Chapitre 7
Les apparences, on juge souvent les gens sur leurs apparences. Parfois un peu trop vite, beaucoup trop vite.
On est loin de s’imaginer ce qui se cache derrière une porte fermée.
Il a l’air tellement sûr de lui ? Tu as vu la classe ! On croit, mais parfois on se trompe du tout au tout.
On porte tous un masque de circonstance, par choix ou par honte. Quoi que l’on fasse, on n’est pas entièrement nous-même fasse à des étrangers. On cache sa vie, ces sentiments par peur, mais aussi par fiertée.
Il y a ceux qui subissent et d’autre qui jouent les bourreaux. On pense parfois savoir qui ils sont, mais quand les masques tombent, on tombe souvent de haut. Elle n’a pas choisit de vivre cette vie, on ne choisit pas ses malheurs. Si on le pouvait, on changerait bien des choses. Mais à quoi bon ? Ce qui est écrit arrivera quoi que l’on fasse.
- Il dort tranquillement, chaque jour c’est pareil. C’est comme un jour sans fin... Après qu’il a bien crié et fait souffrir les gens autour de lui, il dort comme un loir. Je me demande ce qui me retient de le secouer pour lui dire le fond de ma pensée.
La brunette en avait marre de faire semblant, de mettre son masque d’indifférence, elle souffrait trop, elle avait beau se dire qu’une fois sa majorité elle s’en ira loin de tous, elle savait que c’était faux. Elle était prise au piège, jamais elle ne sortira de cet enfer.
Parfois il serait préférable d’en finir. A quoi bon ? Comment un être qui vous à donné la vie peut-il être aussi abject ? Mais en elle, la jeune fille espère qu’une vie meilleure l’attend quelque part, alors elle s’accroche chaque jour à cet espoir.
Pourtant, ils avaient était heureux autrefois… Mais tout cela était bien loin, comme quoi le bonheur n’est jamais éternelle.
- Bientôt il va se réveiller et il demandera : « mon Whisky ! » Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Je préfère même pas y penser…
L’adolescente savait comment cela allait finir : avec des cris et des larmes. Puis, il s’excusera comme toujours, il promettra de ne plus recommencer. Les coups guériront, mais il y aura toujours les blessures morales, celles qui restent en nous pour toujours.
Lasse de ressasser ses idées noires, le petit bout de femme alla mettre du bois dans le seul poêle de la maison. Elle avait froid, l’automne c’était installé depuis quelques semaines et bientôt arrivera l’hiver, les jours promettaient d’être dur et froid.
Alors qu’elle tisonnait doucement pour faire prendre la bûche qu’elle venait d’ajouter son bourreau arriva. Ignorant son regard sombre et froid, la fille continua se s’activer.
- Il va vite faire chaud papa, tu verras on se sentira mieux dans quelques instants.
- A qui as-tu eu tout se bois ?
- Je l’ai échangé contre des vieux outils dit l’enfant de l’homme.
- Quoi fulmina son père ! Mais pour qui te prends-tu pour échanger mes affaires ! Je ne te permets pas de régenter ma vie ! Je suis ton père et non l’inverse !
Terrorisée, l’adolescente leva ses mains comme pour se protéger d’un éventuel coup de poing :
- Je croyais bien faire, il fait froid et…
- Tu es désespérante ma fille, tu lui ressemble. Toujours à vouloir bien faire ! Regarde ou elle est à présent ! Je ne te supporte plus ! Tu pourrais disparaitre, ça me serait bien égale ! Tu n’es qu’un boulet !
Horrifiée, la brunette fit de grand yeux. Elle n’aimait pas qui la compare à sa mère, bien qu’elle était d’une beauté à couper le souffle, elle était morte 5 ans plutôt et jamais la jeune fille avait réussir à l’oublier, son père non plus d’ailleurs.
- Ou as-tu mit mon whisky ?
- Tu as promis de ne plus en boire supplia-t-elle.
- Tu as promit aussi de ne plus me décevoir !
- Mais papa !
- Je ne te le redemanderais pas ma fille, je veux mon verre de whisky !
Furieuse l’adolescente dit d’un ton sec :
- Pourquoi boire dans un verre puisque tu finiras la bouteille ?
- Elisabeth ! Ne me provoque pas ! Hurla son père.
En manque le père passa une main moite sur son visage et dit :
- J’en ai besoin, juste un verre ma chérie.
- Il y en a plus papa, tu as finit le reste hier soir.
Comme si il venait de recevoir une gifle, il pointa son enfant du doigt et dit d’un ton sec :
- Débrouille toi pour m’en avoir une bouteille, sinon je vais te faire regretter d’avoir vendu mes affaires pour du bois alors qu’il en a pleins dans la forêt !
- Mais papa ! Je ne…
Partant en direction du salon, il hurla de la pièce voisine :
- Tu te débrouilles, je veux ma bouteille dans 1h !
- J’ai des devoirs à finir !
- Qu’est-ce que tu crois ! Tu t’imagines que l’école t’apportera quelque chose dans la vie ?
- Je veux…
- L’horloge tourne ! Tic-tac !
N’ayant pas le choix, Elisabeth laissa ses devoirs de côté et partit dans la nuit Automnal. Elle savait qu’il se calmerait qu’une fois avoir bu sa dose d’alcool quotidienne.
- Je n’ai pas le choix, je prendrais le peu d’argent qu’il reste sinon ça va être la guerre à la maison.
- Dépêche-toi cria son père à travers la fenêtre !
Surprise, la jeune fille se mit à courir. Elle voulait fuir, courir jusqu’à l’autre bout du monde. Elle voulait ne plus le voir jamais !
« Je te déteste pensa-telle. Je voudrais mourir pour ne plus avoir à subir tout ça. J’aurais dû mourir à la place de maman ! Pensa Elisabeth se retenant pour ne pas fondre en larmes.
Dans une maison à l ‘autre bout de la ville :
C’était l’heure du repas de famille, leur pour la famille qui vivait dans cette grande maison de se retrouver. Mais une petite rouquine en avait décidé autrement. Elle voulait à tout prix s’entretenir avec sa mère.
- Maman, je peux te parler ?
Gina qui s’activer devant les fourneaux dit tendrement, sans quitter son plat des yeux :
- Mon petit doigt me dit que tu veux me demander quelque chose ?
- Oui en effet, fit la rousse hésitante. Tu vois… La semaine prochaine c’est l’anniversaire de ma copine Camille et…
- Et tu veux y aller ?
- Je voudrais bien oui…
- Et quand à lieu la fête ?
Lena se mordit la lèvre et dit pas très sûre d’elle :
- Jeudi de la semaine prochaine.
- Un jour de semaine ! Tu as déjà ta réponse ma fille !
- Maman S.t.p !
Ajoutant du sel dans la casserole, la mère de l’adolescente dit exaspérée :
- Lana, tu sais ce que ton père et moi nous pensons des sorties en semaine, donc n’insiste pas!
- Mais c’est que le jeudi de la semaine prochaine et je te promets de m’avancer dans mes devoirs ! De plus, je prendrais la voiture et je promets de ne pas rentrer tard !
Ne voulant pas passé pour la méchante de la maison, la mère n’ajouta aucun mot et se concentra sur sa tâche. Vexée la jeune fille ouvrit le réfrigérateur pour prendre quelque chose pour grignoter, puisque c’est comme ça elle ne mangera pas le repas que sa mère se fatigue à préparer.
- Ferme cette porte tout de suite, on ne grignote pas avant le repas !
Sortant un pot de glace, Lana défia sa mère du regard :
- Dit moi oui et je repose ma crème glacée.
- Repose cela tout de suite ,ou tu ne sortiras pas pendant un mois jeune fille !
- Maman, je ne demande jamais rien, je suis toujours la fille bien sage et bonne élève que vous voulez que je sois !
- Je ne suis pas la seule à prendre les décisions Lana !
Pendant ce temps, par la fenêtre on regardait ce qui se passait dans la cuisine. Sans trop savoir pourquoi, la vit de la famille qui vivait ici intéressait une personne qui passait par là et voilà un bon quart d’heure que cette personne ne se lassait pas d’observer la scène qui se passait dans la cuisine. Et ceci devenait une habitude.
Mais ce soir-là, Elisabeth fut prise la main dans le sac :
- Maman fit la rousse quelqu’un nous regarde par la fenêtre !
- Ma fille, tu regardes trop la télévision !
- Mais si je te jure !
- Tu crois vraiment que je vais te croire ! Qu’est-ce que tu n’inventerais pas pour que je cède ! Au lieu de mentir, va prévenir ton père que nous allons passer à table.
- Maman je te promets !
- Dépêche-toi !
N’insistant pas, elle alla rejoindre son père au salon en trainant des pieds, déçu que sa mère ne lui ai pas donné son accord pour la fête de son amie.
- Papa nous allons manger.
- Ah! Très bien merci ma chérie! Je finis de regarder mon émission.
- Tu devrais éteindre, maman n’est pas de bonne humeur fit la rousse d’un ton déçu.
- Pourquoi ? Parce qu’elle n’a pas cédé à un de tes caprices ?
Faisant face à son papa, Lana le regarda et dit timidement :
- Est-ce que tu accepterais que j’aille chez Camille jeudi ?
- Jeudi nous sommes invités chez les Spencer.
- Non pas ce jeudi, l’autre fit courageusement Lana sans quitter son père des yeux.
- Et qu’a dit ta mère ?
Au même instant, Gina arriva et répondit à la place de sa fille :
- Elle a dit qu’il n’y a pas de sortit en semaine et que même si cette demoiselle veut y aller en voiture la réponse sera toujours non.
- Mais maman !
- Tu as ma réponse fit James Carpenter sans quitter la télévision des yeux.
- A table fit son épouse à son tour.
- Je n’ai pas faim dit d’un ton boudeur la rouquine déçue.
Après un repas long et en silence, l'adolescente alla jouer du piano pendant que ses parents en profitaient pour se retrouver en tête-à-tête.
Le fait de ne pas aller à la sortie là dérangeait énormément, mais elle prévoyait de faire changer d'avis ses parents.
- Après tout, il me reste encore plusieurs jours pour leur faire changer d'avis. Dit-elle à haute voix tout en se laissant emportée par la mélodie qu'elle jouait.
Oui, Lana n'avait pas dit son dernier mot. Elle en avait marre de porter le masque de la petite fille modèle, elle voulait profiter de sa jeunesse avant que cette dernière ne se termine. Réfléchissant à la façon dont elle pouvait convaincre ses parents, elle fut interrompue par un bruit sourd provenant de dehors. Arrêtant de jouer elle pesta :
- Oh cette fois si, je prouverai qu'il y a bien un voyeur dehors !
Elisabeth n'était pas partie, elle était là depuis un long moment observant la vie de la famille « parfaite » à ses yeux. Elle aussi, elle aurait voulu profiter d'instant magique avec un père et une mère qui la chérissent plus tout. Un repas en discutant de la journée de chacun, une soirée devant la télévision blottit dans une couverture chaude et moelleuse. Oui, elle s'attardait souvent devant leur fenêtre, les observant en secret et c'est absorbé par la mélodie du piano que la jeune fille manqua de tomber dans la marre non loin de là.
Ouvrant la porte sans faire de bruit, Lana trouva l'inconnue de dos. C'était une fille qui habitait non loin de là, elle l'avait vu quand elle rentrait en voiture après l'école la semaine dernière.
- Hey toi !
Apeurée, Elisabeth partie en courant. Elle ne voulait pas se faire prendre. De plus, son père attendait toujours son Whisky.
- Attend !
Evitent de justesse une voiture, la brunette stoppa vite sa course. Aussi, Lana en profita pour la rattraper.
- Oh ! Attend ! Qu'est-ce qui te prend de regarder par la fenêtre !
Honteuse, la brune dit le premier mensonge qui lui vint en tête :
- Je cherchais mon chat, il est partit de chez-nous.
- Et tu croyais le trouver chez-moi ? Quand mes parents vont savoir ça !
Paniquée la voyeuse dit sous le coup de la colère :
- Si tu dis quoi que ce soit, je te jure que je vais te...
- Oh ! Mais calme toi ! Fit une Lana effrayée.
Aussitôt Elisabeth s'en voulut :
- Je te demande pardon, mais je t'en prie ne dit rien à mon père. S'il savait je...
Mettant les poings sur les hanches, la rouquine sembla hésiter un instant :
- Tu sais ma mère m'a pris pour une menteuse et j'ai horreur de cela. Tu étais en train de nous regarder par la fenêtre je t'ai vu !
- S.t.p ! supplia Elisabeth !
Touchée par l'air paniqué de l'inconnue, Lana dit gentiment :
- Ok je ne dirais rien, je te le promets.
- Personne ne tient ses promesses dit Elisabeth d'un ton neutre.
- Moi si. Dit-moi, tu habites dans la maison à la sortie de la ville ?
- Oui répondit la brunette honteuse.
Gênée d'avoir posé une question aussi stupide, Lana dit :
- Tout va bien ?
- Oui fit Elisabeth d'un ton sec, je n'ai pas besoin de ta pitié !
Ne voulant pas s'attarder davantage, Elisabeth partie en courant :
- Je dois y aller !
- Attend c'est quoi ton nom ?
- Elisabeth !
- Moi c'est Lana !
Remuant bruyamment, Lizzie commença à sortir de son « sommeil » en répétant :
- Lana ! Lana !
Nathaniel qui avait accepté de faire la première séance hypnothérapie avec Lizzie dit tendrement :
- Tout va bien Lizzie tu es en sécurité réveil toi.
Doucement, la jeune femme revient à elle, les larmes coulaient le long de son visage. Elle les chassa du revers de la main. Ce retour dans ce qui semblait être son passé l'avait beaucoup bouleversée.
Fermant les yeux et les ouvrants à plusieurs reprises, elle se souvient qu'elle était chez Nathaniel, l'apercevant non loin de là elle dit timidement :
- C'était si réel, il avait cet homme si effrayant et ensuite cette famille et cette fille Elisabeth je ... Je crois que c'était moi, mais il y a longtemps.
Ne voulant pas la brusquer davantage, Nathan dit d'une voix doucereuse :
- Je pense que ce sont des souvenirs de ta vie d'autrefois.
- Mais cette Elisabeth devait avoir 15 où 16 ans.
- Parfois, on remonte directement dans notre enfance, quand un évènement à marqué cette période de notre vie.
- Je... Peut-être fit Lizzie pas convaincu.
- Lizzie et le diminutif de Elisabeth ajouta le jeune homme pour la convaincre. Qui est Lana ?
Lizzie encore bouleversée par la séance dit :
- Je ne sais pas la fille de la maison.
- Celle de la famille ?
- Probablement...
- Ecoute dans quelques jours nous referons une autre séance et peut-être que...
- Non je n'y tiens pas fit Lizzie paniquée.
- Calme toi Lizzie, je veux juste te venir en aide.
- Je sais fit Lizzie désolée, je ne veux pas vous faire perdre votre temps !
- Mais tu ne me fais pas perdre de temps Lizzie, cette séance a été plutôt bonne ça serait dommage d'en rester là.
Portant la main à son coeur, Lizzie resta silencieuse pendant un moment.
- Lizzie tout va bien ?
- Mon coeur bat si fort, c'est comme si je le sentais battre pour la première fois. Cette fille avait tellement peur, personne ne pouvait l'aider et son père était si méchant.
- Je vais vous raccompagner Lizzie, vous avez eu beaucoup d'émotions pour ce soir.
Ce soir en rentrant chez Helena, Lizzie comprit qu'elle avait vécu un moment de sa vie d'avant. Malgré ce que lui avait dit Gaya, elle commençait à retrouver la mémoire. Malheureusement, elle devra garder tout ça pour elle. Car personne ne devait savoir qu'elle était là pour sauver celui qui croyait être perdu à jamais.
***
On porte tous un masque pour sauver les apparences, par choix ou pas. Mais quand les masques tombent, quand la vérité éclate malgré les apparences que se passe-t-il ?
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F80%2F79%2F1345249%2F103967689.jpg)
/http%3A%2F%2Fekladata.com%2FJ3YTsIibwvHlRWvIqLNPdzl0vYc.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F83%2F73%2F1175551%2F100057945_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F70%2F32%2F1175551%2F99795869_o.jpg)