qu’elle pensait et cela ne lui déplaisait pas le moindre du monde.
- Et bien déjà, j’aurai l’air bête face à ses grosses têtes pensantes.
- Merci dit le brun amusé.
- Et puis, il y aura les avocats et leurs épouses.
- Alors marions-nous dit-il pour la seconde fois depuis des semaines.
- Je n’ai pas envie de plaisanter dit Lizzie d’un ton morose.
N’écoutant que l’amour qu’il avait pour elle, le jeune homme alla la rejoindre et l’enlaça :
- ne soit pas triste. Je ne vais pas te forcer à venir, j’aurais voulu te dire la prochaine fois…Mais il y en aura pas, n’est-ce pas ?

7

 

Levant les yeux vers son compagnon, Lizzie le regarda d’un regard rempli d’amour et dit d’une voix doucereuse :
- je ne veux pas te donner de faux espoirs. Je t’aime infiniment, ça me tue de l’intérieur de savoir que je vais devoir partir. Mais malheureusement, je n’ai pas le choix. Tu ne comprendras peut-être jamais, tu m’en voudras surement toute ta vie. Mais je partirais quoi qu’il arrive, je n’ai pas le droit de te dire pourquoi. Je ne devrais même pas t’aimer avoua-t-elle malgré elle.

 

8

 

Estimant qu’elle en avait trop dit, la jolie brunette s’arracha des bras de son amant et quitta le lit.
Il ne fallut pas longtemps à Jared pour la rejoindre, l’attrapant par la taille, il l’embrassa avec passion. La douceur des lèvres de la brune lui était vitale, comme la chaleur de son corps, le rouge de ses joues, sa pudeur... Tout en elle le rendait heureux et éperdument amoureux. Il ne pouvait pas concevoir une vie loin d’elle.

 

9

 

Relâchant à contre cœur la jeune femme, Jared lui tourna le dos et dit ce qu’il avait sur le cœur :
- je me demande parfois si tu ne me caches pas de choses. Tu étais différente avant d’aller voir ton ancien professeur. Bien sûr, tu étais toujours secrète, mais là c’est de pire en pire.
- Jared je ne …
- tu ne peux rien dire ? oui j’avais compris.
- Si au moins tu pouvais deviner de toi-même dit-elle je n’aurai pas à te mentir.
- Je ne comprends rien dit-il en faisant un effort sur humain pour ne pas se mettre en colère.

 

10

 

Jared tourna le dos à sa compagne de peur que son regard ne trahisse ce qu’il ressent. Lizzie en profita donc pour s’expliquer sans trop en dire :
- nos vies étaient liées en quelque sorte jusqu’à ce que… Mon amnésie balbutia-t-elle. On se connaît depuis l’adolescence et on s'est aimé, même si on a mis du temps à se l’avouer.
- Je ne vois pas d’où tu veux en venir avoua-t-il perplexe.
- On était toujours sur le même chemin, destinée à se rencontrer. On se ressemble, mais un évènement … nous a éloignés.
- Oui, d’ailleurs on ne sait toujours pas lequel. Tu le sais toi ?

 

11

 

 - Je…
- Tu ne peux rien me dire… Cela ne nous avance pas.
- Tu sais, quand on était ensemble avant. On était que tous les deux… sauf quand…
- Lana était là dit-il un peu honteux. Je n’aurai pas d’eut, pardonne-moi… Si je n’avais pas mis tant de temps à comprendre les sentiments que j’avais pour toi beaucoup de choses ne se seraient pas passés.
- Et on serait ensemble…

 

12

 

 Voyant que ses minces informations n’aidaient pas plus Jared, Lizzie sourit faiblement et dit :
- ce n’est pas ta faute, ce n’est pas comme si tu m’avais promis quelque chose à l’époque…
- J’étais si bien avec toi, l’avenir m’a fait peur…
- Et si ça n’avait pas effrayé que toi . Imagine Lana… J’ai bien compris que notre complicité ne lui faisait pas plaisir.
- Oui… Je l’ai toujours su…
- Je la connaissais sans la connaitre dit Lizzie, je l’observais en secret.
- Chez elle ?
- Oui, ses parents l’aimaient éperdument…
- Ils lui cédaient tout dit Jared d’un ton réprobateur.
- Tu crois qu’elle aurait pu faire quelque chose ?

13

 

Devant la question de Lizzie, Jared resta sans voix un moment. Puis, il dit comme s'il se parlait à lui-même :
- ses parents étaient exigeants, mais quoi qu’il lui arrive, ils étaient prêts à faire n’importe quoi pour elle. La soir du bal, elle est sortie sans autorisation, ses parents l’avaient puni. La veille on était rentré tard et… Son père l’a su à cause d’un accident je crois. La voiture a été volée.
- Et tu as su ce qu’elle a fait ?
- Je … Non, elle disait vouloir tourner la page, devenir plus adulte, plus responsable. On n'a plus jamais parlé du bal… de cette époque, d’ailleurs je me demande encore pourquoi.
Voyant qu’il ne devinerait pas de lui-même, la brunette laissa tombé et dit tristement :
- Tu as promis d’aider la tante de Samantha pour débarrasser son grenier ce matin. Tu devrais te préparer pour y aller…

- Tu as raison mon coeur, mais je ne lâcherais rien. Je compte bien te garder près de moi.

 

15

 

Joignant le geste à la parole, Il captura les lèvres d’Élisabeth et l’embrassa avec gourmandise. Chaque baiser, chaque caresse, le rendait éperdument amoureux et accro à la jeune femme. Il devrait s’éloigner, ne plus la toucher, la désirer, l’aimer… Mais il n’y arrivait pas…

« Vaut mieux peu de temps pour aimer, que pas d’amour du tout dit-il en lui-même pour chasser les doutes qui l'hantaient de plus en plus. »

17

 

 Après que Jared eut quitté la chambre, Lizzie se laissa tomber sur le canapé et poussa un long soupir. Elle aurait voulu qu’il devine, mais malheureusement, peu de mortels ( pour ne pas dire aucun) croient aux anges.
- Je ne pourrai jamais lui faire comprendre, sans enfreindre les règles. Mais après tous, je ne les respectes plus depuis que je suis tombée amoureuse… Tant pis, je vais essayer de trouver Lana et lui dire ce que je pense de son petit jeu …

 

18

 

Les doutes vous hantent, aussi bien quand le bonheur frappe à votre porte. On se demande parfois si on le mérite, si cela va durer… On a tant attendu, que quand le moment vient, on craint de ne pas être prêt. La vie, c’est un peu se lancer dans l’inconnu sans filet pour nous rattraper.

 

19

 

C’est le cas pour tout : une première histoire d’amour, un premier travail, une entrée dans la vie d’adulte, pour devenir parents…
On ne sait pas de quoi demain sera fait, tout comme on né pas parents : on le devient.
- J’ai tellement peur Julian, on est sur le point de réaliser le rêve de toute notre vie et j’ai peur. Et si je n’étais pas une bonne mère ?
- Il n’y a pas plus bon que toi mon amour. Tu es douce, aimante et tu penses aux autres avant toi-même. Tu as été une mère pour Jared, je me souviens comment tu t’occupais de lui…
- Il a dit la même chose… Alors pourquoi j’ai peur ? Et s’ils nous refuse la garde ?

20

 

 Julian se leva et tout en regardant par la fenêtre de la garderie « cœur d’enfant » il dit tendrement :
- dit toi que c’est un endroit neutre ici. C’est-une très bonne idée que l’orphelinat travaille en collaboration avec cette jolie crèche. Il y a d' autre enfant ici et cela nous aidera surement.
- Mais tu as entendu Samantha, la directrice de l’orphelinat et très strict, elle ne confit pas ses protégés à n’importe qui.
- Mais nous ne sommes pas n’importe qui mon amour. Allons-y.

 

21

 

Chassant les peurs de sa tête, Helena avança en essayant d’avaler la boule d’angoisse qui c’était formé au creux de sa gorge. Remarquent que ses paroles n’avaient pas eu un grand impact, Julian dit tendrement :
- si ça peut te rassurer, j’ai aussi peur que toi. Je ne me suis jamais occupé d’enfant et étant fils unique ça n’arrange rien. De plus, je n’ai pas vraiment eu d’exemple vu mes parent…
- Oui c’est vrai dit-elle tristement, je m’excuse.
- Il n’y a aucune raison de t’excuser. Tu es l’amour de ma vie, mon âme sœur, ma meilleure amie et bientôt la mère de mon enfant. Je suis comblé croit moi, tu seras une maman merveilleuse.
Se sentant mieux, la blondinette se rapprocha de son époux et l’embrassa affectueusement sur la joue :
- Merci mon amour, tu vas avoir ta famille à toi maintenant et tu seras tout autant un bon papa que je serais une mère exemplaire.
- Je préfère ça dit-il amusé. Rentrons, voilà le début d’une toute nouvelle vie.

22

 

Une fois à l’intérieur de l’établissement, le jeune couple se laissa envahir par leur angoisse mutuelle. Pas sur le fait de devenir des parents cette fois, mais plus sur le fait de ne pas plaire à Madame Griffin. Chacun prit donc place sur l’un des nombreux sièges en forme d’animaux ou de forme enfantine et garda le silence.

 

23

 

Mais au bout d’un long moment, Helena perdit patience. Personne pour les accueillir, pourtant il y avait des vas et vient du bureau à la salle de jeu. Des rires d’enfants raisonnaient même de la pièce d’à côté et l’odeur d’une tarte au citron chatouillait ses narines.
- Soit on n’a pas entendu notre arrivée, soit ils attendent de voir le niveau de patience que l’on peut atteindre.
- Calme toi mon cœur, on a sonné et on attend comme c’est indiqué à l’entrée.
- Je ne peux plus attendre, j’ai tellement hâte de voir l’enfant que l’on va nous confier.

 

24

 

Il se passa un long moment avant que la directrice fit son apparition. Sans même leur accorder le moindre mot, elle les scruta tour à tour en silence. Puis, se décidant enfin, elle dit d’un ton professionnel :
- Madame et Monsieur Carlton ?

25

 

En entendant le son de la voix de Madame Griffin, le couple se leva comme prit en faute.
- N’ayez pas peur, je ne mange personne. Dit-elle amusée. Je suis navrée du temps d’attente, mais dites-vous que quand on est parent c’est à plains temps.
- On en est contient dirent-ils en choeur.
- C’est ici que vous allez rencontrer la petite.
- C’est-une fille ! dit Helena ravis.
- Fille ou garçon, vous ne choisissez pas un meuble n’est-ce pas ! On ne choisit pas sa couleur, sa forme…
- Naturellement dit Julian essayant de garder son calme devant la remarque de cette vieille femme.
- Je vais vous parler de cet endroit, car si je travaille avec la crèche : « Cœur d’enfants » ce n’est pas pour rien…

 

26

 

- Chaque enfant qui vient dans ses lieux a été adopté où le sera prochainement. Les malheurs, la tristesse, ils connaissent tout ça et sont suivi psychologiquement.

 

27

 

 - Derrière un sourire se cache bien des secrets, surtout quand il s’agit d’un enfant aussi petit soit-il. Il n’y a pas d’âge pour être triste et être en manque des gens que l’on aime. La vie ne nous épargne pas même à cet âge.

 

28

 

On a même pas le temps de dire ouf qu’elle vous enlève celui que vous aimez et cela change toute votre vie. Mais encore plus à leur âge. Ils ne sont pas adultes et ils doivent déjà se reconstruire une toute nouvelle vie. Vous imaginez ?

 

29

 

Madame Griffin stoppa son monologue le visage triste. Julian en profita donc pour prendre la parole :
- sauf votre respect dit-il timidement. Pourquoi nous raconter tout cela ?
- Je vous parle de cela, car l’enfant que vous voulez adopter est jeune et elle a vécu un drame terrible. Le genre de drame dont on ne se remet jamais entièrement.

 

30

 

La directrice les conduisit dans son bureau loin des oreilles des enfants et se mit à raconter :
- le jour de Noël, la petite était dans la voiture avec ses parents. Ils avaient décidé de faire une « trêve » d’après leurs voisins. Récemment divorcée, la maman avait décidé d’accorder le droit de visite au père pour que la petite passe un bon Noël. Malheureusement, un camion leur est rentré dedans. Par je ne sais quel miracle, la petite n’a rien eut.

31

 

En entendant le récit de la vieille femme Helena ne put s’empêcher d’intervenir :
- mais vous parlez des Clark .
- Oui, comment le savez-vous ?
- Je ne savais pas qu’ils étaient morts, mais L’avocat du papa de la fillette n’est autre que mon frère. Il a convaincu Beverly Clark de laisser son ex-mari voir leur enfant…
- Je vois fit Madame Griffin le visage fermé. Vous comprendrez donc que je ne vais pas laisser n’importe qui adopter cette petite fille.
- Quoi, mais… je... nous…
La voix d’Helena se brisa sous l’émotion. Cette adoption n’était pas gagnée …

 

32

 

N’écoutant que son courage, Julian s’avança et dit d’un ton rempli de compassion :
- je comprends que vous soyez vigilante Madame Griffin. Mais nous sommes des personnes convenables, nous avons beaucoup attendu avant de devenir parents sans succès, j’ai un travail plus que respectable et ma femme est constamment en train d’aider son prochain. Vous ne pouvez pas nous refuser la garde de l’enfant sans son avis. N’est-ce pas ?
- Mais elle est trop jeune pour décider dit la vieille femme surprise de la franchise du jeune homme.
Puis, se tournant vers Helena, elle poursuivit :
- Samantha ne m’a dit que tu bien vous concernant, mais il reste un petit détail dont je ne vous ai pas parlé.

33

 

Choisissant ses mots pour ne pas effrayer le couple, Madame Griffin dit alors :
- la petite fuit toutes personnes, elle reste collée à son affreuse poupée et c’est un parcours du combattant rien que pour la laver, la nourrir et l’habiller. De plus, dormir est un vrai calvaire, elle s’endort une fois épuisée et cela ne dure pas longtemps, elle est vite réveillée par des crises d’angoisse. Cela a fait fuir beaucoup de parents… Pourtant, certains préfère un jeune enfant… Mais son comportement les a repoussé.
Julian regarda sa femme pour être sûr qu’elle veuille toujours la petite, et dit :
- ma chérie ?
- Je n’ai pas peur, ça sera cette petite fille ou personne d’autre.

 

34

 

Sous un commun accord, le jeune couple regagna la salle de jeux. Julian observa un instant les lieux tout en disant :
- c’est un endroit charmant, les enfants doivent passer de bons moments dans ces lieux.
- Tu as raison mon cœur, j’espère que tu ne m’en veux pas. Je ne peux pas l’expliquer, mais je sens au fond de moi que ce n’est pas un hasard si on nous à envoyer vers la petite…
- Non, je ne t’en veux pas, j’ai même hâte de la voir.
- Alors suivez-moi fit une voix qu’ils connaissaient bien.

 

35

 

Samantha qui venait de faire irruption dans la pièce s’arrêta un moment nerveuse. Helena se rapprocha d’elle et demanda :
- la petite est dans la nurserie ?
- Oui, elle ne quitte pas cette pièce. J’ai tout essayé, d’ailleurs personne ne veux s’occuper d’elle…
- Je vois fit Helena nerveuse à son tour.
- D’ailleurs une collègue à Nathaniel essaye de passer du temps avec elle, mais cela ne mène nulle part…

 

36

 

Samantha s’arrêta gêner, elle aurait voulu venir en aide au jeune couple, Helena avait fait tellement pour elle et sa tante. Elle savait que le couple ferait des parents formidables et en les aidants, elle espérait se racheter de son affreux comportement passé.
- Je suis désolé, j’aurais aimé pouvoir aider plus. Vous avez été si gentil avec moi alors que j’ai été une vraie peste quand j’étais adolescente…
- Le passé appartient au passé dit Helena d’une voix douce.

 

37

 

 Puis, s’approchant doucement vers la nurserie, elle regarda par l’ouverture de la porte. Et là devant ses yeux, elle vit la plus mignonne des petites filles. Collée à sa poupée, Louane semblait être seule au monde. Le cœur de la blondinette se serra dans sa poitrine. Elle voulait que cette petite soit sa fille, ça lui était soudainement indispensable.

 

38

 

Hésitante, Helena prit un livre sur l’étagère et tout en ouvrant la porte, elle demanda :
- comment s’appelle-t-telle ?
- Louane.
- Merci. Si tu me le permets, je vais aller la voir.
- Tu es sûr ?
- Bien sûr, ce n’est qu’une petite fille. Je vais y arriver dit-elle apeurée.

39

 

 Doucement pour ne pas l’effrayer, Helena franchit le seuil de la porte pour s’approcher de la petite fille. Saisissant son livre, elle s'y accrocha comme si elle était accrochée à une bouée de sauvetage et se rapprocha de Louane.

 

40

 

La petite fille était effrayée, mais ne laissait rien paraître. Du haut de son jeune âge, elle lui fit tout de suite penser à son petit frère. Alors ses peurs fondirent comme neige au soleil. Rassemblant son courage, elle dit d’un ton maternel :
- bonjour Louane, je suis Helena.
Attirée par la voix doucereuse de la blonde, la petite orpheline laissa tomber sa poupée, mais la méfiance que pouvait lire la future maman sur son visage était toujours bel et bien là.

 

41

 

N’écoutant que son courage et l’amour qui naissait déjà dans son cœur, Helena continua d’un ton joyeux :
- je suis venue ici avec mon mari, tu sais lui et moi on rêve d’avoir une petite fille comme toi. Et je me suis dit que si tu le veux, on peut faire connaissance ?
L’enfant méfiante semblait intéressait et écouta tout en faisant mine de ne pas voir la visiteuse.
- Tu veux que je te lise une histoire ?

 

42

 

Admiratif devant la patience et le courage de sa femme, Julian l’observa sans dire un mot. Il n’en avait jamais douté, elle fera une maman merveilleuse et lui aussi était convaincu que cette petite leur était destinée. Aussi, se faisant tout petit, il assista à la scène. Il se sentait gauche et en même temps, il était tombé également sous le charme de la petite Louane. Son cœur se serra dans sa poitrine, il ne put s’empêcher de regarder les deux femmes de sa vie.

 

43

 

Guidée par l’amour qui naissait au fond de son cœur, Helena s'assied près de la petite fille. Aussitôt, sa curiosité prit le dessus et Louane posa un regard sur la jeune femme. Satisfaite du résultat, la future maman ouvrit son livre et commença la lecture :
- « Il était une fois, dans un endroit lointain très très haut dans le ciel vivait un ange. Ce petit ange avait pour mission de faire naitre l’amour dans le cœur des mortels, il soignait les blessures et redonnait espoir à ceux qui n’avaient plus personne à aimer… »

 

44

 

Julian comprit alors que Helena inventait l'histoire de toutes pièces, elle voulait faire comprendre à la fillette, qu’on a tous un ange gardien et qu’aujourd’hui malgré la peine qu’elle avait dans son petit cœur d’enfant, elle devait laisser place à une nouvelle vie…

« Le petit ange aimait observer sur son nuage une petite fille, elle était si triste et si seule qu’un jour il lui envoya une nouvelle maman, ainsi qu’un papa pour elle toute seule… »


Alors le miracle se produisit, c’est comme si elle avait compris. Un peu intimidée, elle se blottit contre Helena et dit :
- un « nange »
- Oui un ange, mon bébé… Un merveilleux ange qui nous protège tous.

45

 

 Devant la porte de la nurserie, ni l’une, ni l’autre n’osa interrompre le spectacle qui s’offrait à elle. Voilà des semaines que Louane était à l’orphelinat et personne n’avait réussi à comprendre la petite fille et en quelques minutes à peine, Helena avait conquis son cœur.
- Je pense qu’il est temps de préparer les papiers d’adoption suggéra Samantha.
- J’allais vous dire la même chose.

 

46

 

Et aujourd’hui l’ange était perdu, elle ne savait plus quoi faire. Elle en voulait au monde entier pour de nombreuses raisons : elle était partie trop tôt, on lui avait ôté la vie et elle ne pouvait pas garder l’homme qu’elle aimait.
Oui la vie ne lui avait pas fait de cadeau et bientôt il lui faudra quitter son apparence de mortel pour repartir là-haut dans le ciel.

 

47

 

La mort ne lui faisait pas peur. Perdre les gens qu’elle aime était la seule raison de sa colère. Avant, elle n’avait personne et maintenant que la vie lui avait accordé une chance, elle était limitée dans le temps…
- Je voudrais pouvoir revenir en arrière… Je voudrais ne pas l’avoir aimé… Cette douleur est de plus en plus présente dans ma poitrine, je sens que la fin est proche. Pourtant, l’été n’est même pas encore là…

 

48

 

La nuit couvrit le ciel petit à petit, pourtant les lumières du parc étaient encore closes à certains endroits. Mais c’était le cadet des soucis de la brunette, elle était venue ici avec l’espoir de voir Lana en vint.
- Forcément, elle se cache… Je l’entends encore me dire qu’elle allait me guider, je me suis bien fait avoir…

 

49

 

Ce fut dans un silence total que soudainement le parc s’illumina. Non loin de Lizzie une source de lumière surgit. Avec elle apparut l’ange tant attendu. Aussitôt, une sensation d’apaisement remplit le parc endormit.

 

50

 

Lana fit donc son apparition dans un halo de lumière. Elle avait ressenti de loin la peine de Lizzie mais encore plus sa colère. Sachant qu’elle ne pouvait pas éternellement se cacher, elle crut bon de venir ce soir.

51

 

Lana n’eut pas besoin d’aller à la rencontre de la brunette. Aussitôt, la jeune fille lui tomba dessus sans qu’elle ait le temps de réagir :
- tient voilà le pseudo ange ! Comment as-tu pu me faire ça ? Tu n’es qu’une horrible rouquine sans cœur !

52

 

Surpris par le tempérament de la brunette, les yeux de la rousse s’écarquillèrent. Essayant de garder son assurance, elle dit calmement :
- calmes-toi Élisabeth ! Je peux tout t’expliquer.
- Bien sûr ! Je suis curieuse de savoir qu’elle excuse tu vas trouver pour expliquer le fait que tu m’as tué !

 

53

 

Lana fusilla sa victime du regard, elle savait que cette dernière avait des raisons de lui en vouloir. Mais en même temps, il fallait la comprendre.
- Ne me juge pas, je ne suis pas la seule coupable dans l’histoire. Et je te rappelle que je suis morte également.
- Oui, mais si ce n’était pas le cas je ne t’aurai pas tué moi !
- Qu’est-ce que tu en sais ? Que serais-tu prête à faire pour rester l’éternité aux côtés de celui que tu aimes ?
- Euh je… La question ne se pose pas mentit-elle.

 

54

 

Prenant place sur le banc le plus proche, Lana se décida enfin à raconter sa version de l’histoire :
- j’étais jeune et irréfléchi. Je pensais que tout le monde en avait après moi : mes parents, les professeurs, toi…
- Moi ? Pourquoi ?
- Tu étais là à m’observer chez moi comme une mendiante et après au lycée à lancer des regards énigmatiques à mon copain… Je n’avais rien, malgré mon niveau social… Mes parents voulaient que je sois une jeune fille exemplaire : une bonne pianiste, une bonne élève bref… Quand tu t’es immiscé entre Jared et moi : j’ai changé.

 

55

 

 Se sentant coupable, Lizzie regarda sa meurtrière d'un regard désolé. Puis, elle bafouilla :
- je… pardon… mais… Tu m’as écrasé avec ta voiture…
- Oui et j’ai honte d’avoir fait cela, mais l’amour m'a rendu folle de rage. Je l’aimai, il était la plus belle chose qui me soit arrivée au monde. C’était la seule chose à laquelle je me raccrochai… Même si je sais qu’il n’a jamais vraiment était à moi…
- Comment as-tu fait pour lui cacher … ma mort ?

 

56

 

Lana fixa le sol honteuse, elle avait toujours été hantée par son acte. Même morte, elle n’avait jamais cessé d’y penser.
- Personne n’a jamais rien su... sauf mon père.
- Mais la voiture ? Et mon corps ?
- J’ai appelé papa ce soir-là, j’étais dans un état second, je pleurais… Il a tout de suite deviné que j’avais fait un acte horrible. Donc, il a fait ce qu’il faisait toujours : il a utilisé son argent et son influence pour effacer ça.

 

57

 

Lana stoppa un moment devant le regard rempli de tristesse de la brunette. Puis, avec le peu de courage qu’il lui restait, elle poursuivit :
- Papa s'est débarrassé de la voiture et pour ton corps... il n’a jamais voulu me le dire. Ensuite, il a laissé passer le temps. Il y a eu une enquête et tout laissait penser que tu avais quitté ton foyer. Ton père étant ce qu’il est personne n’a eu de doutes. Qui chercherait la fille du pochetron ?
- Bien sûr dit la brune tristement.
- Mais avec la prof qui posait des questions, papa a d’eut acheté le silence de ton père. Il a donc dit que tu étais parti chez un oncle et papa à appeler le commissariat se faisant passer pour lui. Papa avait le bras long, il a d’eut fait clore l’enquête…
De plus en plus triste, Élisabeth posa la question qui lui brulait les lèvres :
- comment as-tu réussi à mentir à Jared ? Tu disais l’aimer... Tu t’es marié avec lui, tu as porté son enfant…

 

58

 

Lana poussa un long soupir et quitta son siège, après avoir fait des vas et bien devant Lizzie tel un lion en cage, la rouquine réfléchit un moment et répondit :
- Jared souffrait, il espérait tant une vie parfaite qu’il n’a rien remarqué. Et puis à quoi bon gâcher tout alors que je l’avais que pour moi ?
- Tu es…
- Horrible ? Oui je sais et crois moi je l’ai payé puisqu’on m’a tué moi aussi…

 

59

 

Lizzie resta sans voix, Lana était si froide. Pour un ange cela la surprit, mais elle ne pouvait rien faire. Après tout, il n’y a pas de justice dans l’au-delà ? Quand bien même, elle était ange et si l’enfer existait, on ne l’avait pas envoyé au bon endroit.
- On t’a tué ? Mais qui ça ? demanda enfin la brune au bout d’un long silence.

60

 

Lana s’avança vers le lac et tout en regardant l’eau elle dit dans un souffle :
- peu importe, je ne mérite pas ta compassion.
- Alors pourquoi m’avoir envoyé ici ?
- Je voulais me racheter avoua-t-elle et puis… Jared ne méritait pas de souffrir à cause de moi.
- Je… oui mais j’ai tout raté dit Lizzie dans un murmure.
- On sait toi et moi que c’est faux.
- Tu…
- Peu importe ce qui se passe, cela ne changera rien.

61

 

Laissant Lizzie avec ses questions, l’ange s’avança vers le pont et avant de s’éclipser, elle dit :
- je reviendrai te chercher bientôt.

 

62

 

Le calme fut de nouveau omniprésent dans le parc. Seul le cœur de Lizzie remplissait le silence des lieux quoi qu’elle fasse, elle allait mourir.
- Je n’aurai qu’un regret c’est de ne pas pouvoir tout avouer à Jared. Comment je vais faire ? Qu’est-ce qui se passera après mon départ ? Vais-je souffrir ? Tant de questions se bousculèrent dans la tête de la brunette que cela lui donna la migraine.

63

 

 Lizzie prit donc la décision de sortir du parc. Elle voulait se dépêcher de rentrer pour attendre le retour de Jared, mais quelqu’un en avait décidé autrement :
- ne bouge pas ! Fit une voix derrière elle.

 

64

 

 Lizzie fit vote face les mains levées :
- je… que ...
- La ferme ordonna son agresseur. Maintenant, tu vas me suivre bien gentiment. Ne t’inquiète pas, ça ne sera pas douloureux.

 

65

 

 On ne décide pas si on doit vivre ou mourir. La mort s’en charge seule, mais parfois la souffrance, fait faire des choses horribles. Quoi qu’il arrive, rien, ni personne ne peut changer ce qui doit arriver.


« Lentement, je m’avançais vers le lieu du jugement dernier. Loin de l’amour qui a fait battre mon cœur une seconde fois. De ma vie d'avant j'avais tout oublié, maintenant je me souviens d’avoir aimé . Et voilà  que ce-soir on vient de me condamner »

 

9 août 2014

Chapitre 20

1

 

Un long hiver s'achève, laissant le soleil balayer la neige de ses rayons doux et lumineux pour réchauffer les environs. Le printemps s'installe laissant place au renouveau et à un avenir remplit de promesses . L'avenir incertain fait qu'au lieu de savourer l'instant présent, les questions se bousculent et le doute s'installe au sein des foyers. Après un enchaînement d'évènements plus triste les uns que les autres quoi de plus normal ? L'être humain souffre et il n'est pas près de laisser tomber sa garde à la moindre lueur d'espoir...

 

2

 

 On veut du concret, des preuves, on veut être sûr que quoi qu'il arrive on ne se trompe pas, on veut savoir que l'on avance dans la bonne direction, avec les bonnes personnes, celle qui compte plus que tout... Nous voulons de l'amour, du bonheur, de l'espoir, un avenir... quelque chose à quoi s'accrocher pour avancer. Et quand ce bonheur nous tant les bras, quand on apprend ou on réapprend à y gouter, on ne le lâche pas, même si c'est que pour un temps pour certains...

 

3

 

 Mais contrairement à leurs habitudes, mettant de côté la voix de la raison. Helena et Julian vivaient au jour le jour...Ils avaient décidé de savourer cette seconde chance qui s'offrait à eux et il ne comptait pas se laisser abattre par le moindre doute. Mais bon, chacun sait qu'on revient vite sur ses bonnes résolutions, car l'être humain ne peut pas se contenter de belles paroles. Et là, enlacé, dans les bras de la femme qu'il aime, Julian commençait à s'interroger sur leur avenir à  tout les deux. Ne voulant pas alarmer sa compagne, il dit d'un ton qu'il espérait neutre :


- Et si nous allions prendre place dans un siège, je n'ai plus l'âge de me trainer par terre ?
- Tu ne disais pas ça hier dit la blonde d'une voix suave.

 

4

 

 Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux amants quittèrent le tapis sur lequel ils s'étaient échangé des caresses remplies de promesses pour regagner le siège le plus proche. Tendrement enlacés, Julian dévorait des yeux sa femme. Oui, il avait une chance inouïe et il le savait. Elle lui avait tout pardonné et ils étaient des nouveaux aussi complices que dans le début de leurs relation. L'amour ne meurt jamais, il résiste à toutes les épreuves; il en était convaincu.
- J'ai la femme la plus belle et la plus merveilleuse au monde dit-il sans la quitter des yeux... Je savoure chaque instant passé ensemble depuis nos retrouvailles, si tu savais comme je suis heureux...
Le sentant un peu nerveux la blondinette lui coupa la parole et dit alors :
- mais ?
- Il n'y a pas de mais, ma chérie.
- J'ai senti ce changement dans ta voix, il y a toujours cette petite pause quand tu n'oses pas me dire quelque chose dit-elle d'une voix doucereuse.

 

5

 

 Julian regarda sa femme avec un regard rempli d'amour, il avait été patient par le passé. Mais là leur séparation avait trop duré et il ne supportait plus de la savoir ailleurs que dans ses bras au petit matin. Aussi dit-il avec franchise :
- ce n'est rien de bien méchant. Simplement, j'ai trop attendu et je voudrais passer à l'étape supérieur.
- Je ne comprends pas dit Helena sincère. Je pense qu'on a franchi une étape toi et moi. Tu ne crois pas ?

 

6

 

Délaissant à contre cœur sa femme, le jeune homme fit quelques pas dans la pièce l’air songeur. Il garda le silence pendant un moment, puis il dit enfin :
- je t’aime comme un fou et cela peut paraître idiot, mais je ne supporte pas de ne pas t’avoir à mes côtés le matin au réveil.
- Oh dit-elle amusée, ce n’est que ça ce grand secret.
- Je sais c’est idiot, je ne veux pas te forcer la main. Mais hier soir on sait retrouver dit-il un peu honteux comme un adolescent. Et ce fut une nuit merveilleuse…
- Oui j’ai adoré moi aussi avoua la blonde aussi timide que lui.

 

7

 

 Faisant face à sa tendre moitié, Julian la regarda et dit d’un ton rempli de tendresse :
- j’étais sincère quand je disais que je voulais qu’on se marie de nouveau. Je veux tout recommencer avec toi mon amour, mais ce que je veux par-dessus tout, c’est que tu vives de nouveau ici avec moi.
- Je…
- Je sais la coupa-t-il je t’ai fait souffrir et je ne peux malheureusement rien effacer. Mais les évènements passés nous ont prouvé que la vie est trop courte et je veux absolument profiter de chaque instant avec toi. Regarde Jared et Lizzie, chaque instant est précieux comme si c’était le dernier… Je les plains, mais leur passion est merveilleuse… Ils s’aiment depuis toujours comme nous et la peur de tout perdre les a fait s’éloigner… Il en a choisi une autre et bien qu’il l’ait aimé, leur histoire ne sera jamais aussi belle que la passion qu’il vit avec Lizzie aujourd'hui.

8

 

 Helena regarda son amoureux un peu honteuse et répondit d’une voix douce :
- je sais… C’est horrible ce qu’ils leur arrivent, j’ai beau essayer de raisonner Élisabeth, mais elle ne veut pas me dire pourquoi elle veut partir cet automne.
- Si Jared n’arrive pas la persuader de rester, personne ne pourra... Je voudrais les aider je t’assure, mais égoïstement je veux un peu penser à nous. On a souffert depuis longtemps et la pauvre à tout fait pour nous réunir… c’est une peu bête ce que je dis fit Julian nerveux.
- Non je comprends… Je ne veux pas te faire de peine mais… J’ai tant espéré qu’on se retrouve et si je veux y aller doucement…
- Je comprends dit Julian déçu, on verra l’été prochain ou... Ou quand tu voudras… Si on allait se promener où … je ne sais pas faire quelque chose ensemble.

 

9

 

 Helena le regarda un instant sans dire un mot puis sans réfléchir, elle l’embrassa :
-    Je suis d’accord dit-elle.
-    D’accord pourquoi ? demanda-t-il surprit.

 

10

 

 Helena rit et le regarda avec tendresse :
- tu sais bien mon cœur !
- Non, j’avoue que je suis perdu parfois dit-il sérieux.
- Je suis d’accord, pour faire quelque chose avec toi, aller me promener… et même emménager ici.
- Tu es sérieuse là ? Tu… Je…
- Je me suis souvent dit que si j’avais fait des efforts, si j’avais changé une toute petite chose, rien, ni personne n'aurait pu nous éloigner l’un de l’autre avoua la blonde. Et je suis prête à tout pour te garder près de moi Julian. Je t’avoue que le soir, je mets un temps fou à m’endormir...
- Toi aussi dit-il mi-sérieux, mi amusé, mi sérieux
- Oui tu me manques dès l’instant où on se sépare. Ton sourire, ton air boudeur quand tu n’as pas ce que tu veux, tout en toi me manque terriblement et surtout la chaleur de ta peau contre moi. C’est grave docteur ?

 

11

 

 Ému, le jeune homme enlaça sa compagne précipitamment :
- je suis si heureux, j’avais peur de te faire fuir avec mon envie d’accélérer les choses. Mais je t’aime tellement, j’ai plein de projets pour tous les deux et…
- Doucement mon chéri, tu me sers trop fort je vais étouffer dit-elle hilare.

 

12

 

 Relâchant la blonde, Julian la regarda l’air grave :
- bien sûr je ne veux pas que tu te sentes obligé à accélérer les choses. Tu comprends, je ne veux pas faire d’erreurs cette fois si. Je vais mettre du temps à m’en vouloir de t’avoir trompé, je… J’ai du mal à comprendre pourquoi tu me pardonnes alors que…
Lui prenant les mains avec douceur, Helena expliqua :
- il n’y a rien à comprend mon cœur, tu as fait une erreur et voilà… J’étais triste au début, mais je ne n'arrivai pas à t’en vouloir. Nous n’étions plus ensemble et puis Adeline et aussi coupable que toi... Mais même à elle, je n’arrive pas à lui en vouloir, elle en souffre aussi… Je… tu ... Tu vois ce que je veux dire…
- Oui je lui ai fait du mal également…

 

13

 

 - Ce n’était pas volontaire dit Helena d’un ton maternelle, de plus tu l' à prévenu dès le début... Et puis, je ne te cache pas qu’elle a tout fait pour me forcer la main pour qu’on divorce.
- Elle a fait la même chose avec moi avoua le brun tristement.
- Je ne veux plus parler de cela, je veux que l’on construise notre avenir dit Helena égoïstement. La vie nous a fait subir ses épreuves pour nous renforcer, j’en suis sûr. Maman avait l’habitude de dire que chaque évènement à un but bien précis, pour elle on a tous un ange gardien et j’aime croire qu’elle avait raison. Lizzie est notre ange et je veux qu’elle soit fière de ce qu’elle a fait pour nous, pour Jared, je veux la remercier…
- Si c’est vrai que les anges existent, je pense que tu en es un mon amour.
Détournant les yeux, Helena dit d’une voix remplit d’émotions :
- Et si tu le veux toujours… J’aimerais que l’on fonde une famille. Je voudrais que l’on adopte…

 

14

 

- Tu es sûr de toi  ? Demanda Julian d’un air grave.
- Absolument ! dit la blonde convaincue. J’ai toujours voulu un enfant de toi. Mais malheureusement la vie en a décidé autrement… je ne pourrais jamais donner naissance à un bébé.
- Je suis désolé Helena, pourtant tout est normal est…
- Ce n’est rien … j’étais stupide de vouloir forcer la nature… On devient parents en ayant un enfant par les voix naturelles ou non. Il y a tant d’enfants sans parents, on pourrait faire des heureux.
- Des ?
- Bien sûr! Tu veux une famille nombreuse non  ?

 

15

 

 Julian enlaça sa femme et dit tout en lui caressant l’épaule :
- oui absolument ! Je veux voir des enfants courir ici et là, je veux que ma femme soit derrière les fourneaux et qu’elles nous préparent plein de bons petits plats. Je veux être réveillé par nos enfants le matin parce qu’ils viennent dans notre lit prétextant un cauchemar, je veux ce bonheur dont on s’est privé depuis si longtemps...
- Alors on l’aura, nous allons tout faire pour !
- Tu sais que je t’aime ?
- Humm répète pour voir, ça fait longtemps que je ne l’ai plus entendu au moins dix bonnes minutes…

16

 

Pendant que les uns se projetaient dans un avenir rempli de promesse d’une vie de famille digne de ce nom. Les autres profitaient de chaques instants pour être ensemble avant le moment de se dire « adieux ».
Bien que ce fût d’une tristesse infinie, malheureusement Lizzie savait qu’elle n’avait pas le choix. L’automne semblait encore loin, mais quand on sait qu’un jour il faudra se quitter tous passent si vite, trop vite…
Chaque matin, elle avait pris pour habitude de barré un jour dans le calendrier. Elle savait qu’un jour il faudra partir et c’est le cœur lourd qu’elle essayait de retarder ce moment ou plutôt qu’elle essayait de faire semblant de ne pas y penser.

Mais elle n’y pouvait rien : le compte à rebours avait commencé.

 

17

 

Tout comme elle, Jared savait que rien ne durera et pourtant il passait le plus beau printemps de toute sa vie. Certains disent que c’est la saison des amours, lui c’était la saison de la renaissance, son cœur battait de nouveau. Elle était loin l’époque où il avait un cœur de glace, ou aucune émotion ne pouvait l’atteindre. L'amour avait fait de lui un homme, elle l’avait transformé à jamais. Et même si bientôt tout finira son cœur battra à jamais d’un amour éternel pour Lizzie son ange, son seul véritable amour.

 « Je pourrai mourir pour toi, si j’avais la certitude de vivre éternellement avec à tes côtés... je serais prêt à tous pensa-t-il. Je donnerai tous pour l’éternité à tes côtés. »

 

18

 

 Chassant la tristesse de ses pensées, le beau brun alla retrouver sa compagne et l’enlaça tout en disant un ton faussement joyeux :
- c’est-une belle journée, tu ne trouves pas ma chérie ?
- Oui, s’est-une merveilleuse journée pour un début de printemps. Répondit Lizzie d’un ton neutre.
- Que veux-tu faire de beau aujourd’hui ?
- On avait prévu de pique-niquer non ?
- Oui, mais nous pouvons prendre un bateau et partir très loin si tu veux ...
- La distance ne pourra pas repousser mes choix Jared tu le sais bien...
- Et pourquoi pas ! s’exclama-t-il d’un ton boudeur.

 

19

 

 Lizzie avait parlé des dizaines de fois avec Jared sans pouvoir trouver une excuse valable pour expliquer son départ. Elle en souffrait tellement qu’elle avait même pleuré plusieurs soirs dans ses bras. Alors le jeune homme n'insista pas, pas aujourd’hui c’était leur journée et il ne fallait pas la gâcher, ni celles qui allaient suivre. Il voulait profiter de chaque moment, même s'il n’avait qu’une envie l’enlever et partir loin, très loin…


- Je t’aime et tu ne peux pas m’en vouloir de chercher une solution pour te faire changer d’avis.
- Tu penses bien que si j’avais le choix, je resterai !
- Pourquoi partir cet automne ? Et pour aller où ?
- Je ne peux…
- Rien dire ! Oui je sais ! la coupa-t-il en faisant un effort sur humain pour ne pas crier.
- Jared, je t’aime et ça j’espère que tu n’en doutes pas ?
- Non, je sais que tes sentiments sont sincères et je te l’ai dit je préfère vivre une courte histoire d’amour que pas d’amour du tout…
- Alors essaye de faire comprendre à Helena que je fais sa par obligation et non par choix… Je n’arrête pas de l’avoir sur le dos et… ça me rend triste de ne pas pouvoir lui dire « d’accord je reste »
- Mets-toi à sa place cinq minutes… Tu es si mystérieuse… Si on ne t’aimait pas, on aurait du mal à te faire confiance.

20

 

 Fuyant à contre cœur l’étreinte de son compagnon, Lizzie s’avança vers le bord de l’eau et tout en regardant au loin elle dit d’un ton qu’elle voulait neutre :
- ça me rend malade plus que vous tous, je n’ai jamais eu une meilleure vie que celle que j’ai aujourd’hui. Mais je ne peux pas rester et si je pouvais tout dire, je le ferai… Je passe pour une menteuse à tes yeux et ça je ne le supporte pas…
Jared se rapprocha de la brunette et l’effleura légèrement, stoppant son geste, il dit d’une voix tendre :
- je sais que tu ne ferais pas ça sans une bonne raison… Mais je peux tout quitter pour toi, il suffit de me le demander.
-    Mais je n’en ferai rien et tu le sais… Ça ne changera rien de toute façon… Je… C’est comme ça et si on allait manger un peu. Je ne sais pas si c’est la mer ou le temps, je meurs de faim.
-    D’accord fit Jared déçu.

 

21

 

 Prenant place à contre cœur devant le panier pique-nique, les deux amoureux se servirent et commencèrent à manger en silence. Ni lui, ni elle n’osait reprendre une discussion normale de peur de blesser l’autre. Lizzie savait que Jared en souffrait tout comme elle, mais que pouvait-elle faire lui dire la vérité ? Elle n’en avait pas le droit, tout comme elle n’avait même pas le droit d’aimer et surtout pas lui. Elle était prise au piège, dans un piège ou le temps lui faisait défaut tout comme ses sentiments. Elle n’était pas seulement amoureuse, elle c’était construite une vie sans avenir… sans issue possible…
- Je ne te vois pas dévorer toutes nos provisions pour une jeune femme affamée la taquina Jared.
- Eh bien... je fais attention à ma ligne mentit-elle.
- Croit moi d’après ce que j’ai pu voir, tu n’as pas besoin de te mettre au régime.
- Je peux te poser une question ? L’interrogea la brunette la bouche pleine.

22

 

 Jared hésita un moment et dit tout en prenant une bouchée de son hamburger :
- naturellement !
- Tu es amoureux de moi ?
- Je pense te l’avoir montré plus d’une fois dit-il taquin. Et je te l'ai dis également.
- Je sais… je veux m’en assurer c’est important que tu saches aimer…
- Euh oui… Je suppose dit-il sans comprendre d’où voulait en venir Lizzie.

23

 

 Lizzie avait une bonne raison de poser ses questions, elle voulait s’assurer qu’il puisse aimer quelqu’un d’autre quand le temps sera venu pour elle de partir. Même si la seule idée qu’il puisse aimer une autre femme lui brisait le cœur… Aussi, continua-t-elle sur sa lancée :
- tu… À la mort de Lana… tu as… Mais après on...
- Non chérie ! Je ne veux pas que tu me demandes ça dit-il en comprenant enfin ce que voulait savoir la jeune femme.
- Mais je veux être sûr que quand je ne serai plus là que tu refasses ta vie ! S’exclama la brune honteuse.
- Tu ne vas pas mourir à ce que je sache ! dit-il d’un ton brusque.
- Je… Jared … Comprends-moi, je ne veux pas que tu souffres…
- Alors reste et je ne souffrirais pas ! Vivre sans toi ça sera dur, je ne te le cache pas.
- Je ne peux pas…
Jared se mordit la joue pour ne pas se mettre en colère et dit calmement :
- je t’aime, je sais que cet amour est pur et sincère. Par amour je n’insiste pas quand tu me rappelles sans cesse que tu me quitteras ... Mais je t’en prie ne me demande pas de te remplacer. Je peux te promettre de ne pas vivre comme j’ai pu le faire rien de plus. Est-ce suffisant ?

24

 

 Élisabeth regarda Jared un long moment sans répondre. Elle n’avait pas la promesse qu’il continuera à vivre entourer des siens et avec une femme à aimer, mais elle savait qu’il ne ferait pas deux fois la même erreur. L’amour avait fait battre de nouveau son cœur et si c'est-elle qui avait permis à ce que cela soit possible, elle en était fière.


 Alors pour ne pas gâcher cette journée qui avait si bien commencé, elle s’approcha de lui et avec un regard rempli de tendresse, elle lui offrit ses lèvres avec passion. De sa courte vie, elle aura vécu la plus belle chose au monde : l’amour.

 

25

 

 Ils passèrent donc l’après-midi à parler de tout et de rien. Ne pouvant pas faire de projet à long terme, leur passion était encore plus forte et plus belle.
- Et si on se mariait dit Jared.
- Non…
- Oh mais c’est si gentil de répondre ça à l’homme qui t’aime !
- Jared je ne peux pas, se marier c’est se lier jusqu’à ce que la mort nous sépare.
- Je suis avocat Lizzie, j’obtiens très vite le divorce …
- Tu es bête ! Si je le pouvais, jamais je ne divorcerais de toi voyons !
- Tu crois qu’on supportera longtemps le fait de ne pas pouvoir faire de projets ?
- Je sais que l’on s’aime et ça me suffit !
- Si on parlait d’autre chose alors, parce que je t’avoue là je n’ai pas le cœur à faire semblant…

 

26

 

 Jared donna un coup de pied dans le sable et s’éloigna pour souffler un moment. C’était plus dur qu’il ne le pensait et il ne voulait pas lui faire de peine. Mais la jeune femme ne lui laissa pas le temps de s’éloigner davantage. Courant derrière lui, elle le rattrapa vite en lui prenant la main :
- Jared attend !
- Pardon, je n’arrive pas à être fort aujourd’hui.
- Tu veux qu’on aille rejoindre ta sœur et Julian ?
- Non, je n’ai pas la force … Leur bonheur me rend jaloux.
- Moi aussi se confessa la brunette en le regardant dans les yeux.
- Je crois que tu devrais aller voir Miss Williams dit le brun gentiment. À ton retour je serais calmé.

 

27

 

 Serrant ses mains dans les siennes, Lizzie dit d’une voix douce :
- je t’aime avec tous tes défauts, je te rappelle que nos rapports étaient tendus au début.
- Plus tu me plaisais et plus j’essayais de t’éloigner de moi avoua-t-il d’un ton roc. C’était comme une évidence, je n’arrivais pas me souvenir de toi et en même temps j’avais la sensation qu’on était destinée l’un à l’autre. J’avais ce sentiment de bien-être en ta présence. Et la douleur que j’avais cru ne jamais voir disparaitre de mon cœur voulait prendre le dessus.
- Je sais chuchota-t-elle. Je sais que je t’ai toujours aimé. Ce sentiment, je m’en suis vite rappelé. Je voulais que tu m’apprécies, que tu vois que je voulais ton bonheur...
- Je sais et jamais personne ne sait préoccuper de moi depuis toujours à part ma sœur… Je ferai comment sans toi ? Je ne vais pas réussir…
- Je serai toujours dans ton cœur mon amour… dit-elle la voix remplie de sanglots.

28

 

 Comme à chaque fois que le doute s’installe, comme à chaque fois que la peine s’immisce entre eux. Les deux amants s’embrassèrent. Chaque baiser était de plus en plus passionné dirigé par leur désir animal, il voulait savourer chaque instant de leur passion.
Pour oublier, pour nier l’évidence, pour se convaincre que cela suffira. Que l’amour triomphe de tout…
Si cela pouvait suffire, si le feu de la passion arrivait à changer le court de leur vie, ils en seraient ravis. Hélas, la vie est loin d’être facile…

 

29

 

 Au bout d’un moment, tous deux essoufflés s’écartèrent l’un de l’autre pour reprendre leur souffle. Ce fut une Lizzie rougissante et amusée malgré la situation qui dit :
- je ne me lasserai jamais de tes baisers. Ça a du bon d’être un tombeur !
- Oh mais je n’embrasse pas n’importe qui la dit-il sérieux ! Tu es la déesse de l’amour ma chérie.
- Je devrais y aller avant que...
- Tu veux que je t’accompagne ?
- Non… ça ira dit la brunette gêner. Je… Je voudrais la voir seule pour voir si je me souviens de certaines choses.
- D’accord dit Jared un peu déçu.
- Je ferai vite, c’est promis.
- Le temps me semble long sans toi. Dès que tu en as finit, appel je viendrais te chercher.

 

30

 

Un dernier baiser, une dernière caresse. La passion dévorante, ne les quittait pas. Mais la raison prit le dessus et Lizzie partit à contre cœur. Elle voulait savoir ce qu’avait à lui apprendre son ancien professeur. Sa mort était bien liée à quelque chose…

 

31

 

 La peur au ventre, Lizzie parcourut le chemin qui la séparait de Miss Williams le plus lentement qu’elle le pouvait. Elle avait pour souvenir que c’était une femme bonne et généreuse, mais c’était la dernière ligne droite avant la fin de son périple. Elle allait comprendre, pourquoi et comment elle était morte. Et cela la tétanisait de peur. Elle n'aurait jamais d’eut chercher les réponses à ses questions, la vérité fait souvent mal, trop mal…

 

32

 

 Lizzie n’était pas la seule à douter. Dans sa maison non loin de là, Catherine Williams était une vraie boule de nerfs. Elle avait toujours pensé que la petite Lizzie était morte et voilà que la veille Jared Spencer lui téléphone pour lui demander une entrevue de la part d’Élisabeth. Elle avait bien cru que son cœur allait s’arrêter de battre tellement la nouvelle l’avait surprise. C’est donc impatiente qu’elle attendait en faisant les cent pas.

 

33

 

 Mais l’ancien professeur de Lizzie n’eut pas longtemps à attendre. En effet, Élisabeth ne tarda pas à frapper à la porte de la maisonnée. Sans aucune hésitation cette fois, Catherine lui ouvrit la porte. Leurs regards se croisèrent et ni l’une, ni l’autre n’osa prononcer le moindre mot. Par peur, ou par pudeur. Ce fut l’ainée des deux qui commença d’un ton maternel :
- Élisabeth ! C’est bien toi ?
- Oui Miss Williams, je suis contente de vous revoir.
- Ne reste pas là, entre, je vais préparer quelque chose, je …
- Non merci un peu plus tard peut-être, je n’ai besoin de rien.

 

34

 

 Catherine se dirigea vers la pièce voisine en faisant signe à la brune de la rejoindre, ce qu’elle s’apprêtait à faire quand elle stoppa net. L’odeur du parfum de son ancien professeur lui chatouilla les narines, c’était le même que des années auparavant.
Elle aurait aimé pouvoir remonter le temps et changer le destin, son destin… Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Que ce serait-il passé, si jadis elle avait accepté de se confier à miss Williams ?

 

35

 

 Secouant énergiquement sa tête et sachant qu’elle ne pourra rien changer. Elle se décida à aller rejoindre son hôtesse dans le salon. Un peu intimidée par les lieux qu’elle ne connaissait pas, elle s’avança et dit timidement :
- votre maison est très jolie.
- Merci ma chérie, je… Tu permets que je t’appelle ainsi ? Tu étais l’une de mes élèves préférés.
- Bien sûr fit Lizzie nerveuse. Je suis venue pour en savoir plus sur mon passé avoua-t-elle aussitôt. Je… Je suis amnésique.

 

36

  

Intimidée également, la blonde d’habitude si sûre d’elle, ne prononça aucun mot. Jared lui avait appris l’amnésie de la jeune fille. Et cela lui avait fait beaucoup de peine, elle aurait voulu l’aider. Mais que pouvait-elle faire ? Elle n’avait été qu’un professeur parmi tant d'autres.
- Je voudrais t’aider Élisabeth, mais franchement je ne vois pas ce que je pourrai faire ?

 

37

 

Devant l’air impuissant de l’hôtesse de maison, Lizzie prit place à ses côtés et dit d’un ton amical :
- je me souviens de certaines choses, je sais que vous m’avez toujours soutenu. Vous avez fait beaucoup, en laissant le proviseur dans l’ignorance. J’ai pu rester avec mon père.
- J’aurai dû t’éloigner de lui au contraire dit-elle honteuse. Je n’ai pas agi comme il le fallait…

38

 

N’écoutant que sa raison, Catherine poursuivit :
- j’étais ton professeur et très vite j’ai compris que tu n’étais pas dans un bon foyer. Tu restais seul à chaque récréation, tu ne mangeais pas à l’heure du déjeuner et en plus de cela j’avais remarqué des coups sur ton dos… Et je n’étais pas la seule, les élèves parlaient entre-deux et cela me fendait le cœur. Je n’avais pas le droit de me mêler et en même temps je devais te protéger.
- Mais vous l’avez fait dit Lizzie d’un ton sincère.
- Non je ne crois pas… Ma vie n’a plus été la même quand j’ai cru que tu étais…
La voix de Catherine Williams se briss sous l’effet de l’émotion. Les regrets remplissaient toujours sa tête, malgré le temps qui s’est écoulé…

39

 

 - Mais je suis là dit gentiment la brune, bien que ce ne fût pas pour toujours. Je me rappelle très bien ce que je vous ai dit ce jour-là. C’est moi et moi seule qui ais pris la décision de rester vivre avec mon père.
- Oui, mais tu étais sur ma responsabilité à l’école et…
- Miss Williams, je ne voulais pas perdre le seul parent qu’il me restait. Et ça s’arrête là. Vous devez continuer à vivre sans regret. C’est les épreuves de la vie qui font ce que nous sommes et je pense être une bonne personne grâce à mon enfance douloureuse, ce n’est pas plus mal ainsi.

 

40

 

Attendrie la blonde porta la main à son cœur et dit un peu plus détendu :
- tu es resté la même, douce et soucieuse du bonheur des autres. Tu as toujours fait passer les autres avant toi et cela fait encore plus de toi un être exceptionnel. Je continue à croire cependant que j’aurai dû t’éloigner de ton bourreau de père. Bien que tu l’aimes … Il ne devait pas faire ce qu’il a fait, même si ta défunte mère lui manquait…

 

41

 

 Lizzie ne répondit rien sur le moment. Puis, portant à son tour la main à son cœur, elle sourit malgré tout et dit :
- je connais l’amour, le vrai le plus pur et merveilleux qu’il soit et croyez-le ou non je peux comprendre sa folie. Tout en moi lui a fait penser à l’amour de sa vie. Et aujourd’hui plus rien n’a d’importance. Ma vie d'avant n'a plus d'importance. A dire vrai, je ne peux plus rien y changer. Je suis venu pour des réponses.
- Ma chérie dois-je comprendre que tu as pu enfin tourner la page ? As-tu appris qu’il était mort ?

 

42

 

Sous l’effet de l’émotion, la brunette se leva et dit sans comprendre le regard fixé vers la fenêtre :


- il est mort ? Non je ne le savais pas… Mais à dire vrai, c’est peut-être mieux ainsi. Il n’a vécu que dans le passé… Parfois il voyait maman à travers moi durant ses soirées d’alcoolique. Je crois ou plutôt j’espère qu’il est en paix à présent.
- C’est arrivé quelque temps après ta disparition raconta Catherine. J’étais venu encore en espérant avoir de tes nouvelles. Mais il n’a rien voulu me dire. Pour lui, tu avais quitté le domicile, mais je n’y ai jamais cru…

 

43

 

 Lizzie prit place dans un siège, sous l’effet de l’émotion elle commençait à se sentir défaillir. Son père était mort et elle ne ressentait même pas de peine pourquoi ?
- Pourquoi ? Pourquoi ne pas l’avoir cru ? L’interrogea Élisabeth d’une petite voix.
- La ville était petite et il y avait eu trop de " catastrophe " en peu de temps : le lycée qui brûle le soir du bal, une voiture en feu à la sortie de la ville, ta disparition… C’était trop en un soir pour être une coïncidence.
- Et la police ?
- Pas de corps, donc pas de meurtre. J’ai voulu signaler ta disparition, mais ton père avait prétendu que tu étais parti vivre chez un de tes oncles donc la police a dit que cela ne me regardait pas. Et que l’oncle en question était venu en personne pour prouver que les dires de ton père étaient vrais.

 

44

 

 Lasse de raconter des évènements qui lui faisaient mal, la blonde poussa un long soupir et se tut pendant un moment. Puis, plus parce qu’elle voulait se soulager l’esprit que pour dire ce qu’elle savait, Catherine poursuivit :
- pour moi tout semblait organiser. J’aurais voulu pouvoir vérifier ça, mais avec l’incendie de l’école…  Il n'y avait aucune trace de  ton dossier … J’ai lâchement abandonné. Je suis désolé… si tu savais…

 

45

 

 En écoutant le récit de miss Williams, Lizzie comprit très vite que sa mort n’était pas un simple accident. Ou alors quelqu’un avait tout fait pour faire disparaitre les traces qui relieront le coupable au meurtre. La douleur envahit son cœur. Pourquoi la tuer ? Pourquoi elle ? Qu’avait-elle fait pour qu’on puisse se résoudre à faire un tel acte ?
-    Il ne faut pas dit-elle la voix tremblante. Je suis là, je n’ai rien… Un stupide accident m’a juste effacé la mémoire mentit-elle.

 

46

 

Touchée par la détresse dans la voix de son ancienne élève, Catherine la dévisagea un moment sans dire un mot. Elle aurait voulu savoir ce qu’elle a fait de sa vie, comment elle est sortie de l’enfer qu’était son adolescence, mais si elle-même ne se souvenait plus de rien à quoi bon l’interroger ?
- Comment est-ce arriver ?
- Quoi … mon accident ? Bafouilla la brune.
- Oui.
- Eh bien je ne sais pas... C’est Helena la sœur de Jared qui m’a trouvé dans un parc mentit-elle. J’ai de vagues souvenirs de mon adolescence, rien de plus…

 

47

 

 Voyons l’air interrogateur de son ancien professeur, la brunette contre-attaqua avant qu’elle lui pose des questions :
- je sais que beaucoup d’élèves vous adoraient. Avez-vous gardé contact avec eux ?
- Et bien non... Très vite j’ai demandé ma mutation et je suis partie loin d’ici.

 

48

 

Devant l’air déçu de son ancienne élève, Catherine sembla réfléchir un moment et s’exclama soudain :
- ah mais bien  sûr ! Il y a cette fille la rouquine : Lana, Lana Carpenter. La femme de Jared, il me semble. D’ailleurs qu’est-elle devenue ? On avait gardé contact : on s’envoyait des cartes pour les fêtes. J’ai même eu des photos d'elle...

49

 

 - Elle est morte dit doucement Lizzie, comme si elle se parlait à elle-même.
- Oh ! Je suis désolé…
- Oui une chute dans les escaliers.
- Comment va Jared, ça dû être dur… Enfin je suis bête perdre un être cher est toujours dur. Mais je veux dire… il avait déjà l’air de souffrir adolescent et…
- Il s’en remet admis la brunette en essayant d’avaler la boule qui semblait-être coincée au fond de sa gorge.
Que pouvait-elle ajouter de plus. Qu’ils étaient ensemble ? Qu’ils s’aiment plus que tout et que le temps leur était compté ? Non cette femme avait déjà souffert par la culpabilité. Il fallait la laisser tranquille. Elle n’apprendra rien de plus sur les raisons de sa mort.
Voulant clore leur entrevue, la brunette se racla la gorge et dit alors :
- je vais vous laisser. Merci de m’avoir reçu.

 

50

 

Catherine qui ne voulait pas laisser partir si vite sa visiteuse se leva est tout en allant en direction de la cuisine dit :
- tu resteras bien mangé un morceau ?
- Je…
- Oh S.t.p !
- Euh ... et bien … d’accord.

 

51

 

 L’hôtesse de maison partie satisfaite de la réponse d’Élisabeth. Elle chantonnait dans la cuisine tout en s’activant. Ce qui détendit l'ambiance si pesante depuis l’arrivée de la brunette.
Ne sachant quoi faire, Lizzie regarda ici et là admirative par la décoration.
- Vous avez vraiment une jolie maison.
- Merci c’est un héritage. D’où mon retour dans le coin. Ma tante nous a quittées.
- Je suis désolé Madame…
- Appelle-moi Catherine.
- Vous voulez un coup de main ? demanda poliment Lizzie, plus par politesse que par envie ne sachant pas cuisiner.
- Non ça ira, fait comme chez toi. Je me souviens que tu aimais lire, parcourt la bibliothèque, il y a de bons livres.

52

 

Ne voulant pas être impolie, Lizzie allait s’exécuter quand un cadre attira son attention.
- C’est qui sur la photo ?
- Oh c’est Lana ! Tu ne l'as pas reconnu ?
- Euh... et bien c’est flou dans ma tête dit-une Lizzie perdue.

53

 

 C’est alors que l’évidence lui traversa l’esprit. Lana et Gaïa étaient une seule et même personne. Ce qui veut dire qu’elle lui avait menti depuis le début. Donc si elle l’avait envoyé ici c’est que…

 

54

 

 - Lana était un peu perdue pendant sa grossesse, on s’est écrit beaucoup plus à cette période. Je t’avoue que je l’ai trouvé un peu étrange. Quand je lui ai demandé si elle avait des nouvelles de ses anciens camarades notamment de toi, elle a dit qu’elle voulait oublier son adolescence, qui avait été très pénible.
- …
- Élisabeth ? Tout va bien ?

55

 

 Sa vision se brouilla et plus l’évidence se montrait à elle, plus elle se sentit mal. Elle comprit alors que sa mort était loin d’être un accident. Ses jambes ne la portant plus, Lizzie s’effondra sur le sol dans un bruit sourd.

La mort est douloureuse, surtout quand l’on sait que c’est l’amour qui a conduit votre meurtrier à agir. Car il est évident que Lana était la seule coupable. Alors pourquoi vouloir qu’elle aide celui qu’elle a aimé et à cause du quelle on l’a tué ?

 

 

15 juillet 2014

Chapitre 19

1

 

Parfois l’impossible devient possible.
On croit souvent avoir touché le fond, mais quand on nous pousse à nous surpasser. Quand on nous montre ce que l’on n’ose pas imaginer tout change. On pense souvent que tout est perdu d’avance, que la vie nous a tout pris et que plus rien n’est possible. Mais on se trompe plus souvent qu’on ne le pense.
Il faut s’accrocher, persévérer, croire encore en cet amour, en la vie, en nous… Car une attitude positive est souvent la clé de tout. La vie est faite d’évènements qui nous changent en bien ou en mal. Qui changent notre avenir…

 

2

 

 Mais quand on a la chance, d’avoir un ange gardien. Quand on a cette personne qui vous tend la main, on se sent plus confiant et on avance. Même si c’est à petits pas, chaque pas vous approche du but final. Et Helena avait eu cette chance. Lizzie avait fait pour elle ce que personne n’avait jamais fait. Elle lui avait redonné confiance en la vie, en l’amour, en Julian. Et rien que pour cela, la blondinette lui sera éternellement reconnaissante. Un faible sourire se dessina sur la bouche de la jeune femme, elle ne pouvait s’empêcher de penser à cette fameuse journée. Celle qui avait refait battre son cœur.

 

3

 

 Tout avait commencé par une manigance de Lizzie. Comme une ado, elle avait trouvé un faux prétexte pour les réunir. Et après avoir discuté encore et encore sous ce froid hivernal. L’amour avait fait battre le cœur de Julian et Helena. Bien sûr, Helena restait méfiante. Bien qu’elle aime tendrement Julian. Mais lui, il avait envie d’y croire, il savait que leur amour était pur et inébranlable.
- Helena, je suis si heureux de pouvoir te prendre de nouveau dans mes bras. Je voudrais pouvoir me réveiller à tes côtés et si nous rentrions .
- Je… Je ne suis pas prête avait répondu la blonde d’une voix à peine audible.
- Je comprends avait répondu à son tour Julian un peu déçu. Alors recommençons tout. Soyons deux ados et amusons-nous.
- Julian tu es sérieux ? Avait demandé Helena surprise.

 

4

 

 Julian était plus que sérieux, c’est à l’adolescence que leur amour était né et il voulait le retrouver. Les évènements de la vie les avaient éloignés et aujourd’hui, ils avaient la chance de tout recommencer. Grâce à leur bonne étoile : Lizzie.
C’est donc sur un commun accord qu’ils avaiernt décidé d’aller à la fête foraine. Il n’y avait pas âme qui vive, mais pourtant ce fut une Helena extasié qui se dirigea vers le carrousel :
- oh Julian ! Cela fait si longtemps que je n’y suis plus monté. Je me souviens à quel point j’adorai y aller avec papa et maman.

 

5

 

 Julian avait donc admiré sa femme les yeux brillant devant le manège de chevaux de bois. Elle le regardait telle une enfant devant une vitrine remplit de sucrerie, hésitante sur le choix à faire. Aussi avait-il dit :
- alors tu vas céder à la tentation ou non ? J’adore le regard que tu as quand quelque chose te plaît. Si tu savais comme tous ses petits détails m’ont manqués.
- Tu m’as manqué aussi avoua-t-elle d’une toute petite voix. Comme si elle avait peur de faire un tel aveu , peur de se réveiller et de constater que ce n’était qu'un rêve.

6

 

Petit à petit, Helena s’était avancé toujours fascinée par le manège. Julian l’avait regardé attendrit de retrouver celle qui avait aimé et qu’il aimera jusqu’à la mort.
- Je sais que cela te semble curieux, ou t’effraye. Tant de choses nous ont éloigné et là, une fille idéaliste a réussi à faire tomber les barrières invisibles que l’on avait placées entre nous… Mais je sais à présent que si tu me donnes une seconde chance, nous serons heureux, pour toujours.
Helena n’avait rien dit, elle continuait à vivre l’instant magique. Julian l’aimait toujours et c’était tout ce qui comptait.

7

 

 La jeune femme c’était donc approché plus près de l’objet de sa fascination et elle avait dit enfin d’une voix doucereuse :
- nous sommes les victimes d’évènements malheureux qui nous ont faits nous éloigner l’un de l’autre. Il n’y a rien à pardonner. Juste à profiter de cette occasion qui nous a permis de nous réunir de nouveau.
- Mais je t’ai trahi Helena avait dit Julian coupable.
- Peut-être avait répondu le petit bout de femme en touchant du bout des doigts un animal en bois. Mais dans un sens, moi aussi. Je n’ai pas rempli mon rôle d’épouse.
- Je ne veux plus parler d’enfants avait dit Julian d’un ton neutre. Seul toi compte.

8

 

 Helena savait qu’il était sincère, mais en même temps, elle voulait tellement d’un enfant…
- Je le sais avait-elle enfin osé répondre au bout d’un moment qui semblait interminable. Mais… Et si tout ça nous éloignait encore l’un de l’autre . Je ne pourrais plus supporter qu’on se déchire, qu’on n’ose même plus communiquer…
- Cela n’arrivera pas avait répondu son mari le regard remplit de promesses. Tes parents ont bien adopté Jared. Nous pouvons faire la même chose. Tu ne crois pas ?
- Si… Après avoir vécu tout ça, tout me semble possible. Tu sais Lizzie et notre ange.
- Si tu le dis avait répondu le brun un sourire à la lèvre. Tu te décides à monter ?
- Tu as vu mon âge ?
- Il n’y a pas d’âge pour s’amuser.

9

 

 Helena c’était donc laissé convaincre, après avoir hésité un moment, elle choisit de monter sur l’un des chevaux du carrousel. Elle c'était sentit gauche et elle avait eu envie de partir, mais cela n’avait duré qu’un instant. Elle c’était vite prise au jeu.
- Heureusement personne ne nous regarde avait-elle dit amusée par la situation.

10

 

Tout en prenant place à son tour sur un lion, Julian avait ri à gorge déployée tout en disant :
- ma pauvre chérie, il fallait prendre un lion regarde comme j’ai la classe.
- Oui mon mari, tu es grandiose avait rit à son tour Helena. Ravis de pouvoir l’appeler de nouveau « mon mari ».
- Humm j’aimerais t’entendre de nouveau m’appeler ainsi avait dit Julian satisfait de leur nouvelle entente.
- Le temps fera les choses avaient cru bon de préciser la blonde. Elle avait tellement peur que tout ceci n’aboutisse à rien. Leur entente bon enfant n’était pas une grande preuve d’un futur à deux.

11

 

Devant le ton soucieux de sa compagne, Julian n’avait pas osé dire le moindre mot de peur de la faire fuir. Aussi avait-elle cru bon de s’expliquer gentiment :
- C'est comme si c'était-un rêve. On ne pouvait pas s’entendre depuis ses évènements qui ont bouleversé notre vie. Et voilà que Lizzie arrivent à nous faire nous rencontrer et comme par magie, on se livre l’un à l’autre et on retrouve l’amour de notre adolescence. Tu ne trouves pas cela curieux ? Lizzie qui croit en tout et là devant nos yeux, l’impossible devient possible.
Fermant les yeux, lasse, Helena poussa un long soupir. Elle en avait marre de penser au pire systématiquement, le bonheur elle y avait cru autrefois…

 

12

 

Julian voulait tellement profiter de cette seconde chance qui s'offrait à lui, que rien ne lui faisait peur. Au contraire, il voulait profiter de chaque instant et il ne se posait aucune question. Seul le moment présent comptait, car il était avec la femme qu'il aime et rien d'autre ne comptait pour lui. Bien sur, ils avaient fait des erreurs, mais qui n'en fait pas ? Ce fut donc d'un ton joyeux qu'il dit à la jeune femme :
- tu as raison, Lizzie est surement un ange. Et ils nous l'ont envoyé car on ne croyait plus en rien, plus en nous, plus en l'amour... On a tellement souffert qu'ils nous ont accordé la chance de nous aimer de nouveau. Alors pourquoi se poser des tonnes de questions ? Et si on profitait de cette chance pour recommencer tout à zéro .
- Oui mais...
- Il n'a pas de " mais" mon amour, allez au Gallot ! Mon lion va finir par te rattraper!

 

13

 

Après avoir fait plusieurs tours de manège et avoir rit comme deux enfants. Le jeune couple avait regagné la terre ferme pour le plus grand plaisir d'Helena qui commençait à avoir la nausée. Pour rien au monde elle n'échangerait ses moments de bonheur, mais elle voulait du temps...
- Je crois que je vais rentrer avait-elle dit d'un ton désolé.
- Pourquoi ? On est si bien tous les deux !
- Je le sais bien... avait répondu la blonde honteuse. Mais ....

Sa voix se brisa à cause de l'émotion.

 

14

 

Mais comme par le passé, Julian avait su la rassurer, doucement il avait pris ses mains dans les siennes et sans la quitter des yeux, il avait murmuré :
- notre amour est pur et sincère et rien ni personne ne pourra briser ça. Je te promets de t’aimer jusqu’à la fin des temps. Et je serai aussi patient qu’il le faudra. J’apprends de mes erreurs et je ne prendrais pas le risque de te blesser de nouveau. Je veux simplement savoir si toi aussi tu m’aimes comme avant.
- Oui avait avoué la blonde à demi-mot. Je t’aime plus que ma propre vie, j’ai cru mourir quand …
- Je sais, je n’aurai pas du...
- Non n'étions plus un couple à ce moment là. Adeline en a profité ou non… Je ne veux pas parler de cela. Je parle du jour où on a cessé de se comprendre, du jour où tu m’as laissé partir…

-    Je m’en voulais tellement mon cœur… Je croyais sincèrement être coupable, je n’arrivais plus à regarder en face ton frère. Il avait tout perdu et moi je t’avais toi, j’avais maudit la terre entière car nous n’avions pas d’enfant. Alors que je t’avais toi.

 

15

 

 Ne voulant pas gâcher leur moment de complicité, la jeune femme avait secoué la tête et s’était placé un sourire de circonstance sur le visage. Prenant la main de son ben aimé, elle l’avait entrainé vers la machine à barbe-à-papa mise à disposition des visiteurs :
- je n’en ai pas mangé depuis une éternité. Dommage qu’il ne fasse pas beau, cela ne va pas nous réchauffer, mais tu verras c’est plutôt bon.
- Helena, ne te force pas à être heureuse pour me faire plaisir. Avait répondu Julian malgré lui.
- Oh mais je suis heureuse, j’ai juste peur que tout change à mon réveil.
- Ma chérie, j’aime cette douceur qui émane de toi, je comprends maintenant ce besoin que tu as d’aider les gens. Lizzie n’est pas la seule à être un ange.
- Allez voyons celui qui mange le plus se barba à papa avait suggéré la blonde en retrouvant sa bonne humeur.

16

 

 Les rires reprirent le dessus, promesse d’un avenir à deux remplit de joie et d’amour. Tels deux enfants, ils passèrent d’attraction en attractions, de sucreries en sucreries. Tout semblait merveilleux, c’est comme s'ils revivaient enfin. Car l’amour avait de nouveau envahit leur cœur, durant tout ce temps Helena et Julian n’avaient jamais arrêté de s’aimer. Ce sentiment avait survécu à travers le temps et les épreuves de la vie, leur vie… Alors oui en ce jour ils avaient bénit le ciel de leur accorder une seconde chance.
- Et si on se remarier ? avait suggéré soudainement Julian entre deux poigné de pop-corn.
Abasourdie, Helena n’avait pas pu cacher son étonnement :
- se marier ? Mais nous sommes toujours mariés Julian !
- Je sais, mais je voudrai le faire de nouveau, beaucoup de personnes le font de nos jours.
- Je…
- Ne t’inquiète pas, j’ai tout le temps, maintenant que je t’ai retrouvé ma chérie, je ne te lâche plus.

 

17

 

 La journée était donc passé à une vitesse folle, c’est fou que le temps passe vite quand on le partage avec ceux que l’on aime. On voudrait pouvoir mettre « pause » et vivre encore et encore ses bons moments passés ensemble. Malgré les doutes, malgré les souvenirs douloureux. Helena et Julian avaient la certitude que le temps les réunira encore pour l’éternité. Car leur amour était plus fort que tout.
- Je voudrais pouvoir passer la nuit avec toi avait chuchoté Julian au creux de l’oreille de sa belle. Je voudrais me réveiller à tes côtés et admirer ton doux visage illuminé par les rayons du soleil.
- Bientôt avait répondu Helena, laisse-moi me faire à l’idée que l’on nous a accordé une seconde chance de s’aimer.
- J’attendrai avait-il promi. Le temps ne m’a jamais semblé aussi long loin de toi. Je t’aime et je t’aimerai toujours.

 

18

 

 Les souvenirs de cette belle journée remontèrent encore dans la tête de la jeune femme, si bien qu’elle aurait aimé rester là dans le canapé pour y penser encore et encore. Mais la raison prit le dessus et Helena redescendit sur terre. Elle voulait plus que tout retrouver l’homme qu’elle aime, mais il lui fallait du temps et elle le savait. Même si tout était oublié et qu’ils s’accordaient une chance, elle devait faire les choses bien et pour cela elle ne devait pas prendre de décision à la légère.

 

19

 

 Satisfaite de ses bonnes résolutions, la jeune femme quitta son siège. Mais une autre préoccupation envahit sa tête : Lizzie.
 La jeune fille faisait tout pour faire plaisir à tout le monde, mais plus le temps passe et plus elle semblait ailleurs, malheureuse, perdue… Helena avait bien essayé de savoir pourquoi elle était aussi mal en vint. Elle savait que Jared en était amoureuse, mais elle avait promis de ne rien dire. Bien que ça crevait les yeux que cet amour était réciproque.
Helena avait beau essayer de lui parler, mais elle faisait que répéter :
« Tout va bien, je t’assure, de toute façon ce n’est plus qu’une question de temps avant que je m’en aille. »

 

20

 

Partir c’était une idée fixe chez la brunette et Helena ne le supportait pas. Elle était entrée dans leur vie par le plus grand du hasard (bien qu’elle ait connu Jared depuis l’adolescence), elle avait appris à les connaitre, Lizzie les avaient aidé et voilà qu’elle allait les quitter. Pourquoi partir puisque personne ne semblait l’attendre ? Helena avait beau se poser des tonnes de questions la concernant, elle n’y comprenait rien.

 

21

 

La blondinette voulait comprendre, il fallait l’aider, car elle savait pertinemment que si la brunette quittait la ville Jared allait de nouveau tomber dans une dépression et cette fois s’il n’en se remettra jamais. C’est donc sur cette dernière résolution que la jeune femme se décida à s’habiller pour aller voir Lizzie et lui faire entendre raison.

 

22

 

 Mais Lizzie n’était pas prête à parler à qui que ce soit. Dans sa chambre elle était là perdue. Elle avait touché le fond. Oui, elle avait enfreint les règles, elle était amoureuse. Et par-dessus le marché, amoureuse de celui qu’elle doit aider.

 

23

 

 Élisabeth ne voulait pas qu’il redevienne l’homme qu’il était devenu à la mort de sa femme, il méritait tellement mieux. Aussi avait-elle décidé d’enfermer à doubles tours ses sentiments au fond de son cœur. Mais elle souffrait, elle avait mal d’aimer à sens unique, de ne pas pouvoir se confier et aussi de devoir quitter cette famille dans laquelle elle aimerait tant faire partie. Ils étaient tous plus que des amis, ils étaient une famille à part entière. Chacun avait souffert par amour ou après avoir fait de mauvais choix. Lana avait rendu bien des gens malheureux après sa mort. Malheureusement, elle ne pouvait mêler personne à son secret. Après tout qui croira qu’elle est un ange ?

 

24

 

 Ce fut dans un état de tristesse profonde qu’Helena trouva son amie. Le cœur de la blondinette se serra dans sa poitrine. Comment une personne aussi bonne que Lizzie pouvait-elle souffrir autant ?
- Lizzie dit-elle d’une toute petite voix. Tu es sur de ne pas vouloir te confier ? Cela te fera le plus grand bien…
- Non, dit-elle tristement. Rien, ni personne ne pourra changer quoi que ce soit.

 

25

 

 Helena se sentit coupable de retrouver enfin la joie de vivre alors que son amie souffrait tant, aussi elle ne sut pas quoi répondre. La brune toujours aussi triste dit de nouveau :
- je ressens les sentiments et cela me fait plus de mal que de bien. Jamais je n’ai vécu cela auparavant, je ne connaissais que la douleur que l’on m’inflige, pas celle dont je suis responsable.
- De quoi parles-tu ? demanda Helena perdue.
- Je… Je ne peux rien dire, tu ne me croirais pas de toute façon.
- Lizzie, je n’ai jamais mis ta parole en doute et je donnerai tout ce que je peux pour te venir en aide. Tu as refait vivre l’amour dans mon cœur…
- Et ce sentiment me tue petit à petit avoua la brune la voix remplit de sanglots.

 

26

 

 Helena ne put s’empêcher de sourire en comprenant, Élisabeth était belle et bien amoureuse et de Jared par-dessus le marché.
- Je ne comprends pas pourquoi tu souffres. Lui as-tu fait part de tes sentiments ?
- De quoi parles-tu ? fit Lizzie qui s’en voulait d’en avoir trop dit.
- Oh mais tu sais ma chérie, toi-même tu m’as ouvert les yeux avec Julian donc à mon tour de faire la même chose avec mon frère.
- Mais je… Ce n’est pas ce que tu crois protesta l’intéressée.
- Bien sûr que si… Pourquoi te compliquer la vie ? Aimer et être aimer ce n’est pas compliqué, je le sais à présent.

 

27

 

Ne voulant pas se laisser aller davantage devant son amie, la brunette se releva et tout en fuyant son regard dit alors :
- ce n’est pas si simple…
- Je pensais la même chose et tu m’as prouvé le contraire, jamais je ne pourrais assez te remercier dit Helena d’une voix doucereuse.
- Pour toi, c’était juste un manque de communication dit Lizzie dans un souffle, moi je n’ai pas le droit…

 

28

 

 Helena regarda la jeune fille, elle avait l’air si triste qu’elle crut se voir à travers elle. À une différence prête, tout ça pour elle était du passé, elle savait que le temps guérira leurs blessures et que l’amour vaincra. Impuissante face à la détresse de la brune, elle dit alors :
- mais pourquoi ? Pourquoi ne pas vivre l’amour qui s’offre à toi ?

 

29

 

Élisabeth regarda la sœur de Jared tristement, puis répondit :
- si seulement c’était si simple Helena. Je vais partir et crois-moi si j’avais le choix, si je pouvais choisir je resterai. Mais je vais devoir vous quitter. Je perdrais la seule famille que je n’ai jamais eue et … l’amour avoua-t-elle. Oui je suis amoureuse de lui, mais je ne peux pas… Je n’ai pas le droit…

30

 

 Ne pouvant garder son calme plus longtemps, Helena regarda son amie interdite et dit :
- Lizzie tu es une énigme pour tout le monde, je t’ai accueilli à bras ouverts. Tu nous as aidés, entouré, encouragés… Mais tu restes secrète et je ne le supporte pas, surtout si ça fera du tort à mon frère… C’est quoi tous ses mystères que caches-tu ?
Déçu, Lizzie fronça les sourcils et dit un peu sèchement :
- Helena, tu crois vraiment que je cache quelque chose de grave, je croyais que tu me connaissais…
- Je suis désolé dit Helena coupable. Mais je ne comprends pas ce qui peut t’empêcher d’être heureuse.

 

31

 

 N’arrivant pas à se faire comprendre, Lizzie s’énerva et dit :
- mais je ne cache rien ! Tu ne vois pas… je ne peux pas accepter ce que la vie m’offre … parce que… je n’ai plus assez de temps.
- Du temps pourquoi ? demanda une Helena toujours aussi perdue.

 

32

 

 Lizzie regarda son amie d’un air suppliant, elle ne voulait pas lui mentir. À dire vrai, elle lui mentait depuis le début, mais ce n’est pas par choix.
- J’aimerais pouvoir rester, je voudrais tout te dire, mais je ne peux pas… Je te demande de me croire sur parole. Dès le début, je n’ai pas caché qu’un jour je partirais, j’avais un an pour tout faire... on va dire… Et le temps passe et j’essaye d’aider au mieux, je commence à me souvenir de choses que je ne devrais pas… Le hasard a voulu que je connaisse Jared sans même le savoir… puisque j’ai tout oublié. Mais le destin ne me permet pas de vivre cet amour. Je dois juste faire ce qu’ont… Finir ce que je dois faire bafouilla Lizzie.

33

 

 Devant la nervosité de la brunette, Helena essaya de la calmer et dit d’une voix douce :
- je t’avoue que je ne comprends rien du tout. à part que tu aimes mon frère et que tu refuses cet amour de peur qu’il en souffre. Et rien que pour ça, je te fais confiance. Malheureusement, l’amour ça ne se commande pas. Tu m’as aidé, tu nous as réunis de nouveau Julian et moi et je veux t’aider à mon tour...
Gênée, Lizzie se massa la nuque et dit nerveusement :
- vous ne vous êtes jamais réellement éloigné l’un de l’autre. De plus, c’est un évènement tragique qui vous a séparé. Je t’assure qu’en ce qui me concerne c’est la meilleure solution. Et je sais que tu le sais également… Seulement, tu te sens redevable et il ne le faut pas. Jared a souffert en perdant sa femme et le bébé. Imagine un instant qu’il m’aime comme je l’aime…
- Mais il…
- Non Helena la coupa aussitôt Élisabeth, je ne préfère pas prendre le risque qu’il souffre de nouveau. Je veux le savoir heureux, le reste n’est que secondaire.

 

34

 

Helena poussa un long soupir et capitula. Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse la jolie brune restera sur sa position. À moins qu’elle arrive à faire changer d’avis son frère…
- Helena tu m’en veux ? je le sens… s’inquiéta Lizzie.
- Non-dit la blonde sincère. Je voulais juste te faire changer d’avis. Apparemment, tu partiras quoi qu’il arrive.
- Hélas oui…
- Je vais y aller, il faut que je répare le repas pour ce soir et un petit quelque chose pour la tante de Sandra.
- Bien… Fit Lizzie presque soulagée que la jeune femme quitte la maison.
- Tu me promets de venir ce soir .
- Oui je serais là.

35

 

La vie est faite de choix que l’on fait ou que la vie fait pour nous. Mais ce qui doit arriver arrivera toujours c'est dans l’ordre des choses. Et parfois quelqu’un décide de forcer l’ordre des choses, le destin…
Quand l’amour doit renaître, quand des liens doivent se créer ou se renouer. Peu importe la peur qui nous en empêche, peu importe les raisons qui nous font repousser le moment tant attendu, ce qui doit être fait sera fait.

 

36

 

Une amitié défaite qui se renoue après tous, ce temps. Une histoire d’amour qui a subi tant d’épreuves  qui se reforme, car l’amour est bel est bien resté intact après un long naufrage. Les liens du sang, les liens amicaux, l’amour… Tous sont faits pour se renouer, si la chance nous sourit.
Il faut parfois du temps, il faut aussi y croire. Noël permet parfois de réunir les gens que l’on aime et que l’on n’ose plus fréquenter de peur de tout perdre, de souffrir, de se tromper… Mais Lizzie avait tout changé, l’ange avait réuni une famille, des amis. Et bientôt quand les liens seront solides, quand l’amour sera dans le cœur de chacun, elle partira. Telle est sa destinée…

 

37

 

 Mais dans la petite maison, alors que tout le monde riait et s’amusait, Helena fulminait dans sa cuisine. Elle ne pouvait pas concevoir que bientôt un membre de « sa famille » allait partir. Même s'il restait plusieurs saisons avant le départ de Lizzie.
- Je lui ai promis de ne rien dire dit-elle à haute voix. Mais je ne peux pas me faire à l’idée qu’elle se rende malheureuse à ce point. Elle qui croit en tout, en la vie, en l’amour. Elle se rend malade d’aimer. C’est pourtant si simple… Bien qu’elle ait raison, son départ fera beaucoup de peine autour d’elle et pas seulement à Jared.

 

38

 

 D’une main habile, la blondinette commença à préparer la dinde pour le repas. Instinctivement Pongo fit son entrée dans la cuisine attiré par l’odeur de la volaille. Ceci permit à la blonde de s’enlever les soucis de la tête, de toute façon ce soir n’était pas le moment idéal pour parler à son frère et à Lizzie. Elle voulait les confronter, ainsi ils s’avoueront ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre et cela pourrait bien changer la donne. Du moins, c’est ce qu’elle espérait, à moins que son petit « cadeau » à l’étage fasse le travail pour elle.
- Non vilain chien fit la cuisinière d’un ton sec, tu n’auras rien du tout . Du moins, pas avant que tout le monde soit à table.

 

39

 

Attirée également par l’odeur de la cuisine ou non, Nathaniel ne tarda pas à faire une apparition dans la pièce où se trouvait la blonde. Scrutant les lieux d’un regard circulaire, il finit par dire d’un air gourmand :
- tu vas nous préparer un festin comme autrefois ?
- Oui, si on veut, ou plutôt si je n’ai pas de vilain gourmand dans mes pieds.
- Je peux aider ?
- Tu t’es fait battre par les garçons ?
- Non… Enfin oui… Disons que j’attends le reste des invités.
- Humm... une certaine Sandra ?
- Comment tu sais ? dit Nathan d’un air gêné.
- Jared m’a dit que…
- Je vois, il veut aussi jouer les entremetteurs ?
- Disons qu’il essaye de m’éloigner de Lizzie fit Nathaniel d’un ton remplit de reproches.

40

 

Alertée par le ton du jeune homme, Helena dit alors :
- c’est quoi ce ton remplit de reproches ? Lizzie et ta patiente non ? De plus, tu ne vas pas me dire que tu n’as pas remarqué…
- Qu’elle est attirée par le bourreau des cœurs ? Demanda Nathan en coupant la parole à son amie. Oui merci, j’avais compris. De plus, elle m’a fait comprendre qu'il ne faut rien espérait d’elle.
- Oh je suis…
- Ne soit pas désolé, j’avoue qu’elle me plaît beaucoup. Mais c’est seulement par ce qu’elle m’a fait penser à mon amour de jeunesse.
- Sandra ?
- Oui dit-il un peu nerveux.
- Je l’ai invité, c’est peut-être le moment de renouer les liens suggéra Helena d’une voix doucereuse.
- Je ne sais pas… Je ne veux pas me faire de faux espoirs…
- Attention en tout cas ! tu veux un conseil ?
- Tu vas me le donner, même si je dis non dit Nathan amusé.
- vas-y doucement, elle est fragile. Je ne t’en dirai pas plus, mais sa tante m’a beaucoup parlé d’elle et sa vie n’a pas été simple.

 

41

 

Nathaniel continua à discuter avec son amie Helena un petit moment. Puis vint le moment tant attendu. Sans aucune hésitation, il se précipita à la porte quand on sonna. Il savait bien qu’une seule personne manquait à l’appel : Sandra. Aussi, ce fut avec le sourire aux lèvres qu'il alla ouvrir la porte.
- Bonsoir, soit la bienvenue dit-il d’un ton chaleureux.

42

 

Sandra resta figée sur place, elle ne savait pas que Nathaniel serait là. Ne sortant pas beaucoup, sa tante avait eu la bonne idée de la faire inviter pour Noël par Helena. D’abord réticente, Sandra avait décliné l'invitation. Puis, Helena voulant faire plaisir à Lizzie avait insisté, donc cette elle avait capitulé.
L’effet de surprise passé, elle se racla la gorge et dit alors :
- bonsoir Nathan, cela fait longtemps.

43

 

 Une gêne s’installa entre la jeune femme et son ancien amoureux. Elle n’avait jamais oublié Nathan, il avait été son premier amour et sans Samantha, peut-être serait-il toujours ensemble. Au moment d’aller à la fac, elle lui avait monté la tête en lui disant que les études, la vie et la distance les éloigneraient. Et elle, elle avait préféré sortir avec un autre garçon plus disponible. Résultat des courses, elle était tombée sur un alcoolique et bourreau.
- Tu devrais rentrer finit par dire Nathan. Il fait froid et je ne voudrai pas que tu tombes malade par ma faute.
- Oui volontiers bafouilla la blonde songeuse.

 

44

 

Une fois à l’intérieur de la maison, le couple d’amis prit place l’un à côté de l’autre un peu intimidé par leurs retrouvailles. Ni lui, ni elle n'avait essayé de garder contact vu la tournure des évènements passés.
- Je… Je suis désolé bafouilla Sandra. J’ai voulu te téléphoner des dizaines de fois. J’ai tout gâché et crois moi je l’ai payé…
- On était jeune dit gentiment Nathaniel, je ne t’en ai pas voulu, du moins je te t’en veux plus avoua le psy.
- Samantha et ses grandes idées…
- Si tu me racontais ce que tu as fait durant tout ce temps.
Soulagée que Nathaniel ne lui en veuille plus, Sandra commença à raconter le parcours de sa vie.C’est comme s'ils ne c’étaient jamais quitté, leur complicité fut la même qu’à leur adolescence. La jeune femme aurait voulu pouvoir tout recommencer.

 

45

 

À l'étage, Jared attendait que tout le monde se soit installé à table pour les rejoindre.
 Il avait envie d’être seul avec lui-même pendant un moment. Il voulait se retrouver avec son passé pour tirer un trait sur le mauvais et garder que le meilleur. Dans quelques jours, une nouvelle année allait commencer et il voulait tirer un trait sur le chapitre « deuil » et commencer un chapitre tout neuf en espérant le meilleur pour lui et ses proches.
Il savait pourtant que sans Lizzie cela serait dur, mais il fallait se faire une raison, elle allait partir et elle était déterminée rien ni personne ne lui fera changer d’avis. Et il ne comptait pas se faire rejeter en lui annonçant ce qu’il éprouve pour elle.

 

46

 

Comme à son habitude, Lizzie fit son apparition. Mal à l’aise face au regard nostalgique de Jared, elle le regarda un moment et demanda d’une toute petite voix :
- je te dérange ?
- Non bien sûr, je me suis fait à l’idée que tu surgis toujours de nulle part. Grommela le brun pour cacher sa gêne.
- Helena m’envoie te chercher, le repas sera servit d’un moment à l’autre. Tu ne sais pas si Monica va se joindre à nous ?
- Non et croit moi je préfère ne plus voir cette fille. Nath et moi on se reparle enfin et je ne veux pas gâcher ça.
- Oh je vois… Je suis contente que vous soyez ami de nouveau.

 

47

 

 Jared regarda la jolie brunette avec un regard qui voulait en dire long. Faut dire qu’elle était de toute beauté ce-soir. Il aurait voulu pouvoir touchée sa peau délicate et sentir de plus près le doux parfum qui émanait d’elle : framboise et pivoine. Cela devait venir de son gel douche ou de son shampoing, mais cette simple odeur titillait ses narines. Si bien qu’il se serait bien laissé abandonner contre sa peau douce et délicate.
- Oui, nous sommes amis, enfin si on veut dit-il pour effacer les idées peu convenables qui lui venaient en tête à la vue du décolleté de la jeune femme. Cette robe lui allait comme une seconde peau et le spectacle était plaisant à voir.
- Tout vient à point à qui sait attendre. Dit Lizzie d’un ton remplit de sagesses.
- Je suis content que tu sois venue avoua le brun timidement. J’ai appris que ton petit stratagème a bien marché, Julian parle même d’une prochaine sortie avec Helena. Il est très heureux… Mais toi comment te sens tu ? Tu sembles ailleurs et…
- Je… Cette période de l’année et dur pour moi mentit Élisabeth.
- Si on allait s’assoir un moment ?
- Helena…
- Elle attendra dit-il gentiment en lui coupant la parole. Je veux profiter de ce premier Noël en ta compagnie.

 

49

 

Les deux amis prirent place sur le sofa sans oser dire un seul mot. Ils savaient tous les deux ce qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Mais la peur de tout perdre les empêchait de s’avouer mutuellement leurs sentiments. Lizzie savait qu’elle n’avait pas le droit d'aimer, elle était morte à l’âge de 16 ans et par je ne sais quel miracle la voilà aujourd’hui âgé de 25 ans. Si seulement elle avait la chance de tout recommencer, elle lui avouerait tout. Si seulement il pouvait avoir la certitude de l’avoir à ses côtés, il lui dirait qu’il l’aimait. La vie ne nous promet rien, on vit petit à petit, on se construit un avenir, mais on ne sait rien des évènements qui suivront.
- Je voudrais tellement te dire ce que je ressens dit Jared en lui prenant la main.
- Je… De quoi parles-tu ? demanda Lizzie sans comprendre.
- Lizzie je te parle de sentiments avoua-t-il sans s'en rendre compte.
- Je ne vois pas de quoi tu parles fit la jeune femme nerveuse.

 

50

 

Lizzie se leva de peur qu’il lise en elle comme dans un livre ouvert. Elle devait l’aider à « guérir » pas lui faire de la peine.
- Je croyais qu’on était proche tous les deux. Dit Jared un peu déçu.
- Nous…  nous le sommes bafouilla la brune.
- Alors pourquoi tu me fuis ?
- Je…je ne te fuis pas fit Élisabeth nerveuse.
- Qu’as-tu vu à ta séance avec Nathaniel ? Je sais que c’est à partir de là que tu as changé. Je veux savoir…
- Rien voyons ! Qu’est-ce que tu t’imagines ?
- Il t’aime dit-il d’un ton sec. Je… Je t’avoue que ça me dérange.
- Mais moi je ne l'aime pas. On peut aller manger ? Je ne voudrais pas que l’on se dispute ce-soir, c’est jour de fête.
- Mais je veux te dire que…
- S.t.p ! insista Lizzie.

51

 

Jared se leva bien déterminé à avouer ce qu’il avait sur le cœur. Profitant de ce que la jeune femme lui tournait le dos, cela lui donna du courage et il se lança :
- Lizzie, je sais que tu fais tout pour que je sois heureux. Tu m’as aidé à faire mon deuil, tu m’as prouvé que la vie est remplie de bonnes choses. Et Dieu seul sait que je ne t’aie pas cru au début. Mais je savais au fond de moi que depuis longtemps…
- Jared non... supplia la brunette.
Mais il ne l’écouta pas, il devait dire ce qu’il gardait en lui depuis tout ce temps :
- je t’aime Lizzie, depuis le début. Je n’ai jamais eu la force de m’avouer la vérité. J’ai aimé Lana, mais c’était toi depuis le début. Tu m’as donné le sourire, tu m’as montré que la vie vaut la peine d’être vécu. Je t’aime parce que tu es comme moi et je sais que toi aussi tu ressens ça.
- Tu te trompes… mentit-elle
- Tu crois ? Alors pourquoi tu trembles ? Pourquoi tu ne me regarde pas ?
- Je...
Levant les yeux au plafond, le jeune homme eut une idée :
- et je sais que je ne suis pas le seul à le savoir, regarde ce gui à mon avis il y a Helena derrière tout ça.

 

52

 

 Lizzie recula malgré elle et bafouilla de plus belle :
- tu ne crois quand même pas à ses bêtises… elle s’imagine parce que Julian et elle… Tu sais… Ils sont de nouveau ensemble… Enfin... Il essaye…
- Oui je sais, c’est un Noël sous le signe de l’amour. C’est beau non ? fit Jared d’une voix suave.
- Je … Je vais partir... Bientôt…
- Oui et alors ? Vivons l’instant présent non ?
- Jared ! S’exclama Lizzie intimidé.
- Un baiser juste un. Entre amis ?
- Je ne veux pas… être ton amie avoua la brunette cramoisie.
- Que veux-tu alors jolie petite Lizzie ? dit-il d’une voix roc.
- Embrasse-moi ! dit-elle tremblant de la tête aux pieds.

 

53

 

 Lentement comme dans rêve, Jared s’avança vers Lizzie. Il lui caressa la joue avec délicatesse et ne la quitta pas des yeux. Ce moment, il l’avait rêvé depuis si longtemps qu’il en tremblait d’impatience. Il savait qu’elle allait partir, il savait qu’il souffrira. Mais en même temps, il préférait vivre une courte histoire d’amour, que pas d’amour du tout. Tendrement, il captura ses lèvres dans un chastre baiser, mélanges de passion et d’amour. Il aurait pu la prendre contre lui, il aurait pu l’aimer toute la nuit. Mais ce n’était pas n’importe quelle femme, c’était un ange, l’amour d’une seule vie, son âme-sœur. Alors tel un naufragé accroché à sa bouée de sauvetage, il l’embrassa encore et encore. Il aurait tant voulu plus, mais il comptait prendre son temps et vivre cet amour jusqu’au dernier jour.

 

54

 

La soirée finit dans la joie et la bonne humeur, personne ne pensait à ce que sera l'avenir, seul le moment présent remplit le cœur de joies et d’amour de chacun. Jared et Lizzie avaient décidé de s’accorder une chance.

 

55

 

 La vie est dure, on perd parfois espoir. Mais même si c’était un long fleuve tranquille, on ne serait pas satisfait. Il faut parfois souffrir pour profiter des bons moments. Mais malheureusement, quand la joie s’installe dans les maisons, quand l’amour né à l’horizon. Le mal et la douleur ne sont jamais loin...

 

 

 

 

29 juin 2014

Chapitre 18

1

 

On donne parfois beaucoup aux autres sans rien avoir en retour. Certaines personnes sont comme ça, elles ont besoin de donner pour avoir la sensation d’exister. Mais au final elles sont bien seules… Que faire ? Repousser les gens dans le besoin? Aider ceux qui le méritent ? Mais comment savoir qui choisit ? Comment savoir qui mérite d’être aidé ? On ne le choisit pas notre cœur parle pour nous. On ressent ce besoin, cette sensation qui nous fait aller vers l’autre : pour le soutenir quand ça va mal, l’écouter, le conseiller…

 

2

 

Alors c’est pour ça que parfois, il faut savoir être reconnaissant. Envers les nôtres, mais aussi envers ceux qui vous ont tendu la main. Une fête, un diner, un cadeau… Une petite attention qui fait toute la différence.
 Un petit geste qui montre que la personne est importante, qu’elle nous apporte beaucoup. Les fêtes de Noël permettent de créer ses liens qui souvent semblent ne plus exister le reste de l’année. C’est un moment pour se retrouver, s’aimer, se soucier de quelqu’un qui vous est cher. De renouer les liens.

3

 

C’est pourquoi Helena avait pensé à Lizzie, la brunette était bien triste depuis sont entrevus avec Sandra. Elle n’avait rien voulu dire et Helena respectait son silence. Aussi, elle avait décidé de mettre ses soucis de côté, le temps de préparer un Noël digne de ce nom pour son amie. Elle qui avait tant fait pour elle depuis leur première rencontre... Elle avait été, une amie, une sœur, une confidente… Et cela jamais la blondinette ne pourra l’oublier.

 

4

 

Alors oui, la jeune femme avait mis sa vie de côté encore une fois pour le bonheur des autres. Mais pas seulement, Lizzie était comme une sœur à ses yeux. Et elle voulait lui redonner le sourire, même si elle répétait sans cesse que s’est-elle qui devait retrouver le sourire et non le contraire. Lizzie avait fait beaucoup, même si elle ne s’en rendait pas compte : elle avait fait revivre Jared. Il avait changé et cela faisait un bien fou de le revoir sourire.

 

5

 

 Mais malgré sa joie de vivre retrouvée, Jared aussi était un peu ailleurs ses derniers temps. Helena n’avait pas osé demander à son frère ce qui le tracassait, tout d’abord parce qu’elle aussi souffrait, mais aussi parce qu’il disait toujours « tout va bien » d’un air bougon. Ce qui signifiait qu’il voulait en rester là, mais sa souffrance n'était plus réellement là, c’est comme s'il cachait quelque chose, comme s'il était coupable...
- Bonjour grande sœur dit Jared qui venait de franchir le seuil de la porte,comme s'il savait que sa sœur pensait à lui.
- Oh bonjour Jared, justement je pensais à toi. Tu n’es pas au travail ?

 

6

 

 Jared prit place sur le siège le plus proche et dit d’un ton las :
- non je ne travaille plus le samedi. Enfin sauf aujourd’hui, je dois voir un client les fêtes de Noël seront là dans quelques jours et j’ai promis d’essayer qu’il puisse avoir sa fille ne serait-ce que le 25 décembre. Enfin... c’est surtout Lizzie qui m’a convaincu d’essayer avoua-t-il un peu gêner.
- Notre Lizzie a changé beaucoup de choses dans notre quotidien dit la blonde d’un ton léger.
- Je suppose… Fit Jared ailleurs, elle a le don de nous faire tourner en bourrique surtout. Comme si tout était si simple, on ne peut pas aider tout le monde. C’est la vie pas le paradis, la souffrance sera toujours présente...

7

 

 Helena qui s’activait derrière les fourneaux rit de bon cœur :
- oui, mais tu sais, elle ne changera pas pour tes beaux yeux.
- Je n’ai jamais voulu… Pourquoi tu parles de ça ? demanda-t-il gêné. Elle est mon employée et ton amie rien de plus.
- Humm si tu le dis !
- Helena ! D’ailleurs je te rappelle que tu n’es pas si différente d’elle.
- Avant oui... Moins depuis plusieurs mois fit la jeune femme d’un ton rempli de tristesse.

 

8

 

 Honteux d’avoir fait de la peine sans le vouloir à sa sœur, Jared se leva et fit quelques pas dans la cuisine. Il jeta un regard sur les décorations ici et là. Helena organisait un Noël pour Lizzie. Comme chaque année, elle s’entrainait pour le menu du jour J. Il n’avait plus eu de Noël depuis la mort de Lana, curieusement cela lui fit du bien cette ambiance chaleureuse était entrainante.
- Je suis désolé dit-il enfin. Ces toutes ses décorations que tu as mises chez moi qui me rendent nerveux. Tu sais que …
- Tu n’aimes pas Noël le coupa-t-elle en riant. Tu te souviens quand tu es venu chez papa.
- Oui dit Jared en souriant malgré lui. Sans Julian,je bouderai encore dans mon coin.
- Ce fut un peu notre Lizzie, il nous a beaucoup aidé ...

 

9

 

 Jared regarda sa sœur mettre la préparation des fameux « cookies de Noël » de sa grand-mère dans un plat et dit :
- oui je ne dirai pas le contraire, mais ne me reproche pas de lui en vouloir pour ce qu’il t’a fait. Bien que j’aie fait souffrir pas mal de femmes depuis la mort de Lana, je ne supporte pas qu’on te fasse du mal.
- Je le sais dit Helena d’une voix doucereuse. Mais moi, je ne lui en veux même pas, le problème est là.
Puis changeant de conversation comme à chaque fois qu'on parlait de son mari :
- mais pour en revenir à Lizzie elle a fait de toi un autre homme donc ne me reproche pas d’essayer de lui offrir un beau Noël. Elle qui ne la jamais fêté…
- Je ne compte pas te l’interdire, je te prête ma maison je te signale fit Jared nerveux comme à chaque fois qu’on parlait de la brunette.

 

10

 

Helena rit à gorge déployée et tout en riant reprit :
- mon pauvre Jared comme tu es aveugle.
- Je ne vois pas de quoi tu parles ! se défendit-il
- Mais oui ! Lizzie et toi, une fille et un garçon.. tu vois où je veux en venir ?
- Je ferai mieux d’aller au bureau dit-il d’un ton fuyant.
- Non la première fournée de cookie est prête j’ai besoin que tu les goutes !
- Bon d’accord, mais on évite les sujets qui fâche !
- Non Pongo, tu n’auras rien ! Gronda Helena redevenu sérieuse. Puis s’adressant à Jared d’une voix innocente :
- je ne vois pas ce qui est fâcheux de dire ce que je constate.

11

 

 Jared resta un moment sans rien dire, il savait que Lizzie l’avait changé. Son optimiste et sa joie de vivre avaient fait de lui un homme meilleur. Il avait compris bien des choses grâce à elle et cela lui faisait tellement honte qu’il préférait nier la vérité.
- Et tu constates quoi ? demanda-t-il malgré lui.

12

 

Sortant la première fournée de biscuit du four, la blondinette vérifia qu’ils étaient bien dorés et répondit tout en tournant le dos à son frère :
- tu t’es métamorphosé petit frère. Tu es encore meilleure que par le passé. Tu es un homme bon, à l’écoute et surtout tu n’es plus un coureur de jupons.
- Ah mais à part courir à femme, je n’étais pas si mauvais... se justifia le brun en s’avançant vers le plan de travail attiré par l’odeur alléchante des pâtisseries.
- Humm dit-il tel un enfant devant la vitrine d’une boulangerie. Je n’aime peut-être pas Noël. Mais je ne dirais pas non à une part de cette bûche.
- Pas touch e! dit Helena d’un ton faussement sévère. Ce sera un cookie ou rien. Je réserve ses merveilles pour la tante de Sandra.

13

 

 En entendant ce prénom, Jared s’assombrit. Il dit alors d’un ton froid :
- toi aussi, tu fais amis amis avec cette fille ?
- Je suis voisine avec sa tante je te signale. De plus, si j’organise une petite fête pour Lizzie, c’est normal d’inviter des connaissances communes tu ne crois pas ?
- Peut-être, mais je n’oublierai jamais ce qu’elle a fait à Lizzie !
- Elle n’avait que 15 ou 16 ans c’est du passé.
- Lizzie t’a raconté ?
- Oui brièvement avoua Helena.
- Je finirai par découvrir ce qu’on lui a fait pour qu’elle soit amnésique. Et là ! dit-il tellement furieux que sa voix se brisa.
- Calme toi Jared, ça n’aidera pas Lizzie. Elle aime tout le monde et tu n’y peux rien. Et puis, le mieux c’est quel oubli le passé et va de l’avant. C’est ce que l’on souhaite aux gens que l’on aime non ?

14

 

 Jared resta un moment au comptoir sans dire un mot. Il savait bien ce à quoi faisait illusion sa sœur en disant « aux gens que l’on aime ». Et bien qu’il refuse de se l’avouer, il tenait beaucoup à Élisabeth. Aussi, il prit une assiette de cookie et alla se mettre à table. Sans oser regarder sa sœur de peur qu’elle ne lise en lui comme dans un livre ouvert, il dit enfin :
- quand bien même si je tenais à elle. Elle ne cesse de dire qu’elle va partir.
- Je reconnais l’amour quand je le vois dit Helena en croquant dans son biscuit avec gourmandise.
- Peut-être et j’ai bien dit peut-être qu’est-ce que ça changera ? Je vais m’attacher à elle et du jour au lendemain, Élisabeth partira quand elle aura retrouvé sa mémoire ?
- Tu crois qu’elle serait capable de te faire souffrir ?
- Je… Non avoua-t-il dans un souffle. Elle est trop … Enfin tu sais ...
- Oui un ange tombé du ciel, pour elle tout est possible et seul le bien triomphe.
- C’est-une idéaliste…
- Mais tu n’es plus le même en sa présence. Tu souris quand elle est là, tu ne t’énerve même plus devant ses maladresses…
- Oui dit-il dans un souffle… Je m’en veux si tu savais !

16

 

 Helena regarda son frère et eut un pincement au cœur. Il avait peur d’aimer, peur de se livrer corps et âme de peur de tout perdre à nouveau. Comme elle le comprenait…
- Je comprends, mais tu as le droit au bonheur.
- Le bonheur ! Mais pour combien de temps ? Non ce n’est même pas ça qui me fait peur, si tu savais …
- Qu’est-ce dont alors ?
- Lizzie… Dit-il seulement dans un murmure.
- Tu crains qu’elle parte ? Mais si tu lui avoues tes sentiments, cela peut tout changer, tu ne crois pas ? Parce que ça crève les yeux que tu l’aimes. Tu as fait ton deuil, Lana est morte et elle restera toujours dans nos cœurs mais…
- Ce n’est pas ça… C’est mal, mais je réussis presque à l’oublier. Du moins… La douleur n’est plus présente avoua-t-il. Je… je me suis aperçu que …


La voix de Jared se brisa, jamais il n’avait parlé de Lizzie par le passé. Elle était son jardin secret, il ne l’avait présenté qu’une fois à Lana lorsqu’elle était tombée sur dans la rue marchande.

 

17

 

 Helena comme toujours devina les préoccupations de son petit frère, alors après avoir avalé la dernière bouchée de son cookie, elle dit d’un ton neutre :
- tu t’es aperçu que tes sentiments pour elle datent de l’adolescence .
- Oui avoua le jeune homme. Aussitôt il se sentit plus léger, libre de penser comme bon lui semble.
- Il n’y a pas de honte à avoir. Tu ne m’as jamais parlé d’elle. Mais j’ai vu un réel changement à cette époque. Tu semblais plus confiant en toi, mais aussi en la vie. Tu ne semblais pas souffrir, tu étais libre serein…
- Elle m’a ouvert les yeux, un rien pour elle était un don du ciel. Malgré sa vie misérable… Lana je l’aimais mais…
- Cela aurait pu changer si Élisabeth n’avait pas disparu ?
- Oui dit-il sans remords cette fois. Je m’en suis tellement voulu, qu’après sa disparition, j’ai été lâche. J’ai mis Lizzie dans un coin de ma tête jusqu’à l’oublier.
- L’amour ça ne se commande pas. Mais tu as une seconde chance de bien faire. Alors cette fois ne la laisse pas te filer entre les doigts.

 

18

 

Jared ne s’attarda pas davantage, il devait rejoindre Lizzie à son cabinet.  Aussi, il prit la route en veillant à aller le moins vite possible. La neige recouvrant tout sur son passage, il profita d’ailleurs de cette occasion pour se concentrer sur le chemin plutôt que sur ses pensées qui ne cessaient de vagabonder ici et là.

 

19

 

 Pendant que Jared essayait tant bien que mal de regagner son lieu de travail. Un homme attendait avec impatience qu’on daigne le recevoir. Il était tellement nerveux qu’il en perdait son calme, il voulait des réponses, il espérait tant avoir sa fille auprès de lui pour Noël.

 

20

 

 Mais dans le bureau, Lizzie ne pouvait faire qu’attendre l’arrivée de Jared. Elle entendait bien son client râler haut et fort. Mais que pouvait-elle faire ? Aussi, elle en profita pour se réfugier dans ses pensées, bien que ce n’était pas bon vu son état actuel… Elle était remplie de doutes, sur sa mission, sur ses sentiments… Elle qui était si positive habituellement, elle ne croyait plus en rien.

 

21

 

 La vie sur terre l’avait rendu aussi vulnérable que le plus commun des mortels et cela elle l’avait bien compris. Elle voulait tant aider tout le monde, qu’elle s’était tout bêtement oublié. Son retour dans le passé, son passé lui avait fait réalisé que si elle ne se rappelait de rien c’est tout bêtement parce qu’elle était morte. Oui, on l’avait tué Mais pourquoi ? Pourquoi tuer une adolescente dont la vie est si misérable ? Qu’est-ce qu’on pouvait bien y gagner ? Diverses questions se bousculèrent dans la tête de la brunette. À un tel point qu’elle regrettait d’avoir voulu en savoir plus sur sa vie d’avant.

 

22

 

 Mais d’un autre côté, sa présence sur terre lui avait permis de revoir Jared. Même si elle devra partir après sa mission, cela lui a enfin permis de comprendre ce qu’est l’amour et ce qu’elle ressent pour Jared par la même occasion. Car oui, elle l’aimait aussi bête que cela puisse être son amour pour lui était intact au-delà de la vie, il avait survécu.

Elle l’aimera pour l’éternité et cela même si elle ne pouvait lui avouer. Il avait aimé et il avait perdu l’amour de sa vie. Alors même s'il y avait une petite chance pour qu’il l’aime elle. La jeune femme ne pouvait pas lui avouer ses sentiments, car quand elle regagnera le ciel. Ils seront éloignés l’un de l’autre à tout jamais. Il n’y avait pas d’avenir possible pour eux.


Soudain, la jeune femme eut la sensation d’être observée, levant les yeux, elle constata que quelqu’un avait fait irruption dans son bureau. D’une voix aussi calme que possible, elle dit :
- mais que fête-vous ici ?

23

 

 L’individu en question n’était autre que le client de Jared. Impatient, il avait cru bon de faire irruption dans son bureau sans même y être invité. Fixant Lizzie d’un air suffisant, il dit d’un ton acerbe :
- Voilà donc ce que vous faites plutôt que d’appeler votre patron !
- Je vous demande pardon ? fit la brune qui ne comprenait pas d'où voulait en venir Monsieur Clark.
- De nos jours, on donne un travail à la première idiote qui passe. Sans même-avoir les qualifications requises, il suffit qu’elle porte une petite jupe courte et qu’elle a un joli minois pour qu’on l’embauche. N’est-ce pas ?

 

24

 

 Interdite, Lizzie resta là figée sans savoir quoi dire. D’accord ce n’était pas facile pour monsieur Clark, il vivait un divorce difficile et il n’avait pas eu la garde de sa petite fille de deux ans.
Mais tout de même, la jeune femme avait supplié Jared de venir pour essayer de convaincre la mère de la petite d’accorder à son ex-mari d’avoir son enfant le jour de Noël. Elle n'y pouvait rien si la neige le retarde…


- Écoutez dit-elle d’une voix doucereuse pour le calmer. Jared a d’eut être retardé par la neige. Il devrait arriver d’une minute à l’autre. En attendant, vous devriez vous calmer. Vous ne voudriez pas que votre ex-femme vous voie dans un tel accès de colère ?

 

25

 

De plus en plus furieux, Monsieur Clark s’emporta de plus belle :
- mais pour qui vous vous prenez petite écervelée ! Sous prétexte que vous vous êtes la boniche du patron, vous osez me donner des ordres !
- Je… Je ne me le permettrais pas bafouilla Lizzie.
- Encore heureux ! Je ne me laisserai pas faire ! Votre patron est peut-être un coureur de jupons, mais c’est un bon avocat et je ne m’entretiendrais qu’avec lui sur l’affaire qui ne regarde que moi seul.
- Jared n’est pas…
Élisabeth voulait défendre son patron, mais elle se stoppa effrayé par Monsieur Clark qui venait de frapper de poing sur le bureau.

26

 

 - Oh mais c’est qu’elle défend son patron! Gentil petit saint Bernard ! Alors vous bougez vous et faite venir votre patron, je n’en peux plus d’attendre !
Lizzie le fusilla du regard, elle aurait pu lui mettre une bonne gifle. Mais aussi dur soit-il, elle devait faire preuve de professionnalisme et dit :
- il est surement parti chercher votre ex-femme, il faut attendre.

 

27

 

Monsieur Clark leva la main pour faire taire la secrétaire de son avocat, d’un ton sec il dit :
- Oh arrêtez ! N’essayez pas de me berner, je vois déjà ça d’ici. Elle lui aura dit non et il se contentera de ça. Après tout le procès et finit et elle a la garde exclusive, sous prétexte qu’elle a un toit correct sur la tête et un travail. Je n’ai pas demandé de perdre mon emploi et encore moins de tomber malade !
- Écoutez comme vous l’avez dit, cette histoire ne me concerne pas et…
- Vous vous moquez bien de votre prochain ! Vous êtes comme Beverly une…

 

29

 

 Lizzie perdit tout son calme et dit d’un ton qu’elle ne se connaît pas :
- une quoi Monsieur Clark ? Ne jugez pas sans savoir ! Si vous avez la force de vous en prendre à la première personne qui passe, battez-vous pour votre enfant ! Montrez à sa mère que vous êtes un homme bon. Elle n 'y croira peut-être pas, mais Louanne grandira et elle verra en son papa ce que sa maman s’entête à ne pas voir.
- Taisez-vous ! gronda-t-il.
- Non, il faut dire les choses ! Vous restez là à pleurer sur votre pauvre sort. Au lieu de cela faites appel ! Battez-vous ! S'en prendre au monde entier ne changera pas le fait que vous souffrez de ne pas avoir votre enfant auprès de vous.
- Je… Pardonnez-moi dit-il honteux je…
La voix du papa de Louanne se brisa, il avait passé sa colère sur une innocente sous prétexte qu’elle était une femme…

 

30

 

Jugeant que la discussion était fini, Lizzie s’avança vers la porte, la tête haute. On l’avait jugé par le passé, on lui avait fait mal et même tué, donc ce n’est pas un papa en colère qui allait la rendre plus triste qu’elle ne l’était déjà . Une fois devant la porte, elle stoppa net :
- ah te voilà enfin ! Je te laisse avec ton client. Attention il n’est pas content.

 

31

 

 Jared fit irruption dans le bureau d’Élisabeth sous le regard honteux de son client. Instinctivement, l’avocat le fusilla du regard. Il n’aimait pas un tel comportement, surtout qu’il avait accepté de venir un jour qu’il ne travaillait pas et par ce temps.
- Alors Jack, vous passez votre colère sur ma secrétaire ! Dites-moi ce qui me retient de vous laisser là et de rentrer chez moi ?

 

32

 

 Jack Clark joignant ses deux mains dit d’un ton suppliant :
- je vous en prie, j’ai besoin de vous. Vous seul saurez la convaincre que je suis un homme respectable maintenant.
- Respectable, mais très en colère dis- Jared mécontent.
- Je vous en prie, j’étais très nerveux rien qu’à l’idée que vous ne veniez pas... D’ailleurs Beverly n’est pas là, j’en conclus que…

 

33

 

 Coupant la parole à son client, Jared dit d’un ton apaisant :
- calmez-vous, je n'y suis pas allez vu le temps. J’ai préféré m’entretenir avec elle au téléphone. Et curieusement, je ne sais pas si c’est à cause des fêtes de fin d'année. Mais elle a accepté que vous passiez les fêtes avec votre petite fille.
- Ah bon dit-il méfiant. Sous quelles conditions ?
- Et bien … fit Jared hésitant. Elle veut que tout se passe à son domicile.
- Ai-je le choix… dit Jack déçu…
- Vous avez la chance d’être avec votre fille. Même si ce n’est pas le Noël dont vous rêviez, réfléchissez avant de dire non.

 

34

 

 Pendant près de vingt minutes, les deux hommes continuèrent à s’entretenir dans le bureau de Jared. Pendant ce temps, Lizzie n’avait pas quitté la salle d’attente. Elle était nostalgique comme beaucoup de personnes durant les fêtes de fins d’années. Mais à une différence près, c’est qu’elle, elle n’avait pas d’avenir.

Elle savait qu’il faudra qu’elle parte et elle avait de plus en plus de mal à se faire à cette idée. Il fallait qu’elle voie Gaïa, qu’elle lui demande ce qu’elle doit faire. Ses sentiments étaient trop impliqués pour finir cette mission sans en souffrir, ou sans faire souffrir qui que soit.

 

35

 

C’est donc perdu dans ses pensées que Jared trouva la brunette. Elle semblait de plus en plus ailleurs, comme si elle cachait un lourd secret mais lequel ? Avait-elle découvert quelque chose lors de sa dernière séance avec Nathaniel ?
- Voilà, il est parti fit Jared tout en s’approchant de son amie. Je te raccompagne chez toi ?

36

 

 Lizzie qui n’avait pas entendu Jared sursauta, se tournant vers lui elle dit d’un air désolé :
- excuse moi, j’étais dans mes pensées.
- J’ai cru remarqué oui ! Dernièrement, tu sembles ailleurs… fit Jared en essayant de cacher la déception dans sa voix.
- Je sais avoua-t-elle c’est dû aux fêtes sûrement.
- En fait, je me demande si ce n’est pas à cause de Nathan ? Suggéra le jeune homme un peu trop rapidement.
- Pourquoi Nathan aurait-il quelque chose à voir là-dedans ? Questionna la brune sans comprendre.

 

37

 

 Jared qui ne pouvait plus garder cela pour lui dire alors :
- mais voyons Lizzie ça crève les yeux qu’il est amoureux de toi ! Tu ne t’es jamais demandé pourquoi il est si gentil avec toi ?
- Parce qu’il est bien élevé non ? Écoute Jared sérieusement, je sais qu’il ressent de l’amour pour moi, il me la même fait comprendre.
- Et tu lui as dit quoi ? question un Jared curieux.

 

38

 

 Un peu honteuse, Lizzie prit place sur le siège le plus proche et dit sans oser regarder Jared :
- je ne pouvais pas lui mentir. Mais je n’ai pas eu le courage de dire franchement ce que je ressens. Je l’apprécie énormément, il a été gentil avec moi dès le début. Mais je ne suis pas amoureuse de lui.
Rassuré d’entendre ça, Jared regarda le poisson pour se donner une contenance et dit :
- Tu ne pouvais pas lui mentir.
- Je sais, mais j’ai compris que ses sentiments sont réellement sincères et je m’en veux.

 

39

 

 Observant à la dérobée la jeune fille, Jared remarqua qu’elle était vraiment préoccupée par Nathaniel. Cela le rendit encore plus jaloux qu’auparavant. Vu les sentiments qu’il ressentait pour la brunette, il ne voulait pas d’un « rival ».
- Je… il faut pas... tu lui en as parlé bafouilla-t-il ?
- Non, je lui ai juste fait remarquer que je savais. J’ai mis du temps à comprendre, il avait poortant était clair le soir où il était venu me parler quand tu étais malade.
- Oh je vois dit-il pour ne pas montrer son trouble.
- L’amour qu’Helena a pour Julian et toi pour ta défunte femme… Eh bien ça m’a fait comprendre… enfin tu vois…
- Oui je vois dit-il sans vraiment comprendre où elle voulait en venir.
- Je sais que je ne l’aimerai jamais avoua-t-elle.

40

 

Jared fit quelques pas dans la pièce sans but précis, il aurait pu lui dire ce qu’il ressentait, c’était le moment idéal. Pourtant, il n’en ferait rien. Elle s’était confiée à lui pour soulager sa conscience et rien d’autre. Pourtant, il pose la question qui lui brulait les lèvres :
- et tu crois pouvoir aimer quelqu’un un jour ? Je veux dire… Tu parles toujours de tout quitter bientôt et …
- L’amour ça ne se commande pas, tu ne crois pas ?
- Euh oui surement je…
- Tu es étrange Jared. Quelque chose ne va pas ?
- Non je… C’est les fêtes, si tu voyais Helena s’activer chez moi, ça sent la cannelle partout et il y a des plats dans toute la cuisine.

 

41

 

 Lizzie se rapprocha de Jared et l’observa en silence, elle aurait voulu qu’il se retourne qui lui dise qu’il était soulagé qu’elle ne ressente rien pour Nathan, qu’il la prenne dans ses bras… Au lieu de ça, il restait toujours mystérieux, dans ses pensées…
-    Lana te manque ? Questionna la brune d’une petite voix. Car ça ne pouvait-être que ça. Un amour comme le leur, il n’en existe qu’un.
-    Non avoua le jeune homme honteux. Curieusement, je ne pense même plus à elle. Helena arrive presque à me faire envie de fêter Noël, de rire et de parler avec eux tous comme avant.
-    Pourtant, tu sembles ailleurs !
-    Je…

 

42

 

 Il aurait pu tout dire, ça serait si simple de se laisser aller pour une fois… Par le passé, il n’avait pas osé lui dire ce qu’il éprouvait. Il n’avait pas voulu perdre ce qu’il avait eu du mal à construire… Et là qu’il n’était plus en couple, il aurait pu profiter de l’amour qu’il éprouvait de nouveau… Mais au lieu de cela, il se cachait, car il ne voulait pas se réveiller un beau jour et voir Lizzie quitter sa vie pour toujours. Il ne voulait pas avouer qu’il n’avait aimé qu’elle. Lana avait été une solution de facilité, un chemin tout tracé pour avoir enfin une famille à lui, aimer et être aimer…


Alors, il se plaqua un masque de circonstance sur le visage et d’un ton faussement enjoué, il l’embrassa sur la joue et dit :
- au fait, je ne devais pas t’aider avec ton fameux plan « aider Julian et Helena » ?

43

 

 Intimidées par le moment de « folie » du jeune homme, les joues de Lizzie rosirent de plaisir. D’une voix tremblante, elle dit alors :
- quel enfant tu fais ! Je préfère te voir comme ça !
- Euh oui désolé ... je ne sais pas ce qui m’a pris. Alors tu m’en dis plus ?
- Je t’expliquerais tout en chemin en gros : Tu vas faire venir ta sœur sous un faux prétexte ou je t’ai demandé de me conduire et moi pendant ce temps, je fais la même chose avec Julian.
- Tu crois vraiment pouvoir duper Julian ?
- Noël approche tout est possible non ?
- Si tu le dis… Allez en voiture !

44

 

 Lizzie avait réfléchi à diverses façons de faire, sans jamais être satisfaite. Puis ce fut évident, simple, mais elle c’eut quoi faire. Faire renaitre l’amour, là où tout avait commencé. Malgré le temps qui s’était écoulé, malgré les événements qui se sont enchainés. Elle aimait croire qu’un amour pur et sincère ne meurt jamais. Et Julian et Helena étaient le couple parfait à ses yeux et elle voulait leur ouvrir les yeux une bonne fois pour toutes. C’est donc avec la complicité de Jared qu’elle mit son plan à exécution. Ainsi, même lui pourra se rendre compte qu’il n’y a rien de plus beau que d’aimer et d'être aimé.

 

45

 

Dix minutes, voilà dix bonnes minutes qu’Helena attend par ce froid dans un endroit qu’elle aurait aimé ne jamais revoir. Le temps était passé, les bâtiments en avaient remplacé d’autres, les maisons s'étaient transformées en immeubles ou avaient été abattues. Mais ce parc avait survécu. Elle en voulu secrètement à Lizzie, mais où était-elle et pourquoi lui avoir demandé de venir la chercher ?

 

46

 

 Lasse d’attendre sur place et transit de froid. La blondinette alla prendre place sur la balançoire ou jadis elle s’était installée en compagnie de Julian et Jared. Aussitôt, les souvenirs remontèrent à la surface. Elle sourit malgré elle et se laissa bercer par les souvenirs de cette merveilleuse journée passée en leur compagnie.
- Si au moins je pouvais tout recommencer pour changer ce qui-là fait s’éloigner de moi. Plus les jours passent et plus je l’aime. Je ne pourrais jamais vivre sans lui, je n’ai plus la force de me battre sans lui je ne suis rien…

47

 

 Elle ferma les yeux pour mieux savourer ce moment, elle se souvenait de tout : il faisait beau, elle avait préparé un  pique-nique, Julian avait les mains moites et rougissait à chaque mot échangé... Elle aurait voulu partager ce moment avec lui, lui dire que peu importe ce qu’il a fait, elle l’aimera toujours…
- C’est peut-être moi qui t’ai jeté dans les bras d’une autre, après tout je n’ai pas été une bonne épouse. Je préfèrais une vie sans enfant, qu’une sans toi…

48

 

 Au même instant, Julian arriva comme prévu. Contrairement à Helena, on lui avait demandé de venir devant la fête foraine, mais il n’avait pas résisté à l'envie de venir voir le parc qu’il aimait tant. Et là, à sa grande surprise il trouva Helena sur la balançoire comme des années auparavant. Son cœur se serra dans sa poitrine, il aurait voulu remonter le temps.

 

49

 

 Julian aurait pu fuir et partir aussi vite qu’il était venu, Helena était tellement absorbée par ses pensées qu’elle ne fit même pas attention à lui. Mais il n’en fit rien. Lentement il s’avança vers elle et dit d’un ton chaleureux.
- Bonjour Helena.
Surprise d’entendre la voix de l’homme de ses pensées, la blonde ouvrit ses yeux et le regarda sans dire un mot. Julian lui tourna donc le dos et dit de nouveau :
- il fait un peu froid pour faire de la balançoire. Lizzie ne m’avait pas dit que tu étais là également. Où est la voiture ? Elle m’a parlé d’un pneu crevé.

 

50

 

Surprise, Helena se leva sans comprendre. Lizzie aurait fait venir Julian ici sous un faux prétexte, mais pourquoi ?
- Ça ne ressemble pas à Lizzie. Je ne comprends pas…
- Non bien sûr ! dit-il un peu méfiant. Si Lizzie n’est pas là, le SMS vient donc de toi ? Tu ne crois pas qu’on a passé l’âge pour ses petits jeux ?

51

 

 Comme à chaque fois depuis qu’ils n’étaient plus ensemble, la colère eut raison de la blondinette. Elle dit alors furieuse :
- mais bien sûr ! Je suis venu prendre froid pour tes beaux yeux ! C’est vrai que tu le mérites !

52

 

 Aussitôt, Julian essaya de la calmer. Même si elle l’avait fait déranger sous une fausse excuse cela ne lui aurait pas déplu, il avait espéré la re-voir depuis des semaines, mais pas une fois il n’avait osé lui rendre visite.
- Mais calmes-toi voyons !
- Oh tais-toi ! C’est toi qui ne peux pas penser un seul instant que Lizzie à inventer cette histoire pour nous réunir !

 

53

 

 Julian baissa les yeux honteux et sans laisser le temps à la blonde de continuer, il dit tristement :
- ça lui ressemblerait bien en effet. Elle qui croit que tout est possible… Je … Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre en colère. Il n’y a pas un jour durant lequel je ne regrette pas mon comportement. Adeline… Notre rupture… Bref tout est de ma faute et non de la tienne. J’ai eu tellement mal quand je n’ai pas réussi à sauver Lana et son bébé. Je m’en suis voulu, j’étais tellement jaloux de leur bonheur…

 

54

 

 Malgré la colère que le visage d’Helena laissait encore paraître, elle se calma aussitôt. Enfin, il osait lui ouvrir son cœur et se confier sur le mal-être qui le hantait depuis si longtemps.
- Mais Julian, ce n’est pas de ta faute !
- Je sais bien… Mais tu comprends, j’étais jaloux. Pas de leur couple, bien que tu fusses peu présente, j’ai toujours su que tu m’aimais. Mais on voulait un enfant depuis si longtemps… Alors quand Lana a eu cet accident, j’ai cru que…
- Que le fait que tu n’as pas réussi à sauver ne serait-ce que le bébé c’était parce que tu étais jaloux.
- Oui… Je sais ‘est bête, mais…
- Ce n’est pas ta faute, tu n’étais pas seul, il y avait d’autre médecin. De plus, ce n’est qu’un malheureux accident, personne n’aurait pu les sauver.

55

 

Alors sans même réfléchir, Julian enlaça sa femme et se mit à lui caresser le bras avec son index. Des frissons parcoururent le corps de la jeune femme. Elle n’osa pas parler ou ouvrir les yeux de peur que ce ne fût qu’un rêve. Julian qui se sentait plus léger après son aveu dit au Creux de son oreille :
- je suis tombé amoureux de toi ce fameux jour, j’avais si peur que tu me rejettes. Mais pas un seul jour j’ai cessé de t’aimer.
- Je…
- Non ne dit rien. Laissons faire le temps. C’est ici qu’est né notre amour et c’est ici qu’il doit renaître ou mourir…


                                                                                                      ***

L’amour ce sentiment merveilleux peut naitre et mourir. Mais quoi qu’il arrive un amour véritable ne meurs jamais.



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