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Les clés du ciel
25 février 2014

Chapitre 13

1

 

Les grandes décisions ne doivent pas être prises à la légère. Surtout quand on n’est pas sûr de soi. On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais on sait ce que nous a apporté le bonheur passé. Une belle rencontre, un amour éternel, une famille, une raison de vivre… On pense tous que ce bonheur est loin, qu’il faut passer à autre chose. Mais quand on ne sait pas quoi faire, un simple souvenir peu nous rendre ce que l’on a perdu ou nous le faire rappeler.

 

2

 

La richesse, la puissance, rien ne peut acheter le bonheur. La famille nous apporte beaucoup plus, encore faut-il en avoir une . On a parfois cette envie de beaucoup plus, ce désir d’avoir des choses que tout l’argent du monde ne pourra pas acheter. Derrière les portes closes, on se demande parfois si on est vraiment heureux. Car dans cette tour dorée, un adolescent souffre de solitude.

 

3

 

Même si il est le fils d’un riche couple de chercheurs en médecine, sa famille il ne la voit quasiment jamais. Il a beau avoir tout ce qu’il veut, Julian ne veut qu’une chose qu’il n’aura jamais : une famille bien à lui qui pourra lui accorder du temps... À l'heure actuelle, il n’a jamais connu autre chose qu’une vie solitaire. Il a bien une gouvernante, mais cela ne remplacera jamais une mère et un père. Parfois on l’envie, mais à quoi bon ? L’argent et la solitude ne même nulle part.

 

4

 

La réalité fait mal, mais on n’y peut rien. Le jeune adolescent aurait pu se rebeller, avoir des notes médiocres, faire une fugue… Mais cela n’aurait rien changé, ses parents feront toujours passer leur travail avant lui et cela il l’avait su bien assez tôt. Lasse de souffrir à cause de la solitude qui le rongeait un peu plus chaque jour, Julian se laissa tomber dans le fauteuil que son père occupait les rares fois où il était là. Il se demanda ce qu’il allait bien pouvoir faire de ses vacances.

 

5

 

La gouvernante faisant « le ménage de printemps », il ne fallait certainement pas la déranger, tout comme le jardinier. Ce fut un Julian errant de pièces en pièces qui réfléchit à ce qu’il allait bien pouvoir faire et seul par la même occasion. Car ses amis tous fils et filles de riches, l’ennuyaient plus qu’autre chose, il préférait ne pas les côtoyer.

 

6

 

Une fois assis, son esprit vagabonda de nouveau. Il aurait pu quitter la ville que personne ne l’aurait remarqué. Il souffrait, de plus en plus et il n’avait personne à qui se confier. Il aurait pu voir un psy comme le font la plupart des gens riches, faire diverses activités extra-scolaires pour n’être jamais chez lui, mais à quoi bon ? Une fois seul, le soir, dans son lit, la solitude reprendra le dessus. C’est comme une maladie qui vous ronge de l’intérieur, ça n’en finit jamais…

 

7

 

Car à l’heure actuelle, seule ses idées noires lui tenaient compagnie. Il se sentait inutile, de trop, sans importance… Il avait tant besoin d’exister dans les yeux de quelqu’un et pas seulement de sa famille. Il voulait avoir un but pour se lever le matin, il voulait sourire en pensant à un événement important, pleurer en regrettant l’être aimé. Ce n’était pas un caprice, il avait ce besoin d’être entouré, de se sentir vivant… Une famille, des amis il n’en avait jamais eu.

 

8

 

Bien sûr il avait essayé d'en parler à ses proches, mais ils avaient fait semblant de ne pas comprendre :


« Julian, nous faisons notre possible pour que tu aies une vie agréable avait dit son père »

« Nous t’aimons voyons mon fils ! Avait  sur enchéri sa mère, mais notre travail peut sauver des vies. Tu désir devenir médecin non ? »

« Tes parents t’aiment disait toujours la gouvernante »


À quoi bon, il aurait préféré être malade, ou mourant au moins ses parents l’entouraient et la maladie l’éloignerait vite de son calvaire…

 

9

 

Secouant énergiquement la tête pour chasser ses vilaines pensées, il s’avança devant la baie vitrée. Comme à son habitude, il aimait observer la vie dans la maison d’en face. Il faisait une fixation sur cette petite famille, qui à ses yeux était une famille parfaite.

 

10

 

Cette belle maisonnette remplissait l’atmosphère de joie de vivre, la petite Blonde qui y vivait été à la fois une belle fille, gentille et une vraie mère poule envers son père. Elle l’accompagnait souvent à sa voiture avant qu’il ne parte au travail et attendait son arrivée le soir venue. Il savait qu’elle se prénommait Helena, mais il n’avait jamais eu le courage de lui parler. Mais depuis une semaine, quelque chose avait changé dans la maison d'en face...

 

11

 

En effet, cela faisait une semaine que la vie d’Helena et son père avaient changée. Encore une fois… Mais cette fois si, un événement heureux était responsable de ce changement. Jared avait rejoint leur famille. Mais rien n’était simple pour Helena et son papa, car ce petit garçon ne voulait pas vivre chez eux, bien que Loïc Carlton l’ait adopté.
- Jared, il faut te faire une raison, tu vas vivre avec nous à présent dit timidement l’adolescente en osant à peine le regarder. Son demi-frère était une vraie tête de mule.

 

12

 

Borné le petit garçon dit du tac au tac :
- Je n’ai pas demandé à être adopté.
- Jared !
- Je me moque de ce qu’on peut dire. Il ne sera jamais mon papa et toi tu n’es pas ma sœur !

- C'est vilain ce que tu dis !

 

13

 

Aussitôt, alerté par le ton mécontent de sa maitresse, le petit chien de la maison s’avança vers cette dernière en poussant un petit cri :
- Tout va bien Joy, je ne crierais plus promis.
- Pourquoi elle aboie ?
- Elle n’aime pas qu’on soit méchant. Dit Helena sans quitter l’animal des yeux.
- Je n’aime pas les chiens ajouta le petit garçon pour se faire entendre.


Depuis une semaine, il ne faisait que râler « Je n’aime pas l’école » « Je ne veux pas avoir d’amis », « Tu n’es pas mon père ! » Il se trouvait toujours une raison pour être mécontent et il avait en tête qu’une envie retourner à l’orphelinat.

 

14

 

Amusée, Helena sourit malgré elle.
- Oh je me doute, tu n’aimes rien. D’ailleurs, papa se demande s'il ne va pas te construire une cabane dans un arbre puisque tu ne veux même pas dormir dans ton lit.
- Une vraie cabane ? demanda un Jared curieux.
- Oh ça oui ajouta Helena tout sourire et tu devras l’aider. Ça te ferais plaisir ?

 

15

 

Buté Jared répondit :
- Je ne sais pas, de toute façon je ne vais pas rester longtemps ici.
- Ah bon ?
- Oui, je sais bien qu’il va se lasser de-moi ton père et toi aussi d’ailleurs. J’en ai vu beaucoup revenir à l’orphelinat…
- Et c’est pour ça que tu désir y retourner ? Tu ne veux pas être heureux avec nous ?
- Je…

 

16

 

À bout d’arguments, le petit garçon garda le silence. Aussi Helena dit d’un ton maternel :
- Tu sais, papa et maman ont toujours voulu avoir un fils. Des années durant maman et lui ont essayé d’en concevoir un sans succès.
- Pourquoi ils n’en ont pas eu un ? interrogea malgré lui l’enfant.

 

17

 

Profitant que Joy se décide enfin à quitter ses jambes, la jolie blonde continua son récit :
- Ma maman n’arrivait pas avoir d'autres enfants. Ils ont tous essayé et même les plus grands médecins n’ont pas réussi à lui faire avoir un autre bébé. Tu sais d’où vienne les bébés interrogèrent l’adolescente un peu gênée ?
- Oui comme chez la vache dit Jared timidement.

 

18

 

Joy attirée par la voix du petit garçon alla vers lui agitant sa petite queue .
- Vas-t’en hurla presque Jared.
- Jared, elle t’a choisi dit Helena contente que l’animal détourne la conversation devenue un peu trop triste à son goût.
- Je n’aime pas…
- Les chiens ? coupa l’adolescente. Tu en as déjà eu un .
- Euh… Non-dit-il au bout d’un moment.

19

 

Se laissant faire, Jared vit Joy monter sur ses genoux tant bien que mal. Cette petite boule de poils avait le don de calmer les gens. Elle avait horreur des conflits. Bien souvent, les personnes qui la côtoyaient devenaient plus calmes et leur colère fondait comme neige au soleil.
- Elle vient d’où ? Interrogea le garçonnet.

 

20

 

Helena qui ne voulait pas repenser au passé dit d’une voix tremblante :
- Maman me la ramener, il y a deux ans.
- Pourquoi ?
- Elle l'a trouvé au bord d’un lac, dans un sac.
- Oh donc elle a été abandonnée ? demanda Jared.
- Oui, maman l'a sauvé en quelque sorte.
- Pourquoi ton papa et ta maman aident tout le monde ? Demanda ensuite le garçon qui commençait enfin à s’intéresser à sa nouvelle famille.

 

21

 

Prenant place à ses côtés, Helena dit tendrement :
- Maman et papa viennent tous les deux d’un orphelinat. Pour eux chacun mérite d’avoir la chance d’être heureux. Les animaux comme les êtres humains. Tu comprends ?
- Je crois… Fit Jared

 

22

 

Puis, il posa la question que la jeune fille redoutait tant, celle qu’elle aurait préféré ne pas entendre :
- Elle est morte ta maman ?
Il sembla alors à la jeune fille que le sol l’emportait, sa tête se mit à tourner, elle avait envie de fuir loin très loin...

23

 

Puis reprenant le dessus comme toujours, elle tourna le dos à son frère et dit :


- Oui, elle est morte il y a bientôt un an et c’est pour ça que papa t’a adopté, il a voulu concrétiser le rêve de maman : avoir un fils. Elle t’aurait beaucoup aimé. Si tu allais jouer à la balançoire, je vais préparer à manger.

24

 

Sans se faire prier, le petit garçon courut vers la balançoire. Helena resta là silencieuse. Le temps à beau passé, on n’oublie pas les gens que l’on a aimés…
Chassant la tristesse du revers de la main, elle fut interrompue par Joy qui se mit à aboyer.
- Wouaf Wouaf !

25

 

 Jared qui était arrivé à la balançoire se mit à crier et dit :
-    Helena ! Helena ! Il y a quelqu’un qui nous observe !
-    Ne dit pas n’importe quoi !
-    Regarde  et tu verras !

 

26

 

En effet, Julian était là depuis un petit moment et il les observait de loin. Il n’avait pas osé entrer de peur de les déranger, mais il n’avait pas raté leur conversation. Ce fut honteux qu’il restât sans dire un moment devant un Jared qui le regardait avec assistance.

 

27

 

 Jared fronça les sourcils et dit furieux :
- Helena ! Vite ! Sinon je vais le chasser !
- Jared, je suis occupé ! Cesse de mentir !
- Il y a un garçon ! Et même qu’il a l’air perdu !

 

28

 

 Helena qui était à peine rentrée à l'intérieure sortie voir si son frère disait la vérité ou non. Et en effet, elle trouva un garçon l’air gêné devant le portail. Mettant les mains sur les hanches pour se donner une contenance, elle dit d’un ton qu’elle espérait sur d’elle :


- Qu’est-ce que vous voulez ?

29

 

 C’est-un Julian mal alaise qui dit :
- Je … Je suis le voisin d’en face et j’ai pensé que…
- Que sa serai bien de faire peur à un petit garçon ? Questionna la blonde en le fusillant du regard quand elle reconnut le garçon qui partageait son court de biologie.

 

30

 

 Le jeune homme amusé par l’air autoritaire de sa voisine se sentit plus détendu et dit :
- Je voulais vous inviter à vous promener au parc, il fait beau autant en profiter non ?
- Et pourquoi on te suivrait ? dit Helena septique. On ne te connaît pas ?
- Techniquement, on se connaît dit Julian en utlisant à son tour le tutoiement, ton père a demandé à ma gouvernante de vous surveiller de loin durant son absence et on partage un court dans la même école.
- Ah bon papa n’a pas confiance en moi ? Fit Helena vexée.

 

31

 

Julian qui ne voulait pas blesser sa voisine dit rapidement :
- Je n’ai pas dit cela, il voulait juste être sûr que ton petit frère ne fasse pas de bêtises.
- Je vois fit Helena peut convaincu. Et pourquoi nous inviter alors que tu ne me parles jamais au Lycée ?
- Je … Je suis assez solitaire. Répondit rapidement Julian pour cacher sa timidité.

32

 

 Helena amusée rit de bon cœur. Puis de son ton aimable habituel, elle dit :
- je ne suis pas sûr que mon frère accepte. Et comme papa me l'a confié…
- Je peux essayer de le convaincre si tu veux ?
- Pourquoi pas ! Pendant ce temps, je vais préparer un panier pique-nique pour le parc ou la maison selon ce que décide Jared.

 

33

 

 Et c’est sans difficulté que Julian réussit à convaincre le petit Jared. Ils sont donc partis tous ensemble en direction d’un parc, non loin de chez eux. Une fois sur les balançoires, les trois amis se parlèrent vite comme s'ils s'étaient toujours connu.
- Je veux que tu me pousses Julian dit Jared amusée de voir sa sœur paniquée à chaque fois que son ami la poussait .
- Helena avant et après ça sera ton tour.
- Je n’aime pas…
- Attendre  ? firent Julian et Helena en cœur.

 

34

 

 Ils furent vite inséparables,cela mit beaucoup de baume au cœur du jeune homme qui quelques heures plutôt c’était senti seul au monde. Malgré la timidité de Julian, Helena et lui s’apprécièrent rapidement. Jared oublia presque de bouder et ne pensa qu’à dévorer ce qu’il avait dans le panier pique-nique .

 

35

 

On ne choisit pas sa famille, on a les parents qu’on nous donne et il faut faire avec. Même si les évènements de la vie nous font parfois dire des choses que l’on ne pense pas, même si la cruauté des êtres que l’on aime nous fait douter d’eux… Mais Julian su ce jour-là que sa famille à lui c’était celle qui construira et pourquoi pas avec « la fille d’en face »

 

36

 

 On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais les moments qui ont marqué notre vie, on ne les oublies pas. Julian et Helena sont devenus de plus en plus proches après ce merveilleux après-midi. Tous les trois sont vite devenus inséparables.
- Lizzie on y va firent une maman et un papa qui avait passé eux aussi l’après-midi au parc.

Les moments rares sont précieux, ils restent en nous quoi qu’il arrive…

 

37

 

C'est sur ses derniers souvenirs que Julian revient à lui. Il aurait préféré penser à cette journée éternellement. Sa rencontre avec Helena avait changé sa vie à jamais. Il était tombé amoureux d’elle ce fameux jour et il avait mis des semaines à lui avouer. Jamais il n’aimera quelqu’un comme il l’a aimé… Et aujourd'hui, il s'apprêtait à signer les papiers du divorce et de la vente de la maison, leur maison, leur foyer ...

 

38

 

 Helena qui n’avait pas quitté son mari des yeux, eut le cœur qui se mit à cogner fort dans sa poitrine quand elle le vit approcher son crayon de l’endroit où il devait signer. Voilà le moment tant redouté : ils allaient divorcer.

 

39

 

Soudain, la voix de Julian se fit enfin entendre. D’un ton calme et posé il dit enfin :
- Non je ne peux pas…
- Quoi ! S’exclama Adeline qui avait insisté pour leur servir de « témoin ». Tu ne peux pas quoi ?

 

40

 

Helena resta sans voix, tout comme Julian qui n’arrivait pas expliquer sa décision face au regard accusateur de sa maîtresse.
- Mais voyons! Vous savez tous les deux que c’est la meilleure solution, expliqua Adeline pour cacher son air surpris.
- Adeline, laisse le parler encouragea Helena qui n’arrivait toujours pas à comprendre ce retournement de situation.

 

41

 

 Julian se racla la gorge et ce fut le regard lointain qui s’expliqua :
- Helena a toujours fait partie de ma vie …
- Tu ne l’as connu qu’à l’âge de l’adolescence le coupa Adeline.
- Peu importe, reprit-il apaisé par le souvenir de leur rencontre. Helena a donné un sens dans ma vie et je ne peux pas mettre un terme à tout ça… Pas maintenant…

 

42

 

 Triste par la tournure des évènements, Adeline se leva brusquement de sa chaise et dit :
- Votre histoire est belle et bien morte. Vous êtes aussi borné que ce pauvre Jared qui ne vit qu’avec le fantôme de sa défunte femme ! Pensez à ceux qui vous entourent, on ne peut pas supporter éternellement votre regard de chien battu. On ne peut pas vous regarder gâcher votre avenir !
 

43

 

Le couple se leva en même temps, Julian resta muet. Il savait qu’il faisait souffrir deux personnes, mais égoïstement il voulait essayer de sauver son avenir. Et il savait qu’il n’y aura qu’une femme à ses côtés. Ce fut donc Helena qui prit la parole, un peu mal à l’aise elle dit d’une voix tremblante :
- Je peux comprendre ta décision Julian, moi-même je ne suis pas prête.
- Alors pourquoi m’avoir fait venir ? La questionna-t-il tout en lui tournant le dos pour ne pas affronter son regard. Ce regard qu’il aimait tant…

 

44

 

 Furieuse Adeline explosa :
- A vous entendre, on se demande pourquoi vous vous êtes séparé. Vous n’avez pas assez de motifs pour divorcer ? Il vous faut quoi ?
- Calme-toi dit gentiment Helena face à l’air furieux de sa cousine. On a le droit de douter, tu ne crois pas ?
- Ah non ! J’ai la raison qui vous fera passer une bonne fois pour tout à autre chose !

 

45

 

 Devant la méchanceté de sa cousine, Helena perdit son calme :
- C’est très gentil de ta part d’essayer de nous aider ! Pourquoi on ne pourrait pas essayer de…
La blonde n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’Adeline la coupa net :
- ça t’évoque quelque chose l’adultère ?
- Adeline ! S’énerva à son tour Julian qui était silencieux jusque-là.

 

46

 

Mais c’était trop tard, Adeline souffrait et quand ça lui arrivait elle vidait « son sac » une bonne fois pour toutes.
- Non, j’en ai assez d’attendre, j’en ai marre d’espérait quelque chose qui ne viendra jamais.
- Adeline je t’en prie! insista Julian.
- Je ne te ferais pas le plaisir d’en rester là. Oui, car vois-tu dit-elle en s’adressant à sa cousine. Ton beau et merveilleux Julian te trompe depuis des mois.
Sous le choc, Helena blêmit :
- Il voit quelqu’un d’autre ? Demanda-t-elle d’une toute petite voix.
- Et oui ma pauvre Helena et comme je t’adore je vais te dire qui.
- Non je… Supplia sa cousine.
- C’est moi, je suis la maîtresse de ton beau mari.
 

 

47

 

S’en fut trop pour Julian, il explosa :
- Comment as-tu pu lui dire une telle chose, aussi ouvertement !
- Oh ne joue pas les innocents ! S’exclama Adeline en le fusillant du regard ! On était deux dans cette histoire non ?

 

48

 

 Justement s’énerva Julian, je te rappelle que c’est toi qui es venu ce soir-là et qui m’as fait du charme :
- « Mon pauvre Julian, comme ça doit être dur pour toi. Tu perds la femme de ton meilleur ami, ton ou ta future filleul(e) et comme si cela ne suffisait pas, ta femme te délaisse depuis des années. Et pourquoi ? Pour des gens qu’elle ne connaît même pas… » C’est ce que tu m’as dit non ?
- Peut-être répondit Adeline honteuse.

 

49

 

 - Tu sais quoi ? Tu as raison, j’ai fait la plus belle erreur de ma vie. J’ai laissé une vipère rentrer dans mon lit. Mais bien que je sois en tort, je ne t'ai rien promis, pas à toi ! Il n’y a jamais eu que du sexe, pas de sentiments.

 

50

 

 Adeline eut l’impression de recevoir un coup de poignard en plein cœur, elle dit tristement :
- Mais je t’aime… Au nom de cet amour, je devais dire la vérité !
- Ça suffit, je ne veux plus t’entendre dit Julian en levant les mains. Tu sais ce que j’en pense, je ne veux pas d’un avenir comme celui-là !
- Mais je peux te donner ce qu’elle n’a jamais pu te donner ! Un enfant plaida Adeline en sa faveur.

 

51

 

 Ces dernières paroles eurent le don de faire craquer Helena. Une larme coula le long de son visage. Un bébé, jamais elle ne pourra lui en donner, elle le savait depuis longtemps et cela les avaient éloignés petit à petit…
- Ça suffit dit-elle à bout de forces. Je ne veux plus vous entendre. Adeline quitte cette maison sur-le-champ… Sa voix se brisa, elle n’avait qu’une envie disparaitre.

 

52

 

 De plus en plus surprise, Adeline s’exclama :
- Tu me vires et lui il a le droit à un sursit ?
- Adeline n’en rajoute pas ! s’énerva Julian
- Je t’en prie supplia presque Helena au bord des larmes

 

53

 

 Après le départ de la cousine de sa femme, Julian s’avança près d’Helena et lui prit les mains. Il n’avait plus osé la toucher depuis une éternité, il se sentit gauche. Il repensa à l’adolescent qu’il était et à la timidité qui l’avait envahie la première fois qu’il avait osé poser les mains sur elle.
- Tu dois me détester ? demanda-t-il au bout d’un long moment. Je sais que je n’ai pas d’excuses, mais sache que je n’ai jamais aimé que toi.

 

54

 

 Helena ne sut que penser, elle était déçue, blessé, son cœur était en miettes… Mais en même temps, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Une autre femme pouvait lui offrir tellement plus…
- Je ne t’en veux pas dit-elle dans un souffle. Enfin je crois… Je ne peux pas te donner d’enfant et elle a raison tu…
- Chute... dit-il en lui caressant le visage ce qui eut le don de la faire frissonner. Ce geste lui avait tellement manqué, il aurait pu lui demander n’importe quoi, elle lui aurait tout donné.
- Je voulais un enfant de toi. Et je réalise que même sans, nous aurions vécu heureux ensemble. Tu m’as t’en donné…

 

55

 

 On n'est jamais contente de la vie que l’on a. Il y a toujours un manque à combler. Mais qu’arrivera-t-il quand on a tout perdu ? Que nous reste-t-il quand on est seul au monde ? On grandit de nos erreurs. Mais à quel prix ?

 

***

 

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Commentaires
L
Je découvre ton blog, et je peut te dire que je l'apprécie déjà. bonne continuayion
C
C'est bien vrai... l'argent ne fait pas le bonheur et rien ne remplace des parents ;)<br /> <br /> Julian se sent bien seul...et ça le mène a épié les voisins lol<br /> <br /> Ce petit garçon ( Jared ) qui a été adopté a du mal avec sa nouvelle famille et essaie de trouver ses marques... le petit chien apporte un peu de chaleur dans tout ça, les images sont d'ailleurs magnifiques comme d'habitude :)<br /> <br /> Jared apprécie le pique-nique et il commence à s'habitué à sa nouvelle vie :) les voilà tous les trois devenus inséparables ! Que de souvenirs...et ça nous en apprend un peu plus...<br /> <br /> Cette vipère qu'il a laissé rentré dans son lit n'a que ce qu'elle mérite quand il lui dit que ce n'était que du sexe...et hop dehors ! Hélena ne lui en veut pas finalement, enfin pour l'instant parce qu'elle reste déçue quand même...Bisous bisous Angie ♥
E
Ouch... Voici un chapitre qui remue et dérange! comme je les aime!<br /> <br /> Et mon cher Jared... :) tellement mignon et déjà lui. Super!<br /> <br /> Je me réjouis tellement à chaque fois d'avoir la suite. J'ai vraiment-vraiment et très sincèrement adoré plus encore ce chapitre. Merci beaucoup pour cet agréable et émouvant moment.
A
Trop triste mais en même temps ça fini avec un espoir vite veut la suiteuuuuuh<br /> <br /> <br /> <br /> Julian qui au dernier moment refuse de signer les papier du divorce car il sait que il ne pourra vive sans helena trop beau. Arf la peste d'adeline lâcher ça comme ça c'est méchant puis elle aurait pu penser que ça passerais pas avec julian. Comme j'étais contente quand il l'a jeter! C'est vrai que même sans enfants ils peuvent vivre heureux ils peuvent toujours adopter comme le père d'helena l'a fait pour jared. Trop hâte de savoir ce qui va se passer ensuite. Super chapitre comme toujours, bisous :)
C
Alors là je ne sais pas quoi dire, au plus l'histoire avance au plus on en apprend et au plus on a des questions c'est bizarre lol. <br /> <br /> <br /> <br /> A voir tous les personnages sont liés seulement ce que je comprends pas c'est qu'aucun se souvient de Lizzie.<br /> <br /> <br /> <br /> ça y est la vipère a cracher son venin manque de bol c'est elle qui en fait les frais ! Aller ouste du balaie la cousine méchante ! <br /> <br /> <br /> <br /> Maintenant à savoir où sa va mener tout ça, Helena va t-elle lui pardonner ? Je pense que oui part amour on est parfois prés à tout au meilleurs comme au pire, c'est d'ailleurs pour ça qu'on signe au mariage lol. <br /> <br /> <br /> <br /> Superbe suite, j'ai hâte d'en savoir plus comme toujours :)
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