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Les clés du ciel
27 août 2014

Chapitre 21

1

 

On découvre parfois des choses qui changent notre vie du tout au tout. Nos projets, nos peurs, nos désirs. Un rien peut changer notre vie à jamais. On fait des choses que l’on regrettera, mais parfois la colère ou la peur sont plus fortes que la raison. On a tellement envie de changer notre avenir, que l’on agit en conséquence. Que c’est bien ou non.
Mais quand il est trop tard, on ne peut pas revenir en arrière, il faudra en payer le prix… Alors doit-on laisser parler notre cœur ? Doit-on écouter nos sentiments plutôt que notre raison ? Qu’arrivera-t-il une fois le jugement final ? Car chaque acte est suivi d’un bon ou mauvais évènement… Une naissance et suivit d’une mort, un rire d’une larme. Il faut un juste équilibre pour chaque chose…

 

2

 

On n’est pas maître de notre destin, bien que beaucoup pensent le contraire. Notre vie est dirigée par divers évènements, il faut parfois souffrir encore et encore avant d’avoir la part de bonheur que l’on mérite. Jared en savait quelque chose, il en avait vécu des choses... Passant plus par la peine que par le bonheur. Mais maintenant qu’il avait goûté à la joie, à l’amour. Il savait que le temps ne jouait pas en sa faveur. Bientôt, Il allait perdre la femme de sa vie et cela il avait du mal à le supporter…

 

3

 

Secouant énergiquement la tête, le beau brun remit à plus tard le choix de ses vêtements pour son rendez-vous et tout en regardant la femme de sa vie, il dit :
- tu es bien songeuse depuis ta rencontre avec Miss Williams. Tu es sûr que tout va bien ?
Mais la brunette n’écoutait pas, elle était dans ses pensées, comme la plupart du temps depuis plusieurs semaines. Elle ne lui avait pas parlé de son malaise, tout comme elle n’avait rien dit sur ce qu’elle avait appris. Comment aurait-elle pu lui dire qu’elle savait que sa défunte femme l’avait tué ?

 

4

 

Ne voulant pas inquiéter son compagnon, Lizzie remua légèrement dans le lit dans lequel elle aimait se blottir contre Jared et dit alors songeuse :
- ne t’inquiète pas, tout va bien. Je suis un peu fatiguée.
- Tu as beaucoup d’insomnie en ce moment, il faudra voir ça avec Julian.
- Non, ça finira par passer dit-elle d’un ton rassurant.
- Tu es sûr que tu ne me cache rien ? demanda-t-il au bout d’un moment.

5

 

Ne lui laissant pas le temps de répondre, Jared alla rejoindre Lizzie sur le lit. Tout en-là dévisageant ouvertement, il dit d’un ton taquin :
- tu m’en veux d’avoir pour la soirée de ce-soir ?
- Non du tout, je suis un peu déçu menti-elle. Catherine, ne m’a pas appris grand-chose. Résultat ma mémoire en est au même point.
- Ce n’est pas plus mal dit-il sérieux. Imagine qu’elle t’ait dit que j’étais en train de te suivre partout.
- C’est vrai ?
- Non-dit-il amusé. J’avoue que j’aimais te rencontrer à travers les couloirs du lycée, mais tu avais tendance à fuir le monde.
- Au moins une chose qui ne change pas avoua la brune.
- Oui et c’est pour ça que tu ne veux pas venir ce-soir au dîner des avocats ?
- Non je n’ai rien à y faire dit-elle honteuse.

 

6

 

 - Et pourquoi ça ? Demanda-t-il nullement vexé. Il savait que Lizzie avait pour habitude de dire à haute voix ce qu’elle pensait et cela ne lui déplaisait pas le moindre du monde.
- Et bien déjà, j’aurai l’air bête face à ses grosses têtes pensantes.
- Merci dit le brun amusé.
- Et puis, il y aura les avocats et leurs épouses.
- Alors marions-nous dit-il pour la seconde fois depuis des semaines.
- Je n’ai pas envie de plaisanter dit Lizzie d’un ton morose.
N’écoutant que l’amour qu’il avait pour elle, le jeune homme alla la rejoindre et l’enlaça :
- ne soit pas triste. Je ne vais pas te forcer à venir, j’aurais voulu te dire la prochaine fois…Mais il y en aura pas, n’est-ce pas ?

7

 

Levant les yeux vers son compagnon, Lizzie le regarda d’un regard rempli d’amour et dit d’une voix doucereuse :
- je ne veux pas te donner de faux espoirs. Je t’aime infiniment, ça me tue de l’intérieur de savoir que je vais devoir partir. Mais malheureusement, je n’ai pas le choix. Tu ne comprendras peut-être jamais, tu m’en voudras surement toute ta vie. Mais je partirais quoi qu’il arrive, je n’ai pas le droit de te dire pourquoi. Je ne devrais même pas t’aimer avoua-t-elle malgré elle.

 

8

 

Estimant qu’elle en avait trop dit, la jolie brunette s’arracha des bras de son amant et quitta le lit.
Il ne fallut pas longtemps à Jared pour la rejoindre, l’attrapant par la taille, il l’embrassa avec passion. La douceur des lèvres de la brune lui était vitale, comme la chaleur de son corps, le rouge de ses joues, sa pudeur... Tout en elle le rendait heureux et éperdument amoureux. Il ne pouvait pas concevoir une vie loin d’elle.

 

9

 

Relâchant à contre cœur la jeune femme, Jared lui tourna le dos et dit ce qu’il avait sur le cœur :
- je me demande parfois si tu ne me caches pas de choses. Tu étais différente avant d’aller voir ton ancien professeur. Bien sûr, tu étais toujours secrète, mais là c’est de pire en pire.
- Jared je ne …
- tu ne peux rien dire ? oui j’avais compris.
- Si au moins tu pouvais deviner de toi-même dit-elle je n’aurai pas à te mentir.
- Je ne comprends rien dit-il en faisant un effort sur humain pour ne pas se mettre en colère.

 

10

 

Jared tourna le dos à sa compagne de peur que son regard ne trahisse ce qu’il ressent. Lizzie en profita donc pour s’expliquer sans trop en dire :
- nos vies étaient liées en quelque sorte jusqu’à ce que… Mon amnésie balbutia-t-elle. On se connaît depuis l’adolescence et on s'est aimé, même si on a mis du temps à se l’avouer.
- Je ne vois pas d’où tu veux en venir avoua-t-il perplexe.
- On était toujours sur le même chemin, destinée à se rencontrer. On se ressemble, mais un évènement … nous a éloignés.
- Oui, d’ailleurs on ne sait toujours pas lequel. Tu le sais toi ?

 

11

 

 - Je…
- Tu ne peux rien me dire… Cela ne nous avance pas.
- Tu sais, quand on était ensemble avant. On était que tous les deux… sauf quand…
- Lana était là dit-il un peu honteux. Je n’aurai pas d’eut, pardonne-moi… Si je n’avais pas mis tant de temps à comprendre les sentiments que j’avais pour toi beaucoup de choses ne se seraient pas passés.
- Et on serait ensemble…

 

12

 

 Voyant que ses minces informations n’aidaient pas plus Jared, Lizzie sourit faiblement et dit :
- ce n’est pas ta faute, ce n’est pas comme si tu m’avais promis quelque chose à l’époque…
- J’étais si bien avec toi, l’avenir m’a fait peur…
- Et si ça n’avait pas effrayé que toi . Imagine Lana… J’ai bien compris que notre complicité ne lui faisait pas plaisir.
- Oui… Je l’ai toujours su…
- Je la connaissais sans la connaitre dit Lizzie, je l’observais en secret.
- Chez elle ?
- Oui, ses parents l’aimaient éperdument…
- Ils lui cédaient tout dit Jared d’un ton réprobateur.
- Tu crois qu’elle aurait pu faire quelque chose ?

13

 

Devant la question de Lizzie, Jared resta sans voix un moment. Puis, il dit comme s'il se parlait à lui-même :
- ses parents étaient exigeants, mais quoi qu’il lui arrive, ils étaient prêts à faire n’importe quoi pour elle. La soir du bal, elle est sortie sans autorisation, ses parents l’avaient puni. La veille on était rentré tard et… Son père l’a su à cause d’un accident je crois. La voiture a été volée.
- Et tu as su ce qu’elle a fait ?
- Je … Non, elle disait vouloir tourner la page, devenir plus adulte, plus responsable. On n'a plus jamais parlé du bal… de cette époque, d’ailleurs je me demande encore pourquoi.
Voyant qu’il ne devinerait pas de lui-même, la brunette laissa tombé et dit tristement :
- Tu as promis d’aider la tante de Samantha pour débarrasser son grenier ce matin. Tu devrais te préparer pour y aller…

- Tu as raison mon coeur, mais je ne lâcherais rien. Je compte bien te garder près de moi.

 

15

 

Joignant le geste à la parole, Il captura les lèvres d’Élisabeth et l’embrassa avec gourmandise. Chaque baiser, chaque caresse, le rendait éperdument amoureux et accro à la jeune femme. Il devrait s’éloigner, ne plus la toucher, la désirer, l’aimer… Mais il n’y arrivait pas…

« Vaut mieux peu de temps pour aimer, que pas d’amour du tout dit-il en lui-même pour chasser les doutes qui l'hantaient de plus en plus. »

17

 

 Après que Jared eut quitté la chambre, Lizzie se laissa tomber sur le canapé et poussa un long soupir. Elle aurait voulu qu’il devine, mais malheureusement, peu de mortels ( pour ne pas dire aucun) croient aux anges.
- Je ne pourrai jamais lui faire comprendre, sans enfreindre les règles. Mais après tous, je ne les respectes plus depuis que je suis tombée amoureuse… Tant pis, je vais essayer de trouver Lana et lui dire ce que je pense de son petit jeu …

 

18

 

Les doutes vous hantent, aussi bien quand le bonheur frappe à votre porte. On se demande parfois si on le mérite, si cela va durer… On a tant attendu, que quand le moment vient, on craint de ne pas être prêt. La vie, c’est un peu se lancer dans l’inconnu sans filet pour nous rattraper.

 

19

 

C’est le cas pour tout : une première histoire d’amour, un premier travail, une entrée dans la vie d’adulte, pour devenir parents…
On ne sait pas de quoi demain sera fait, tout comme on né pas parents : on le devient.
- J’ai tellement peur Julian, on est sur le point de réaliser le rêve de toute notre vie et j’ai peur. Et si je n’étais pas une bonne mère ?
- Il n’y a pas plus bon que toi mon amour. Tu es douce, aimante et tu penses aux autres avant toi-même. Tu as été une mère pour Jared, je me souviens comment tu t’occupais de lui…
- Il a dit la même chose… Alors pourquoi j’ai peur ? Et s’ils nous refuse la garde ?

20

 

 Julian se leva et tout en regardant par la fenêtre de la garderie « cœur d’enfant » il dit tendrement :
- dit toi que c’est un endroit neutre ici. C’est-une très bonne idée que l’orphelinat travaille en collaboration avec cette jolie crèche. Il y a d' autre enfant ici et cela nous aidera surement.
- Mais tu as entendu Samantha, la directrice de l’orphelinat et très strict, elle ne confit pas ses protégés à n’importe qui.
- Mais nous ne sommes pas n’importe qui mon amour. Allons-y.

 

21

 

Chassant les peurs de sa tête, Helena avança en essayant d’avaler la boule d’angoisse qui c’était formé au creux de sa gorge. Remarquent que ses paroles n’avaient pas eu un grand impact, Julian dit tendrement :
- si ça peut te rassurer, j’ai aussi peur que toi. Je ne me suis jamais occupé d’enfant et étant fils unique ça n’arrange rien. De plus, je n’ai pas vraiment eu d’exemple vu mes parent…
- Oui c’est vrai dit-elle tristement, je m’excuse.
- Il n’y a aucune raison de t’excuser. Tu es l’amour de ma vie, mon âme sœur, ma meilleure amie et bientôt la mère de mon enfant. Je suis comblé croit moi, tu seras une maman merveilleuse.
Se sentant mieux, la blondinette se rapprocha de son époux et l’embrassa affectueusement sur la joue :
- Merci mon amour, tu vas avoir ta famille à toi maintenant et tu seras tout autant un bon papa que je serais une mère exemplaire.
- Je préfère ça dit-il amusé. Rentrons, voilà le début d’une toute nouvelle vie.

22

 

Une fois à l’intérieur de l’établissement, le jeune couple se laissa envahir par leur angoisse mutuelle. Pas sur le fait de devenir des parents cette fois, mais plus sur le fait de ne pas plaire à Madame Griffin. Chacun prit donc place sur l’un des nombreux sièges en forme d’animaux ou de forme enfantine et garda le silence.

 

23

 

Mais au bout d’un long moment, Helena perdit patience. Personne pour les accueillir, pourtant il y avait des vas et vient du bureau à la salle de jeu. Des rires d’enfants raisonnaient même de la pièce d’à côté et l’odeur d’une tarte au citron chatouillait ses narines.
- Soit on n’a pas entendu notre arrivée, soit ils attendent de voir le niveau de patience que l’on peut atteindre.
- Calme toi mon cœur, on a sonné et on attend comme c’est indiqué à l’entrée.
- Je ne peux plus attendre, j’ai tellement hâte de voir l’enfant que l’on va nous confier.

 

24

 

Il se passa un long moment avant que la directrice fit son apparition. Sans même leur accorder le moindre mot, elle les scruta tour à tour en silence. Puis, se décidant enfin, elle dit d’un ton professionnel :
- Madame et Monsieur Carlton ?

25

 

En entendant le son de la voix de Madame Griffin, le couple se leva comme prit en faute.
- N’ayez pas peur, je ne mange personne. Dit-elle amusée. Je suis navrée du temps d’attente, mais dites-vous que quand on est parent c’est à plains temps.
- On en est contient dirent-ils en choeur.
- C’est ici que vous allez rencontrer la petite.
- C’est-une fille ! dit Helena ravis.
- Fille ou garçon, vous ne choisissez pas un meuble n’est-ce pas ! On ne choisit pas sa couleur, sa forme…
- Naturellement dit Julian essayant de garder son calme devant la remarque de cette vieille femme.
- Je vais vous parler de cet endroit, car si je travaille avec la crèche : « Cœur d’enfants » ce n’est pas pour rien…

 

26

 

- Chaque enfant qui vient dans ses lieux a été adopté où le sera prochainement. Les malheurs, la tristesse, ils connaissent tout ça et sont suivi psychologiquement.

 

27

 

 - Derrière un sourire se cache bien des secrets, surtout quand il s’agit d’un enfant aussi petit soit-il. Il n’y a pas d’âge pour être triste et être en manque des gens que l’on aime. La vie ne nous épargne pas même à cet âge.

 

28

 

On a même pas le temps de dire ouf qu’elle vous enlève celui que vous aimez et cela change toute votre vie. Mais encore plus à leur âge. Ils ne sont pas adultes et ils doivent déjà se reconstruire une toute nouvelle vie. Vous imaginez ?

 

29

 

Madame Griffin stoppa son monologue le visage triste. Julian en profita donc pour prendre la parole :
- sauf votre respect dit-il timidement. Pourquoi nous raconter tout cela ?
- Je vous parle de cela, car l’enfant que vous voulez adopter est jeune et elle a vécu un drame terrible. Le genre de drame dont on ne se remet jamais entièrement.

 

30

 

La directrice les conduisit dans son bureau loin des oreilles des enfants et se mit à raconter :
- le jour de Noël, la petite était dans la voiture avec ses parents. Ils avaient décidé de faire une « trêve » d’après leurs voisins. Récemment divorcée, la maman avait décidé d’accorder le droit de visite au père pour que la petite passe un bon Noël. Malheureusement, un camion leur est rentré dedans. Par je ne sais quel miracle, la petite n’a rien eut.

31

 

En entendant le récit de la vieille femme Helena ne put s’empêcher d’intervenir :
- mais vous parlez des Clark .
- Oui, comment le savez-vous ?
- Je ne savais pas qu’ils étaient morts, mais L’avocat du papa de la fillette n’est autre que mon frère. Il a convaincu Beverly Clark de laisser son ex-mari voir leur enfant…
- Je vois fit Madame Griffin le visage fermé. Vous comprendrez donc que je ne vais pas laisser n’importe qui adopter cette petite fille.
- Quoi, mais… je... nous…
La voix d’Helena se brisa sous l’émotion. Cette adoption n’était pas gagnée …

 

32

 

N’écoutant que son courage, Julian s’avança et dit d’un ton rempli de compassion :
- je comprends que vous soyez vigilante Madame Griffin. Mais nous sommes des personnes convenables, nous avons beaucoup attendu avant de devenir parents sans succès, j’ai un travail plus que respectable et ma femme est constamment en train d’aider son prochain. Vous ne pouvez pas nous refuser la garde de l’enfant sans son avis. N’est-ce pas ?
- Mais elle est trop jeune pour décider dit la vieille femme surprise de la franchise du jeune homme.
Puis, se tournant vers Helena, elle poursuivit :
- Samantha ne m’a dit que tu bien vous concernant, mais il reste un petit détail dont je ne vous ai pas parlé.

33

 

Choisissant ses mots pour ne pas effrayer le couple, Madame Griffin dit alors :
- la petite fuit toutes personnes, elle reste collée à son affreuse poupée et c’est un parcours du combattant rien que pour la laver, la nourrir et l’habiller. De plus, dormir est un vrai calvaire, elle s’endort une fois épuisée et cela ne dure pas longtemps, elle est vite réveillée par des crises d’angoisse. Cela a fait fuir beaucoup de parents… Pourtant, certains préfère un jeune enfant… Mais son comportement les a repoussé.
Julian regarda sa femme pour être sûr qu’elle veuille toujours la petite, et dit :
- ma chérie ?
- Je n’ai pas peur, ça sera cette petite fille ou personne d’autre.

 

34

 

Sous un commun accord, le jeune couple regagna la salle de jeux. Julian observa un instant les lieux tout en disant :
- c’est un endroit charmant, les enfants doivent passer de bons moments dans ces lieux.
- Tu as raison mon cœur, j’espère que tu ne m’en veux pas. Je ne peux pas l’expliquer, mais je sens au fond de moi que ce n’est pas un hasard si on nous à envoyer vers la petite…
- Non, je ne t’en veux pas, j’ai même hâte de la voir.
- Alors suivez-moi fit une voix qu’ils connaissaient bien.

 

35

 

Samantha qui venait de faire irruption dans la pièce s’arrêta un moment nerveuse. Helena se rapprocha d’elle et demanda :
- la petite est dans la nurserie ?
- Oui, elle ne quitte pas cette pièce. J’ai tout essayé, d’ailleurs personne ne veux s’occuper d’elle…
- Je vois fit Helena nerveuse à son tour.
- D’ailleurs une collègue à Nathaniel essaye de passer du temps avec elle, mais cela ne mène nulle part…

 

36

 

Samantha s’arrêta gêner, elle aurait voulu venir en aide au jeune couple, Helena avait fait tellement pour elle et sa tante. Elle savait que le couple ferait des parents formidables et en les aidants, elle espérait se racheter de son affreux comportement passé.
- Je suis désolé, j’aurais aimé pouvoir aider plus. Vous avez été si gentil avec moi alors que j’ai été une vraie peste quand j’étais adolescente…
- Le passé appartient au passé dit Helena d’une voix douce.

 

37

 

 Puis, s’approchant doucement vers la nurserie, elle regarda par l’ouverture de la porte. Et là devant ses yeux, elle vit la plus mignonne des petites filles. Collée à sa poupée, Louane semblait être seule au monde. Le cœur de la blondinette se serra dans sa poitrine. Elle voulait que cette petite soit sa fille, ça lui était soudainement indispensable.

 

38

 

Hésitante, Helena prit un livre sur l’étagère et tout en ouvrant la porte, elle demanda :
- comment s’appelle-t-telle ?
- Louane.
- Merci. Si tu me le permets, je vais aller la voir.
- Tu es sûr ?
- Bien sûr, ce n’est qu’une petite fille. Je vais y arriver dit-elle apeurée.

39

 

 Doucement pour ne pas l’effrayer, Helena franchit le seuil de la porte pour s’approcher de la petite fille. Saisissant son livre, elle s'y accrocha comme si elle était accrochée à une bouée de sauvetage et se rapprocha de Louane.

 

40

 

La petite fille était effrayée, mais ne laissait rien paraître. Du haut de son jeune âge, elle lui fit tout de suite penser à son petit frère. Alors ses peurs fondirent comme neige au soleil. Rassemblant son courage, elle dit d’un ton maternel :
- bonjour Louane, je suis Helena.
Attirée par la voix doucereuse de la blonde, la petite orpheline laissa tomber sa poupée, mais la méfiance que pouvait lire la future maman sur son visage était toujours bel et bien là.

 

41

 

N’écoutant que son courage et l’amour qui naissait déjà dans son cœur, Helena continua d’un ton joyeux :
- je suis venue ici avec mon mari, tu sais lui et moi on rêve d’avoir une petite fille comme toi. Et je me suis dit que si tu le veux, on peut faire connaissance ?
L’enfant méfiante semblait intéressait et écouta tout en faisant mine de ne pas voir la visiteuse.
- Tu veux que je te lise une histoire ?

 

42

 

Admiratif devant la patience et le courage de sa femme, Julian l’observa sans dire un mot. Il n’en avait jamais douté, elle fera une maman merveilleuse et lui aussi était convaincu que cette petite leur était destinée. Aussi, se faisant tout petit, il assista à la scène. Il se sentait gauche et en même temps, il était tombé également sous le charme de la petite Louane. Son cœur se serra dans sa poitrine, il ne put s’empêcher de regarder les deux femmes de sa vie.

 

43

 

Guidée par l’amour qui naissait au fond de son cœur, Helena s'assied près de la petite fille. Aussitôt, sa curiosité prit le dessus et Louane posa un regard sur la jeune femme. Satisfaite du résultat, la future maman ouvrit son livre et commença la lecture :
- « Il était une fois, dans un endroit lointain très très haut dans le ciel vivait un ange. Ce petit ange avait pour mission de faire naitre l’amour dans le cœur des mortels, il soignait les blessures et redonnait espoir à ceux qui n’avaient plus personne à aimer… »

 

44

 

Julian comprit alors que Helena inventait l'histoire de toutes pièces, elle voulait faire comprendre à la fillette, qu’on a tous un ange gardien et qu’aujourd’hui malgré la peine qu’elle avait dans son petit cœur d’enfant, elle devait laisser place à une nouvelle vie…

« Le petit ange aimait observer sur son nuage une petite fille, elle était si triste et si seule qu’un jour il lui envoya une nouvelle maman, ainsi qu’un papa pour elle toute seule… »


Alors le miracle se produisit, c’est comme si elle avait compris. Un peu intimidée, elle se blottit contre Helena et dit :
- un « nange »
- Oui un ange, mon bébé… Un merveilleux ange qui nous protège tous.

45

 

 Devant la porte de la nurserie, ni l’une, ni l’autre n’osa interrompre le spectacle qui s’offrait à elle. Voilà des semaines que Louane était à l’orphelinat et personne n’avait réussi à comprendre la petite fille et en quelques minutes à peine, Helena avait conquis son cœur.
- Je pense qu’il est temps de préparer les papiers d’adoption suggéra Samantha.
- J’allais vous dire la même chose.

 

46

 

Et aujourd’hui l’ange était perdu, elle ne savait plus quoi faire. Elle en voulait au monde entier pour de nombreuses raisons : elle était partie trop tôt, on lui avait ôté la vie et elle ne pouvait pas garder l’homme qu’elle aimait.
Oui la vie ne lui avait pas fait de cadeau et bientôt il lui faudra quitter son apparence de mortel pour repartir là-haut dans le ciel.

 

47

 

La mort ne lui faisait pas peur. Perdre les gens qu’elle aime était la seule raison de sa colère. Avant, elle n’avait personne et maintenant que la vie lui avait accordé une chance, elle était limitée dans le temps…
- Je voudrais pouvoir revenir en arrière… Je voudrais ne pas l’avoir aimé… Cette douleur est de plus en plus présente dans ma poitrine, je sens que la fin est proche. Pourtant, l’été n’est même pas encore là…

 

48

 

La nuit couvrit le ciel petit à petit, pourtant les lumières du parc étaient encore closes à certains endroits. Mais c’était le cadet des soucis de la brunette, elle était venue ici avec l’espoir de voir Lana en vint.
- Forcément, elle se cache… Je l’entends encore me dire qu’elle allait me guider, je me suis bien fait avoir…

 

49

 

Ce fut dans un silence total que soudainement le parc s’illumina. Non loin de Lizzie une source de lumière surgit. Avec elle apparut l’ange tant attendu. Aussitôt, une sensation d’apaisement remplit le parc endormit.

 

50

 

Lana fit donc son apparition dans un halo de lumière. Elle avait ressenti de loin la peine de Lizzie mais encore plus sa colère. Sachant qu’elle ne pouvait pas éternellement se cacher, elle crut bon de venir ce soir.

51

 

Lana n’eut pas besoin d’aller à la rencontre de la brunette. Aussitôt, la jeune fille lui tomba dessus sans qu’elle ait le temps de réagir :
- tient voilà le pseudo ange ! Comment as-tu pu me faire ça ? Tu n’es qu’une horrible rouquine sans cœur !

52

 

Surpris par le tempérament de la brunette, les yeux de la rousse s’écarquillèrent. Essayant de garder son assurance, elle dit calmement :
- calmes-toi Élisabeth ! Je peux tout t’expliquer.
- Bien sûr ! Je suis curieuse de savoir qu’elle excuse tu vas trouver pour expliquer le fait que tu m’as tué !

 

53

 

Lana fusilla sa victime du regard, elle savait que cette dernière avait des raisons de lui en vouloir. Mais en même temps, il fallait la comprendre.
- Ne me juge pas, je ne suis pas la seule coupable dans l’histoire. Et je te rappelle que je suis morte également.
- Oui, mais si ce n’était pas le cas je ne t’aurai pas tué moi !
- Qu’est-ce que tu en sais ? Que serais-tu prête à faire pour rester l’éternité aux côtés de celui que tu aimes ?
- Euh je… La question ne se pose pas mentit-elle.

 

54

 

Prenant place sur le banc le plus proche, Lana se décida enfin à raconter sa version de l’histoire :
- j’étais jeune et irréfléchi. Je pensais que tout le monde en avait après moi : mes parents, les professeurs, toi…
- Moi ? Pourquoi ?
- Tu étais là à m’observer chez moi comme une mendiante et après au lycée à lancer des regards énigmatiques à mon copain… Je n’avais rien, malgré mon niveau social… Mes parents voulaient que je sois une jeune fille exemplaire : une bonne pianiste, une bonne élève bref… Quand tu t’es immiscé entre Jared et moi : j’ai changé.

 

55

 

 Se sentant coupable, Lizzie regarda sa meurtrière d'un regard désolé. Puis, elle bafouilla :
- je… pardon… mais… Tu m’as écrasé avec ta voiture…
- Oui et j’ai honte d’avoir fait cela, mais l’amour m'a rendu folle de rage. Je l’aimai, il était la plus belle chose qui me soit arrivée au monde. C’était la seule chose à laquelle je me raccrochai… Même si je sais qu’il n’a jamais vraiment était à moi…
- Comment as-tu fait pour lui cacher … ma mort ?

 

56

 

Lana fixa le sol honteuse, elle avait toujours été hantée par son acte. Même morte, elle n’avait jamais cessé d’y penser.
- Personne n’a jamais rien su... sauf mon père.
- Mais la voiture ? Et mon corps ?
- J’ai appelé papa ce soir-là, j’étais dans un état second, je pleurais… Il a tout de suite deviné que j’avais fait un acte horrible. Donc, il a fait ce qu’il faisait toujours : il a utilisé son argent et son influence pour effacer ça.

 

57

 

Lana stoppa un moment devant le regard rempli de tristesse de la brunette. Puis, avec le peu de courage qu’il lui restait, elle poursuivit :
- Papa s'est débarrassé de la voiture et pour ton corps... il n’a jamais voulu me le dire. Ensuite, il a laissé passer le temps. Il y a eu une enquête et tout laissait penser que tu avais quitté ton foyer. Ton père étant ce qu’il est personne n’a eu de doutes. Qui chercherait la fille du pochetron ?
- Bien sûr dit la brune tristement.
- Mais avec la prof qui posait des questions, papa a d’eut acheté le silence de ton père. Il a donc dit que tu étais parti chez un oncle et papa à appeler le commissariat se faisant passer pour lui. Papa avait le bras long, il a d’eut fait clore l’enquête…
De plus en plus triste, Élisabeth posa la question qui lui brulait les lèvres :
- comment as-tu réussi à mentir à Jared ? Tu disais l’aimer... Tu t’es marié avec lui, tu as porté son enfant…

 

58

 

Lana poussa un long soupir et quitta son siège, après avoir fait des vas et bien devant Lizzie tel un lion en cage, la rouquine réfléchit un moment et répondit :
- Jared souffrait, il espérait tant une vie parfaite qu’il n’a rien remarqué. Et puis à quoi bon gâcher tout alors que je l’avais que pour moi ?
- Tu es…
- Horrible ? Oui je sais et crois moi je l’ai payé puisqu’on m’a tué moi aussi…

 

59

 

Lizzie resta sans voix, Lana était si froide. Pour un ange cela la surprit, mais elle ne pouvait rien faire. Après tout, il n’y a pas de justice dans l’au-delà ? Quand bien même, elle était ange et si l’enfer existait, on ne l’avait pas envoyé au bon endroit.
- On t’a tué ? Mais qui ça ? demanda enfin la brune au bout d’un long silence.

60

 

Lana s’avança vers le lac et tout en regardant l’eau elle dit dans un souffle :
- peu importe, je ne mérite pas ta compassion.
- Alors pourquoi m’avoir envoyé ici ?
- Je voulais me racheter avoua-t-elle et puis… Jared ne méritait pas de souffrir à cause de moi.
- Je… oui mais j’ai tout raté dit Lizzie dans un murmure.
- On sait toi et moi que c’est faux.
- Tu…
- Peu importe ce qui se passe, cela ne changera rien.

61

 

Laissant Lizzie avec ses questions, l’ange s’avança vers le pont et avant de s’éclipser, elle dit :
- je reviendrai te chercher bientôt.

 

62

 

Le calme fut de nouveau omniprésent dans le parc. Seul le cœur de Lizzie remplissait le silence des lieux quoi qu’elle fasse, elle allait mourir.
- Je n’aurai qu’un regret c’est de ne pas pouvoir tout avouer à Jared. Comment je vais faire ? Qu’est-ce qui se passera après mon départ ? Vais-je souffrir ? Tant de questions se bousculèrent dans la tête de la brunette que cela lui donna la migraine.

63

 

 Lizzie prit donc la décision de sortir du parc. Elle voulait se dépêcher de rentrer pour attendre le retour de Jared, mais quelqu’un en avait décidé autrement :
- ne bouge pas ! Fit une voix derrière elle.

 

64

 

 Lizzie fit vote face les mains levées :
- je… que ...
- La ferme ordonna son agresseur. Maintenant, tu vas me suivre bien gentiment. Ne t’inquiète pas, ça ne sera pas douloureux.

 

65

 

 On ne décide pas si on doit vivre ou mourir. La mort s’en charge seule, mais parfois la souffrance, fait faire des choses horribles. Quoi qu’il arrive, rien, ni personne ne peut changer ce qui doit arriver.


« Lentement, je m’avançais vers le lieu du jugement dernier. Loin de l’amour qui a fait battre mon cœur une seconde fois. De ma vie d'avant j'avais tout oublié, maintenant je me souviens d’avoir aimé . Et voilà  que ce-soir on vient de me condamner »

 

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Commentaires
L
houlala trop de suspens je suis obligée d'aller lire la suite ^^<br /> <br /> Ca y est on sait enfin ce qu'il s'est passe le soir du bal.... c'est trop triste... j'aimerai tellement que Lizzie ai la possibilite de rester en vie auprès de Jared, mais bon c'est mal parti la hein ?!<br /> <br /> Je suis vraiment impressionnée par cette histoire... tout est parfait et les sentiments de tes personnages sont vraiment bien dépeint... je m'y suis attachée ^^ <br /> <br /> Tu as un vrai talent surtout n'arrête pas d'écrire.... <3
A
Tout a déjà été dit par les précédentes lectrices, mais j'ai moi aussi été émue par cet épisode. Je me dis ce n'est pas possible, ça ne peut pas se terminer comme ça pour Lizzie, Jared en serait beaucoup trop malheureux, et nous aussi. Mais, si ça peut très bien se terminer comme ça. Tu aimes tellement jouer avec nos émotions... Heureusement qu'Héléna et Louane semblent quant à elles aller au devant du bonheur. Allez vite vite la suite !
P
je suis heureuse pour Héléna et Julian, ils vont pouvoir fonder une famille. Mais pauvre petite si jeune et avoir perdu ses parents dans de tel circonstance. Mais elle serai super heureuse avec ses nouveaux parents. :)<br /> <br /> <br /> <br /> Et pauvre Lizzie décidément on veux encore la tuer :( mais je suis certaine que c'est celle qui a tuer Lana qui essais de tuer Lizzie.<br /> <br /> <br /> <br /> Je veux la suiteeeeeeeeee maintenant moi ^^
D
Jared pose beaucoup de question, autant en fait que nous mais pas facile pour Lizzie de lui répondre… un peu comme toi qui ne nous réponds pas aux notre « lol » <br /> <br /> Magnifique et passage très touchant d'Helena et Louane… enfin avec Julian ils vont pouvoir créer leur famille celle qu’il avait laissé en standby . <br /> <br /> Confrontation entre Lana et Lizzie assez mouvementé mais moi je lui aurais arraché sa perruque rousse ‘lol’ pourquoi elle se sauve comme ça, j’avais plein de questions encore à lui poser. <br /> <br /> La Samantha qui travaille qui est à l’orphelinat ne serait pas la sœur jumelle de Sandra ? <br /> <br /> Mais tu nous fais quoi là avec cette fin de chapitre?? Même si Lizzie est déjà morte, peut-elle encore mourir ? Pour ce que je vois c’est une main de femme… et si c’était la jumelle de Sandra ? Elle a le même vernis !!! <br /> <br /> J'ai beau me creuser la tête mais je ne vois pas vraiment l'issue que nous réserves- tu ? Comment faire pour que Lizzie ressuscite ? <br /> <br /> Magnifique suite Bravo Angie <3
C
Oui c sur mais des fois quand ont pense que toute et perdu au final un miracle se produit
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